Pont Napoléon (Lille)
Pont Napoléon | |
Le pont Napoléon de 2014 durant la nuit | |
Géographie | |
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Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Commune | Lille |
Coordonnées géographiques | 50° 38′ 34″ N, 3° 03′ 09″ E |
Fonction | |
Franchit | Moyenne-Deûle |
Fonction | Passerelle piétonnière |
Caractéristiques techniques | |
Matériau(x) | Grès d'Artois, pierre bleue de Soignies, grès de rhune, pierre de Migné, acier, fonte, bois, zinc |
Construction | |
Construction | 1809 2014 |
Inauguration | 1812 |
Mise en service | |
Démolition | 1918 |
Architecte(s) | Benjamin Joseph Dewarlez |
Maître d'ouvrage | Lille Métropole Communauté urbaine |
Historique | |
Anciens noms | Pont du Duc de Berry |
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Le pont Napoléon est un ouvrage d'art situé à Lille dans le département français du Nord en Nord-Pas-de-Calais. Il est nommé en l'honneur de Napoléon Ier. Traversant la Moyenne-Deûle, le pont comporte le nom de plusieurs victoires napoléoniennes.
Le pont est détruit en 1918 par l'armée allemande lors de sa fuite durant la Première Guerre mondiale. Il est reconstruit partiellement en 1920 et à nouveau détruit par les Allemands en 1944. Un projet de reconstruction est planifié en 1939 ; le pont a été reconstruit à l'identique en 2014.
Histoire
[modifier | modifier le code]Premier pont : 1812 - 1918
[modifier | modifier le code]En 1809, le préfet du Nord, François René Jean de Pommereul propose à la mairie de Lille de bâtir un pont entre l'Esplanade et la citadelle[1]. Le pont est bâti selon les plans de Benjamin Joseph Dewarlez[2]. Celui-ci comporte les noms des victoires françaises lors des batailles napoléoniennes[1].
En 1814, le préfet et le maire effacent les inscriptions des batailles et renomment le pont en « pont du Duc de Berry »[1]. Au fil des années, le pont vieillit ; il fallut enlever le toit[3].
En 1849, Philippe Cannissié, architecte de la Ville de Lille, reconfigure la passerelle et, pour alléger le tablier, place les sphinges de bronze au pied des piles.[réf. nécessaire]
Durant la Première Guerre mondiale, les Allemands effacent les noms de Valmy, d'Austerlitz, d'Aboukir, de Wagram, d'Iéna, de Rivoli, de Ratisbonne et de Marengo, gravés sur les socles de soutènement[4]. Il est détruit en 1918 lors de la fuite de l'Allemagne[5].
Deuxième pont : 1920 - 1944
[modifier | modifier le code]Pour l'Exposition internationale de 1920, le pont Napoléon est en partie reconstruit en 1920. Celui-ci est de nouveau détruit par les Allemands lors de leur fuite durant la Seconde Guerre mondiale[6].
Troisième pont : depuis 2014
[modifier | modifier le code]Le projet de reconstruction du pont était lancé dès 1939, mais la Seconde Guerre mondiale a retardé le projet[7],[8].
En 2014, dans le cadre de la réhabilitation globale du parc de la citadelle[7], le pont Napoléon est rebâti dans la version revisitée de Philippe Canissié, avec néanmoins de nouvelles phinges et des culées en béton recouvertes des pierres et des sculptures d'origine[9]. Les travaux sont réalisés tout au long de l'année 2014, mais dès le , les deux rives de la Moyenne Deûle se rejoignent par la pose d'un nouvel arc métallique [10],[8].
Cette réalisation a été financée par Lille Métropole pour un montant de 1,8 million d'€ [6].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le premier pont avait un toit[3], ce qui en fit le premier en Europe lors de sa construction en 1812[7]. Il fut néanmoins enlevé par la suite[3] puis reconstruit lors de la rénovation récente du pont (2014).
Selon Henri Bruneel, le tout premier pont était bâti en bois[3]. Lors de la construction du troisième pont, celui-ci est recouvert près de l’eau, de pierres de grès bleu et, plus haut, de pierres blanches de la carrière de Rune, d'Ascain. Ce sont les mêmes carrières qui ont fourni tous les matériaux pour le premier pont[6].
Le premier pont comportait le nom de plusieurs victoires napoléoniennes, détruits au burin depuis[1].
La base de chaque escalier est encadré de 2 piliers ornementés, et de deux sphinx grecs (fonte laquée vert foncé).
Dans les arts
[modifier | modifier le code]Jean-Joseph Durig fait en 1810 une gravure du pont[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dupont 1833, p. 42.
- Hippolyte Verly, Essai de biographie Lilloise contemporaine : 1800-1869, (lire en ligne), p. 75.
- Bruneel 1850, p. 142.
- Philippe Nivet, La France occupée : 1914-1918, Armand Colin, , 480 p. (lire en ligne), « La Germanisation culturelle ».
- Lille, Michelin, , 64 p. (lire en ligne), « La Citadelle ».
- Alain Cadet, « À Lille, le chantier de reconstruction du Pont Napoléon se poursuit », sur lavoixdunord.fr, mai (consulté le ).
- Mathieu Pagura, « Citadelle de Lille : le pont Napoléon reconstruit à l'identique », sur metronews.fr, (consulté le ).
- France 3 Nord Pas-de-Calais web, « Lille : le pont Napoléon est (presque) de retour, 100 ans après », sur france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais, (consulté le ).
- « napoleon-monuments.eu/MONUMENT… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Sur le pont Napoléon », sur PORTRAITS D'ARTISTES, (consulté le ).
- Verly 1869, p. 84.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Pont Napoléon », Bibliothèque numérique de Lille (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jean-Baptiste Dupont, Topographie historique, statistique et médicale de l'arrondissement de Lille, Delarue, , 367 p. (lire en ligne), « Le Pont - Napoléon », p. 42.
- Henri Bruneel, Guide de la ville de Lille, De Vanackere, , 275 p. (lire en ligne), « Le Pont Napoléon », p. 142.