Régiment de Reding

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Régiment de Reding
Image illustrative de l’article Régiment de Reding
Drapeau du régiment de Reding au service de la France en 1756

Création 1558
Dissolution 1808
Pays Confédération Suisse
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Espagne Espagne
Type régiment
Rôle infanterie de ligne

Régiment de Reding est le nom donné au cours de l'Histoire à plusieurs régiments suisses commandés par des membres de la famille Reding originaire de Schwytz. Ces régiments de mercenaires ont été en particulier au service de la France du XVIe au XIXe siècle et de l'Espagne aux XVIIIe et XIXe siècles.

Au service de la France[modifier | modifier le code]

Régiment suisse de Reding au XVIe siècle[modifier | modifier le code]

Rudolf (Rodolphe) Reding (1539-1609)[1] se met au service de la France en 1558 au sein d'une compagnie Schwitzoise. Il est successivement lieutenant, puis capitaine des régiments Frölich, Tammann et Pfyffer. Avec ce dernier, il se bat en 1569 pour le duc d'Anjou et futur roi de France Henri III lors de la bataille de Moncontour qui a vu la défaite des huguenots conduits par l'amiral Coligny. En 1585, anobli par Henri III, il devient propriétaire de son propre régiment et se met au service du roi de France jusqu'en 1588[1]. Il est l'ascendant direct de tous les Reding évoqués dans cet article.

Compagnies suisses de Reding au XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

Les fils de Rudolf servent en France dans la Garde suisse sans posséder leur propre régiment. Il s'agit d'Heinrich (Henri) (1562-1634), Ital (1573-1651) et Rodolphe (1582-1616) qui servent au régiment commandé par Kaspar Gallati (~1536-1619). Certains Reding possèdent toutefois leur propre compagnie franche à l'intérieur du régiment des Gardes suisses. Il en est ainsi d'Henri de Reding (fils aîné de Rudolf) en 1631-1634 et de Wolfgang Louis de Reding en 1660-1678[2].

Régiment allemand de Reding (1705-1715)[modifier | modifier le code]

D'abord colonel au service de la Savoie, Josef Anton (Joseph Antoine) Reding (1658-1747) change de camp en 1705 et passe au service de la France pour laquelle il lève un régiment allemand[note 1] à son nom[3] dont il donne le commandement à son frère Johann Franz (Jean François) Reding (1662-1707)[4] qui combattit avec l'armée française du Rhin et en Catalogne en 1706. En février 1715, le régiment est réformé et la compagnie commandée par son autre frère Franz Anton (François Antoine) incorporée dans le régiment Royal-Bavière[5].

Régiment suisse de Reding (1756-1763)[modifier | modifier le code]

Cette appellation est donnée au 3e régiment suisse passé en 1756 sous le commandement d'Anton Sebastian (Antoine Sébastien) Reding (~1695-1770), nommé maréchal de camp en 1761, et qui quitte le service en 1763[6]. À son départ, le régiment devient le régiment de Pfiffer du nom de son nouveau commandant Franz Ludwig Pfyffer, seigneur de Wyher avant de devenir en 1768 le régiment de Sonnenberg.

Au service de l'Espagne[modifier | modifier le code]

Au cours des guerres d'Italie survenues durant la guerre de Succession d'Autriche, six régiments suisses entrèrent au service du roi d'Espagne [7], d'abord Philippe V d'Espagne, puis après sa mort en 1746 son fils Ferdinand VI. Parmi ceux-ci, deux régiments de la famille Reding :

Régiment Vieux-Reding[modifier | modifier le code]

Ce régiment appartient à son colonel Josef Karl (José Carlos) Reding (1692-1751), qui se met au service de l'Espagne de 1743 jusqu'à sa mort en 1751. Pendant la guerre de Succession d'Autriche, qui se termine en 1748, il se bat avec son régiment en Italie du Nord, et est enfin nommé brigadier en 1749[8].

Josef Ulrich (José Ulrico) Reding en devient le colonel propriétaire de 1759 à 1763[9], avant qu'il ne devienne de 1763 à 1778 la propriété du fils de Josef Karl, Franz Karl Josef Reding (1729-1778) qui est nommé brigadier en 1777[10].

À sa mort, le régiment Vieux-Reding est repris par Theodor Anton Reding, puis en 1780 par son fils Nazar Reding (1759-1825)[11], et enfin en 1788 par son autre fils dit Théodore de Reding (1755/1809)[12].

Régiment Jeune-Reding[modifier | modifier le code]

Ce régiment appartient à son colonel Karl Josef Reding (1713-1761), au service de l'Espagne de 1742 à 1749 et de 1758 à 1761[13].

Régiments suisses de Reding n° 1 et n° 2[modifier | modifier le code]

Il s'agit de la dénomination donnée aux deux régiments précédents lorsqu'ils passent sous le commandement de Théodore de Reding (1755-1809). Ceux-ci participent à la victoire des Espagnols sur les Français le lors de la bataille de Bailén[14] où le régiment de Reding des Grisons se retrouve face à celui d'Affry (fils du Landammann de Soleure)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le régiment est dit allemand bien que se battant pour la France parce qu'il est composé en majorité de mercenaires allemands.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Franz Auf der Maur, « Rudolf Reding », sur DHS - Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  2. Édouard Rott, Inventaire sommaire des documents relatifs a l'histoire de la Suisse, vol. 5, , p. 245-248.
  3. Franz Auf der Maur et Josef Wiget, « Josef Anton Reding », sur DHS - Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  4. Franz Auf der Maur et Josef Wiget, « Johan Franz Reding », sur DHS - Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  5. « Tableau des officiers de l'Ordre de Saint-Louis », sur france-phaleristique.com (consulté le ).
  6. Franz Auf der Maur, « Anton Sebastian Reding », sur DHS - Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  7. Jacques Schalbetter, Le régiment valaisan au service de l'Espagne, City Editions, .
  8. Franz Auf der Maur et Josef Wiget, « Josef Karl Reding », sur DHS - Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  9. Franz Auf der Maur, « Josef Ulrich Reding », sur DHS - Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  10. Franz Auf der Maur, « Franz Karl Josef Reding », sur DHS - Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  11. Josef Wiget, « Nazar Reding », sur DHS - Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  12. Josef Wiget, « Théodore de Reding », sur DHS - Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  13. Franz Auf der Maur, « Karl Josef Reding », sur DHS - Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  14. « Théodore de Reding », sur DHS - Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).