Place de la Contrescarpe
5e arrt Place de la Contrescarpe
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| Situation | |||
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| Arrondissement | 5e | ||
| Quartier | Saint-Victor Jardin-des-Plantes Val-de-Grâce Sorbonne |
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| Géocodification | |||
| Ville de Paris | 2299 | ||
| DGI | 2298 | ||
| Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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La place de la Contrescarpe est une place située dans le 5e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La place de la Contrescarpe est située rue Mouffetard, au débouché des rues Lacépède et du Cardinal-Lemoine ; elle constitue un point central du 5e arrondissement, puisqu'elle est au centre des quatre quartiers administratifs que sont Saint-Victor, Jardin-des-Plantes, Val-de-Grâce et Sorbonne.
La place mesure environ une quarantaine de mètres de diamètre et possède en son centre un terre-plein occupé en partie par une fontaine publique.
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Fontaine de la place de la Contrescarpe.
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Place de la Contrescarpe à l'époque de Noël (2009).
Lieu désormais touristique, elle possède de nombreux cafés, pour la plupart récents. Quelques façades gardent toutefois le souvenir d'une période plus ancienne.
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Delmas.
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Les Arts.
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Le Requin Chagrin.
Origine du nom
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Elle doit son nom au voisinage de l'ancienne rue de la Contrescarpe-Saint-Marcel, actuellement partagée entre la rue Blainville et la rue du Cardinal Lemoine, et fait référence à la contrescarpe, le talus extérieur du fossé devant l'enceinte de Philippe Auguste.
Historique
[modifier | modifier le code]Voie publique ouverte en , elle a été formée par la suppression d'un îlot d'habitations compris entre les rues du Cardinal-Lemoine, Lacépède et Mouffetard[1]. Cet îlot serait situé, de nos jours, contigu au café Les Arts, c'est-à-dire au niveau de la partie orientale de la place.
Cet endroit correspond à l'avancée de la porte Saint-Marcel de l'enceinte de Philippe-Auguste. C'était, alors, un carrefour important animé et un lieu de débauche de table et de boisson. Les désordres qui s'ensuivaient justifièrent, au XVIIIe siècle, l'installation d'une caserne des Gardes françaises (no 36 rue Mouffetard)[1].
Époque actuelle
[modifier | modifier le code]La fréquentation de la place pose la question de ses trottoirs, trop étroits pour qu'y coexistent cafetiers et passants[2], et des nuisances sonores induites par les noctambules[3].
Des travaux sont décidés en [4] pour libérer la place des chaînes et des haies qui empêchaient d'accéder à son centre[5]. La question du stationnement anarchique des motos sur la place est aussi évoquée[6]. Des agents pathogènes liés aux ordures et aux rats conduisent à l'abattage des quatre paulownias de la place, remplacés par de nouveaux en , de même qu'en [7].
Un projet initial envisageait de classer la place en zone de rencontre (à 20 km/h), mais il est retoqué par la mairie du 5e arrondissement qui invoque une augmentation des droits à payer par les cafetiers, et la place reste en zone 30[8].
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Place avant rénovation, en .
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Rénovation de .
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Place après rénovation, en .
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Place en .
Évènements
[modifier | modifier le code]- En , lors d'une manifestation du se déroulant sur la place, Alexandre Benalla interpelle et violente, en usurpant la fonction de policier, un couple de personnes ayant lancé des projectiles sur des CRS. C'est le point de départ de l'affaire Benalla, scandale politique lié à la proximité de l'auteur des faits avec le président de la République, Emmanuel Macron.
- En , le pianiste Julien Cohen organise sur la place un spectacle surprise pour célébrer le 50e anniversaire de Bohemian Rhapsody de Queen[9].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- Le célèbre cabaret-taverne La Pomme de Pin, vanté par Rabelais, était situé à l’angle des rues Mouffetard et de la Contrescarpe Saint-Marcel. Les membres du groupe de la Pléiade se réunissaient dans cet établissement. L’inscription, en lettres gothiques, placée sur la façade de l’immeuble du no 1, est erronée[1].
- no 12 (côté ouest de la place) : ancien magasin de cafés « Au Nègre joyeux » dont l'enseigne, déposée au printemps [10], n'a pas été remise en place car la Mairie de Paris, qui en est propriétaire depuis , a jugé son titre et son iconographie racistes et colonialistes[11]. Elle est aujourd'hui exposée au musée Carnavalet.
- Ancienne façade Au Nègre joyeux
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), t. 1, p. 386.
- ↑ « Des trottoirs plus larges : pour qui ? (3) », sur vivre-paris.fr, Réseau “Vivre Paris !”, (version du sur Internet Archive).
- ↑ « Terrasses et appartements ne font pas bon ménage », L'Express, (archivé sur Internet Archive).
- ↑ Marie-Anne Gairaud, « La place de la Contrescarpe va s'offrir un lifting », Le Parisien, (consulté le ).
- ↑ « Projet d'aménagement de la place de la Contrescarpe (5e) », sur vivre-paris.fr, Réseau “Vivre Paris !”, (version du sur Internet Archive).
- ↑ « La place végétalisée », Le Parisien, (consulté le ).
- ↑ Tangui Le Dantec et Dominique Dupré-Henry, «La place de la Contrescarpe, énième symbole des incohérences de la végétalisation à Paris», Le Figaro, .
- ↑ Marie-Anne Gairaud, « Paris : la place de la Contrescarpe restera en zone 30 », Le Parisien, (consulté le ).
- ↑ Paul Abran, « Paris : Julien Cohen, pianiste star des réseaux sociaux, transforme la place de la Contrescarpe en scène de concert », Le Parisien, .
- ↑ « Paris : l'enseigne « Au nègre joyeux » sera décrochée de la façade », Le Parisien, (consulté le ).
- ↑ Marie-Anne Gairaud, « Paris : nouvelle polémique autour de la plaque «Au nègre joyeux» », Le Parisien, .