Porte Sainte

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est la version actuelle de cette page, en date du 20 mars 2020 à 15:59 et modifiée en dernier par Dhatier (discuter | contributions). L'URL présente est un lien permanent vers cette version.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
La Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre.

La Porte Sainte est une porte ouverte par le pape pour marquer symboliquement le commencement de l'Année sainte.

Chacune des basiliques majeures de Rome possède sa Porte Sainte qui est fermée et murée en dehors de cette période.

La tradition remonterait à 1423, année durant laquelle le Pape Martin V ouvrit pour la première fois dans l'histoire des années jubilaires la Porte Sainte de l'archibasilique Saint-Jean de Latran.

L'ouverture de la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre remonte pour la première fois à Noël 1499. À cette occasion, Alexandre VI voulut que les Portes Saintes soient ouvertes non seulement à Saint-Jean-de-Latran et Saint-Pierre, mais également dans les autres basiliques majeures, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs.

Avant le jubilé de l'an 2000, il était de coutume que le souverain pontife ouvrît la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, puis déléguât ce pouvoir à un cardinal pour l'ouverture des portes dans les trois autres basiliques. Le pape Jean-Paul II rompit avec cette tradition en procédant lui-même à l'ouverture et à la fermeture de chacune de ces portes. Celle de la basilique Saint-Pierre restant la première à être ouverte et la dernière à être fermée.

Pour le Jubilé de la Miséricorde, les portes sont à nouveau ouvertes dans tous les diocèses ainsi que dans certaines prisons et centres d'hébergement à la demande du Pape François[1]

Portes Saintes[modifier | modifier le code]

Basilique Sainte-Marie de Collemaggio[modifier | modifier le code]

Basilique Sainte-Marie-Majeure[modifier | modifier le code]

Basilique Saint-Jean-de-Latran[modifier | modifier le code]

Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs[modifier | modifier le code]

Basilique Saint-Pierre[modifier | modifier le code]

Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle[modifier | modifier le code]

Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec[modifier | modifier le code]

Porte Sainte de la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec

La basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec est le lieu de la première « Porte Sainte » en Amérique, soit première hors de l'Europe et septième dans le monde. Elle a été inaugurée le dimanche , jour de la solennité de l'Immaculée Conception, lors de l'ouverture des fêtes du 350e anniversaire de la paroisse Notre-Dame de Québec, église-mère et première paroisse catholique d'Amérique du Nord, au Nord du Mexique et des colonies espagnoles, et siège primatial de l'Église catholique qui est en Canada. La Porte Sainte fut ouverte toute l'année du jubilé jusqu'au . La Porte Sainte de Québec, comme les autres, ne s'ouvrira que durant les jubilés proclamés par le pape, environ tous les 25 ans.

Les rituels d'ouverture et de fermeture de la Porte Sainte[modifier | modifier le code]

L'ouverture[modifier | modifier le code]

À Rome, de 1500 à 1975, chaque Porte Sainte était fermée de l'extérieur par un mur. Pour ouvrir les battants de la porte, on devait donc abattre celui-ci : le souverain pontife utilisait alors un marteau pour commencer le travail en frappant trois coups qui n'étaient pas entièrement symboliques. Le marteau utilisé était à l'origine celui des maçons, puis devint un objet artistique et précieux (ainsi celui utilisé en 1525, était en or avec un manche en ébène). Les ouvriers complétaient ensuite l'œuvre de démolition.

La porte était retirée avant que le mur ne soit abattu et replacée tout de suite après car elle servait à fermer la nuit lorsque les visites des pèlerins n'étaient plus permises. Au départ, celles-ci étaient de simples huisseries en bois, dépourvues d'ornements. La dernière porte de bois, inaugurée par le Pape Benoît XIV en 1748, fut substituée le par une porte de bronze richement décorée, bénie par Pie XII immédiatement après son ouverture.

Les pénitenciers passent ensuite des linges imprégnés d'eau bénite sur les montants et sur le seuil de la porte.

Depuis le jubilé de 2000, le Saint-Père ne procède plus lui-même à la démolition du mur, il se contente uniquement de pousser les battants de la porte qui sera totalement ouverte par deux « sampietrini » (les ouvriers du Vatican).

La fermeture[modifier | modifier le code]

L'Année Sainte terminée, le Souverain Pontife ferme lui-même la porte, toujours aidé par des « sampietrini ». Puis, la reconstruction d'un nouveau mur débute, avec des pierres et des briques qui ont été préalablement bénites. Celles-ci, ainsi que le mortier qui servira à les sceller, feront d'ailleurs l'objet d'une dévotion particulière de la part des pèlerins.

Autrefois, le pape procédait alors à la pose de la première pierre en utilisant une truelle en or, dont l'utilisation fut rapportée à partir de 1525. Pie XII sera le dernier à en faire usage lors du rite de fermeture de l'Année Sainte de 1950.

Une coutume (qui remonte au Jubilé de 1500) veut que l'on inclut également des pièces de monnaie dans le mur. Au début, les pièces étaient simplement coulées dans la chaux. À partir de 1575, elles sont placées dans un coffre métallique, accompagné du parchemin qui atteste la fermeture de la porte. Il est à noter que le rite de fermeture, rédigé à l'occasion de l'Épiphanie de 1501, prévoit aussi que deux cardinaux déposent dans le mur deux petites briques, l'une d'or et l'autre d'argent.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]