Portail:Syndicalisme/PDE autre version

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Promotion et défense des étudiants (PDE) est un regroupement d'unions d'associations étudiantes monodisciplinaires. Elle comprend également un syndicat d'internes en pharmacie et une association monodiplôme (ingénieurs).

Composition actuelle[modifier le code]

PDE est une association régie par la loi du 1er juillet 1901, créée en 1994. C'est une organisation étudiante représentative selon les termes de la Loi d'Orientation sur l'Éducation n°89-486 du 10 juillet 1989.

PDE se définit (comme les associations qui la composent) comme apartisane, aconfessionnelle et asyndicale. Elle représente les étudiants en participant aux prises de décisions des différentes institutions nationales de l'enseignement supérieur français. PDE est considéré comme le mouvement associatif le plus proche des sociétés mutualistes étudiantes régionales (SMER).

Aujourd'hui, PDE regroupe huit associations nationales monodisciplinaires dont les plus anciennes sont issues de la « grande UNEF » (voir histoire du mouvement étudiant) :

  • le BNEI (Bureau National des Élèves Ingénieurs)
  • la FENEPSY ( Fédération Nationale des Étudiants en Psychologie )
  • la FNEB (Fédération Nationale des Étudiants en Biologie)
  • l' UNEAES (Union Nationale des Étudiants en Administration Économique et Sociale)
  • l' UNEDESEP (Union Nationale des Étudiants en Droit, gEstion, Sciences Économiques et Politiques)
  • l'UNEG (Union Nationale des Étudiants en Gestion)

La FNSIP ne dispose que d'une voix consultative au sein du Conseil d'Administration de PDE.

Histoire[modifier le code]

La création[modifier le code]

La création d'une deuxième fédération d'associations étudiantes est le résultat de clivages internes à la FAGE. En 1994, les fondateurs de PDE reprochent à la FAGE ce qu'ils considèrent être une dérive syndicale, ainsi que le choix du faible poids accordé aux monodisciplinaires dans la structure, aux dépens des fédérations de ville, structures fondatrices de la FAGE. Des rivalités entre les mutuelles régionales (SMER) (notamment la SMERRA), pèsent aussi en faveur de la constitution de PDE. La FAGE, quant à elle, reste alors plutôt proche de la SMESO, de la MGEL et de la SMEREP, ainsi que de la MNEF jusqu'à sa disparition. Comme ces rivalités mutualistes jouent un rôle non négligeable dans la rupture en deux structures du milieu associatif étudiant, elles sont en partie à l'origine des difficultés de réunification, que la grande majorité des associatifs souhaiterait.

Ses fondateurs sont trois associations nationales monodisciplinaires :

  • l'ANEPF (Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France)
  • la FNEB (Fédération Nationale des Étudiants en Biologie)
  • l'UNEDESEP (Union Nationale des Étudiants en Droit, Gestion, Sciences Économiques et Politiques)

10 ans d'évolutions[modifier le code]

PDE dispose d'un élu CNESER dès 1994, même si sa création a lieu peu de temps après. En janvier 1996, l'ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France) quitte la FAGE pour rejoindre PDE. Cette même année, PDE ne souhaite pas se présenter aux élections CNOUS, souhaitant ainsi laisser la gestion des œuvres universitaires et scolaires aux fédérations étudiantes locales, donc à la FAGE.

Néanmoins, les élections CNESER de 1996 voient l'affrontement de deux listes associatives : la FAGE et PDE. Alors que 1994 était l'année d'une victoire des associations étudiantes au CNESER, la division n'est pas bénéfique et l'UNEF-ID progresse. On note alors une diminution des représentants associatifs.

L'année 1997 aurait pu voir une réunification des structures associatives mais après diverses réunions, elle n'a pas lieu.

Alors que l'ANEMF rejoint de nouveau la FAGE en 1998, l'UNEAES quitte cette dernière pour rejoindre PDE suite aux élections CNESER. L'élu CNESER de la FAGE issu de l'UNEAES prend donc l'étiquette PDE et ne démissionne pas de son poste. Conjointement, PDE se présente pour la première fois aux élections CNOUS et obtient son premier élu. Ce changement d'attitude est important car désormais, PDE se reconnaît comme compétente d'un point de vue technique et social pour intervenir au CNOUS.

En 2000, PDE et la FAGE souhaitent présenter une candidature commune aux élections du CNOUS et créent ainsi le CFAEOUS (Centre de Formation des Élus Associatifs aux Œuvres Universitaires et Scolaires). Les élections sont un échec : le nombre de voix attendu n'est pas là et certaines associations locales ne se reconnaissent pas dans cette structure commune. Les élections CNESER suivantes marquent à nouveau la présence de deux listes distinctes. Le syndicalisme étudiant continue de profiter de la division associative et progresse encore lors de ces élections.

Lors des élections du CNESER et du CNOUS de 2002, PDE ne progresse pas et obtient un élu dans chaque instance. Peu de temps après les élections, en mars 2002, les associations étudiantes en psychologie se fédèrent et créent la FENEPSY, qui adhère immédiatement à PDE.

En 2003, une nouvelle monodisciplinaire quitte la FAGE pour PDE. Il s'agit du BNEI (Bureau National des Élèves Ingénieurs), ce qui permet à PDE de récupérer un élu CNESER, qui change d'étiquette sans démissionner de son poste. Cette même année, les associations des instituts d'administration des entreprises (IAE) et des MSG (Maîtrise de Sciences de Gestion) se fédèrent et créent l'UNEG (Union Nationale des Etudiants en Gestion).

Les élections 2004 marquent un tournant pour PDE car pour la première fois, le centre de formation dispose de deux élus au CNESER et progresse en nombre de voix au CNOUS tout en gardant un élu.

Bilan de 10 années d'existence[modifier le code]

Au fil des années, PDE augmente son électorat et sa représentativité. Son expertise sur les dossiers relatifs à l'enseignement supérieur est consolidée, et elle dispose aujourd'hui du même nombre d'élus que la FAGE, même si cette dernière bat largement PDE en nombre de voix.

La représentation nationale associative étudiante souffre d'une division débutée il y a plus de dix ans. Depuis 1994, elle n'est plus majoritaire sur le plan national et l'UNEF n'a fait qu'accroître son avance depuis sa réunification avec l'UNEF-ID en 2001. Au lieu de gagner des voix et des élus sur le syndicalisme étudiant, la division du mouvement associatif en deux structures contribue à l'affaiblir. Les tentatives de rapprochement se soldent toutes par un échec que l'on peut imputer aux conflits de personnes en poste, aux pressions des mutuelles ou aux désaveux des associations locales.

Et l'avenir ?[modifier le code]

L'existence et la représentativité de PDE sont aujourd'hui reconnues. Des discussions ont régulièrement lieu pour un éventuel rapprochement (que ce soit sur le plan électoral ou technique) avec la FAGE. Certains membres des deux structures souhaitant vivement ce rapprochement, d'autres moins.

En attendant, un nouveau Bureau a été élu en juillet 2005. Il a pour mission de préparer les prochaines élections et de continuer le travail technique effectué auparavant.

Organisation[modifier le code]

Le Bureau actuel[modifier le code]

Fonctionnement interne[modifier le code]

PDE fonctionne selon un modèle confédéral. En effet, chacune des associations nationales membres assume indépendamment la représentation propre à son secteur disciplinaire, tout en ayant la qualité d'organisation étudiante représentative. Les subventions nationales que reçoivent toutes les organisations représentatives selon leur nombre d'élus au CNESER, ont permis à PDE de développer une structure que certains jugent bureaucratique.

PDE est composée d'un Bureau dont les membres sont cités ci-dessus. Le Conseil d'Administration est souverain. A ce CA, siègent trois représentants par monodisciplinaire adhérente (dont le président de chacune d'entre-elle). La FNSIP dispose d'une voix consultative, au même titre que l'ensemble des membres du Bureau de PDE et des élus nationaux. Les Assemblées Générales sont l'occasion de renouveler le bureau et de valider les bilans moraux et financiers.

Les actions de PDE sont mises en place par des étudiants, tous bénévoles, indépendants et apartisans.

Les relations entre PDE et les SMER restent très importantes pour des raisons historiques et de représentation. En effet, les SMER ont été créées par les associations étudiantes, elles-mêmes fondatrices de PDE, et les relations restent proches voire ambiguës. Ainsi, on trouve parfois des dirigeants présents à la fois à PDE et au sein des SMER.

Objectifs[modifier le code]

Actuellement, les associations d'étudiants proches de PDE sont présentes sur un grand nombre de sites universitaires. Elles contribuent, par leurs activités (représentation étudiante dans les instances universitaires, offre de services aux étudiants, animation des campus, etc.), au développement de la vie étudiante.

PDE s'en fait le relais au niveau national et permet d'effectuer un travail technique mais aussi une action de formation et d'information auprès de ces associations locales.

Moyens[modifier le code]

Afin de réaliser ses objectifs, PDE dispose de moyens financiers et logistiques. Comme toute organisation représentative, elle touche une subvention de la part du ministère de l'Éducation Nationale au titre de ses élus au CNESER et au CNOUS. Les SMER subventionnent aussi PDE.

PDE utilise une partie des subventions pour assurer son fonctionnement interne et l'organisation de séminaires de formation pour les élus (deux à trois fois par an), la publication d'un journal (Acteur Étudiant) et la formation à la demande des associations locales.

L'autre partie des subventions ministérielles est reversée aux monodisciplinaires membres pour leur fonctionnement et l'organisation de formations dans leurs domaines de compétences.

PDE organise tous les deux ans un congrès où elle rassemble l'ensemble de ses associations membres, des acteurs de l'enseignement supérieur et des partenaires mutualistes pour former, discuter et proposer.

Représentativité[modifier le code]

Ayant des élus au CNOUS ou au CNESER, PDE est représentatif auprès du ministère de l'Éducation Nationale, au terme de la loi Jospin du 10 juillet 1989.

Année 1994 1996 1998 2000 2002 2004
CNESER 1 1 1 1 1 2
CNOUS - - 1 1 1 1

PDE tend à devenir aussi représentatif que la FAGE. Ces deux structures ont cependant moins d'élus que l'UNEF, qui reste pour l'instant la première organisation représentative. Le mouvement associatif ne pourrait être la première force représentative que si la FAGE et PDE fusionnaient.

Annexes[modifier le code]

Anciens présidents[modifier le code]

  • de 1994 à 1996 : Frédéric Badey
  • en 1996 : Valérie Dessemond
  • de 1997 à 1999 : Guillaume Fumanal
  • de 1999 à 2001 : Eddy Agnassia
  • en 2001 : François Salicis
  • de 2001 à 2005 : Jérôme Mourroux
  • de février à juillet 2005 : Alexandre Bocquillon

Lien externe[modifier le code]