Prieuré des Bronzeaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Celle grandmontaine des Bronzeaux
Présentation
Type
Celle (dépendance d'un prieuré)
Destination actuelle
Ouvert au public avec des visites-conférences les dimanches après-midi en juillet et août
Fondation
Vers 1172
Propriétaire
SCI des Bronzeaux
Patrimonialité
Localisation
Pays
France
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de la Haute-Vienne
voir sur la carte de la Haute-Vienne
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

Le Prieuré des Bronzeaux est une ancienne celle (dépendance d'un prieuré) grandmontaine, le seul restant en Limousin, protégé des monuments historiques. Il est situé à Saint-Léger-Magnazeix, dans le département français de la Haute-Vienne et dans la région Nouvelle-Aquitaine.

Dénomination[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'une fondation monastique reposant sur des fonds et des donations privées. Elle est souvent appelée « celle » (du latin cella : la chambre) ou « maison » (de Dieu) ou bien encore la correctorie, du nom du responsable de la maison : le correcteur[1]. Il s'agit d'une petite unité dépendant d'une maison plus importante.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le monastère fut fondé par Guillaume Chauvet, son épouse Marquise, et ses frères : Pierre, Geoffroy, Étienne Chauvet, seigneurs de Magnac en 1172[2]. L'église était consacrée à la Vierge Marie et à Saint Marc l'Evangéliste. Le comte de La Marche, Hugues XII de Lusignan, dit le Brun, fit confirmation aux moines des Bronzeaux, en 1258, de tout ce qu'ils avaient acquis et pourraient obtenir dans son fief. Lors du recensement de l'ordre en 1295, cinq clercs résidaient au monastère des Bronzeaux. Le prieuré est uni à l'abbaye de Grandmont chef de l'ordre, en 1317, et en constituera désormais un simple bénéfice ecclésiastique[Note 1]. Les bâtiments furent construits entre les XIIe et XIIIe siècles et remaniés à la fin du XVIe siècle. Après la Révolution, l'église fut détruite et la celle transformée en exploitation agricole[3]. L'ensemble des bâtiments est classé au titre des monuments historiques depuis 1999[4].

La règle de l'Ordre de Grandmont[modifier | modifier le code]

Cette règle est érémitique, donc très austère. Elle propose une vie monastique essentiellement basée sur l’Évangile. Ses grands principes sont les suivants :

  • l’obéissance à Dieu et au pasteur qui dirige la communauté,
  • la vie dans la solitude d’un lieu retiré,
  • la prière dans la contemplation et le détachement vis-à-vis des biens matériels,
  • le refus des possessions de terres en dehors de l’enclos de chaque maison;
  • le refus de toute fonction paroissiale ou évangélisatrice,
  • la non tenue d’archives pour ne pas plaider en justice,
  • la non-possession de bétail ni de revenu agricole,
  • l’accueil des pauvres avec bienfaisance, dans leur maison ,
  • le refus du service temporel[1].

Revenus[modifier | modifier le code]

Les ressources du prieuré depuis sa fondation étaient assurés par des dons de diverses sortes (immeubles bâtis, meubles, rentes, terres, moulins) et par des droits transmis par les seigneurs sous forme d'impôts, comme la dîme.

D'après un terrier dressé en 1496, il s'avère que les Bronzeaux étaient le principal centre de production (tuilerie, notamment) et de revenu de l'abbaye de Grandmont[2].

En 1746, les revenus du prieuré sont estimés à 1800 livres par an[5].

Architecture[modifier | modifier le code]

D'après les fouilles achevées en 1999[2] la construction comporte :

  • une enceinte de pierres sèches entourant l'ensemble de la celle,
  • une église ou chapelle, effondrée, avec un bel appareil de granit,
  • le bâtiment Est qui est constitué de :
    • la salle capitulaire,
    • le cellier,
    • l'avant-cellier,
    • le dortoir, très grand (5,90 × 24,90 m), dans lequel on accédait par un escalier extérieur. Il a conservé en partie, son carrelage originel, en carreaux de terre cuite.
  • le bâtiment Sud qui contient :
  • le réfectoire,
  • la cuisine,
  • l'étage, constitué d'une grande salle de 6 mètres x 14 mètres, dont la destination n'est pas connue, mais qui aurait pu être un entrepôt de stockage des grains ou un second dortoir.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Monastères de Grandmont-Gilles Bresson-Ed.d'Orbestier-2013-St-Sébastien-sur Loire-France

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Les monastères de Grandmont, témoins vivants d’un ordre disparu... » [PDF], sur le site des Editions Dorbestier (consulté le )
  2. a b et c « Notre-Dame des Bronzeaux, dernier prieuré limousin subsistant », sur Les Bronzeaux (consulté le )
  3. « Celle grandmontaine des Bronzeaux », notice no PA87000011, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. « Celle grandmontaine des Bronzeaux », notice no PA8700001, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. (en) « Echos Grandmontains, Grandmontine News, 9, 1999 : Martine Larigauderie-Beijeaud : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive », sur Internet Archive (consulté le ).

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Gilles Bresson, Monastères de Grandmont : Guide d'histoire et de visite, 2, place des Libertés, 44230-St-Sébastien-sur Loire, France, Editions d'Orbestier, .

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]