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Régalec

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Le régalec (Regalecus glesne) dit roi des harengs ou ruban de mer est un poisson étrange de 5 à 8 mètres de long, de la famille des régalécidés. Il est caractérisé par sa nageoire dorsale colorée dont les premiers rayons partiellement libres sont très longs. De plus, leurs nageoires ventrales sont constituées d'une paire de longs rayons non segmentés. Comme pour les autres poissons de cette famille, les jeunes ont un aspect très différent des adultes. Les œufs et les larves font partie du plancton[1].

Il peut atteindre une taille maximum de 11 mètres, pour un poids de 270 kg. C'est le plus long des poissons osseux, le plus grand et le plus lourd de tous les poissons étant le requin baleine (qui est un poisson cartilagineux). On trouve le régalec dans l'océan Atlantique nord, mais il semblerait plus largement répandu car on en a retrouvé aussi en Indonésie[1].

Légende

Les marins ont longtemps pris le régalec pour une sorte de serpent marin. Son aspect étonnant, sa rareté et ses couleurs ont suscité chez les marins et pêcheurs des histoires et des superstitions. On le prenait par exemple pour un roi qui guidait les harengs et les saumons lors de leurs migrations[1]. En réalité, c'est un animal non agressif malgré des traits de monstre : yeux protubérants, nageoire dorsale rouge et brillante. Et pourtant il n'est pas gêné par la présence de plongeurs qui peuvent même le caresser.

À Taïwan, il a le surnom de « poisson séisme » (地震魚 dizhenyu) car les rares fois où les pêcheurs en ont découvert, c'était peu après un tremblement de terre dont l'épicentre se situait en mer. L'interprétation populaire est que les poissons remontent vers la surface dérangés par les secousses, mais la relation possible entre ces deux évènements n'a pas encore fait l'objet de recherche scientifique[2].

Photos

Liens externes

Notes

  1. a b et c Le Monde animal en 13 volumes éd. par B. Grzimek, t. V : Poissons 2 Amphibiens, chapitre I par Werner Ladiges, p. 23, Ed. Stauffacher, Zurich, 1974 (ISBN 3287002066)
  2. Taiwan fish database, Academia Sinica