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Illustration de Cock Lane datant du XIXe siècle. Les apparitions ont lieu dans le bâtiment à trois étages sur la droite. Dessin datant de 1852.
Illustration de Cock Lane datant du XIXe siècle. Les apparitions ont lieu dans le bâtiment à trois étages sur la droite. Dessin datant de 1852.

L’histoire du fantôme de Cock Lane est une affaire d’appartement hanté qui défraye la chronique londonienne en 1762 avant d’être reconnue comme une fraude.

Cet événement, qui suscite une controverse entre les églises méthodiste et anglicane lorsque le pasteur méthodiste John Moore prend le parti du fantôme, a lieu dans un appartement de Cock Lane, une petite allée à proximité du marché de Smithfield, à quelques minutes à pied de la cathédrale Saint-Paul de Londres.

Les protagonistes de cette histoire d’appartement hanté sont William Kent, un usurier du Norfolk, Richard Parsons, un clerc de la paroisse, et la fille de ce clerc, Elizabeth. Après la mort en couches de la femme de Kent, nommée Elizabeth Lynes, il tombe amoureux de sa belle-sœur, Fanny. Le droit canon leur interdit de se marier, mais ils s’installent à Londres, où ils logent dans une propriété appartenant à Parsons. Ce dernier emprunte à son locataire une somme de vingt livres qu’il refuse ensuite de lui rembourser, en conséquence de quoi Kent fait arrêter Parsons.

C’est alors que naissent des rumeurs d’étranges bruits de coups et d’apparitions fantomatiques. Lorsque Fanny tombe enceinte, le couple déménage, et les coups cessent, mais environ 18 mois plus tard, alors que Fanny est morte de la variole et que les tribunaux ont statué en faveur de Kent pour la restitution de son prêt par Parsons, ce dernier fait valoir que sa propriété est hantée par le fantôme de Fanny. Les apparitions semblent tourner autour d’Elizabeth, sa fille aînée, et de nombreuses séances de spiritisme sont organisées afin de déterminer les motifs de « Fanny la gratteuse ». Les rassemblements de la foule de spectateurs passionnés par l’affaire obstruent alors souvent presque entièrement Cock Lane.

Le maire de Londres finit par nommer une commission, dont fait partie Samuel Johnson, qui étudie la question et finit par conclure à la nature frauduleuse de la prétendue apparition. D’autres enquêtes établissent que Parsons a contraint sa fille Elizabeth à commettre cette escroquerie. Les conspirateurs sont poursuivis, Parsons est mis au pilori et condamné à deux ans de prison.

Cette affaire est souvent mentionnée dans la littérature de l’époque. Charles Dickens est l’un des auteurs de l’époque victorienne qui font allusion à cette histoire dans leur œuvre. Le peintre satirique William Hogarth y fait référence dans deux de ses gravures.

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