Prolégomènes

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Prolégomènes est un nom commun, toujours au pluriel, désignant une longue introduction placée en tête d'une démonstration, d'un ouvrage ou bien de l'ensemble des notions préliminaires à une science.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Il est issu du grec pro, « devant, avant » et de legein, « dire » (« ce qui est dit avant »).

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • En 1377, Ibn Khaldoun publie ses prolégomènes, Al Muqaddima ;
  • En 1658, Pierre Gioffredo publie son ouvrage Nicaea civitas sacris monumentis illustrata dont la première partie s'intitule Prolegomena : Niciensis urbis, dioecesis, comitatus noticia [« Prolégomènes : Notice sur la ville de Nice, son diocèse, son comté »]  ;
  • En 1783, Kant publie les Prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter comme science ;
  • En 1827, Pierre-Simon Ballanche publie des Prolégomènes pour sa Palingénésie sociale ;
  • Vers 1840, Franz Liszt compose les Prolégomènes à la Divine Comédie, catalogue S 158b (annexe aux 3 Sonnets de Pétrarque version initiale, 1844-45, S 158 ; 2e version de Après une lecture du Dante - Fantasia quasi sonata, dans les Années de pèlerinage, 2e année, Italie) ;
  • En 1908, l'égyptologue Émile Amélineau publie Prolégomènes à l'étude de la religion égyptienne ;
  • En 1933, Alfred Korzybski, philosophe et scientifique, publie Science and Sanity: An Introduction to Non Aristotelian Systems and General Semantics. Cet ouvrage est traduit en français sous le nom Une carte n'est pas le territoire : Prolégomènes aux systèmes non aristotéliciens et à la sémantique générale ;
  • En 1945 André Breton publie des Prolégomènes à un troisième manifeste du surréalisme ou non ;
  • En 1986, le philosophe et phénoménologue Jean-Luc Marion publie Prolégomènes à la charité ;
  • En 1996, Jean Aubert publie son recueil de poèmes Prolégomènes à la nuit ;
  • En 2002, Eduardo Colombo publie Prolégomènes à une réflexion sur la violence ;
  • En 2012, Jacques Derrida, Histoire du mensonge : Prolégomènes, aux éditions Galilée. Ce texte est toutefois issu d'une conférence donnée en au Collège international de philosophie. Il a été traduit en anglais en 2002, puis publié en 2004 en français dans le Cahier de l'Herne Jacques Derrida, dirigé par Marie-Louise Mallet et Ginette Michaud ;
  • En 2012, Benjamin Loiseau, architecte, publie Less is too much ? : Vertige du vide chez Ludwig Mies van der Rohe et prolégomènes insurrectionnels urbains.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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