Place Campitelli

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Piazza di Campitelli
Image illustrative de l’article Place Campitelli
Vue du côté sud ouest de la piazza Campitelli avec dans l'ordre: le Palais Stati, S. Maria in Campitelli et au fond le palais Gaetani-Lovatelli
Situation
Coordonnées 41° 53′ 35″ nord, 12° 28′ 47″ est
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Latium
Ville Rome
Quartier(s) Municipio I (Rome centre historique)
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Piazza di Campitelli
Géolocalisation sur la carte : Latium
(Voir situation sur carte : Latium)
Piazza di Campitelli
Géolocalisation sur la carte : Rome
(Voir situation sur carte : Rome)
Piazza di Campitelli
« Piazza Santa Maria in Campitelli » dans le Nouveau Plan urbanistique de Rome de 1748, par G. B. Nolli

La Piazza di Campitelli, appelée jusqu'en 1871 piazza Santa Maria in Campitelli, est une place du centre historique de Rome. Elle tire son nom du district du même nom et est située non loin du Capitole, au sud-est de la colline. Auparavant, elle était connue sous le nom de « piazza dei Capizucchi », du nom de la famille qui vivait à cet endroit depuis la fin du Moyen Âge[1].

Description et histoire[modifier | modifier le code]

À l'époque romaine se trouvait ici le temple de la déesse Junon. C'est à cet endroit que les Capizucchi ont érigé leur patronage vers 1390, avec la façade donnant sur la Tour de Merangolo ou Citrangolo.

L'église a été reconstruite en 1619, du côté opposé à la précédente, puis reconstruite avec des proportions plus importantes après la peste de 1656. À cette occasion la maison des Albertoni, où est née la bienheureuse Ludovica, a été détruite[2]. L'église a reçu le titre cardinalice S. Maria in Campitelli en 1675 par Carlo Rainaldi[3].

La place, pavée en 1588, fut la résidence de certaines des plus anciennes familles de la noblesse romaine comme les Capizucchi et les Paluzzi-Albertoni qui ont fait édifier leurs palais sur la place (1590-1603).

La présence presque exclusive de résidences nobles a conféré à la place, à l'exemple de la proche Piazza Santi Apostoli, un caractère « semi-public»[4],. 

Au nord est se trouve le Palazzo Cavaletti, construit par la famille d'origine bolognaise Ermete, sur les maisons de la famille romaine De' Rossi[5]

Sur la place, on trouve aussi la fontaine dell'Acqua Felice, construite en 1589, sur une conception de Giacomo della Porta.

Dans la première moitié du XXe siècle, sur la base des sources historiques, les archéologues ont cru qu'à l'extrémité nord de la piazza Campitelli, se trouvait l'une des entrées du complexe romain du Cirque Flaminius. En effet on pensait que les tours del Merangolo et le clocher de l'église de Santa Caterina, déjà connue sous le nom de Castro Aureo, auraient été édifiées sur les ruines du Cirque[6]; en vérité, depuis les années 1960, on sait que ces restes archéologiques provenaient de la Crypta Balbi, tandis que le Cirque se trouvait en fait à l'ouest du théâtre de Marcellus, parallèlement au Tibre[7].

La place touche sur son côté sud-ouest l'arrière de l'immeuble du Portique d'Octavie, occupant son extrémité ouest, zone qui était la Curia Octaviae, à l'endroit de l'église de Santa Maria in Campitelli [8], dénommée le Campus mineur de Catulle[9].

Images[modifier | modifier le code]

Les environs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gregorio Leti, le Rapport de la cour de Rome, Venise, 1702, Volume 13, (V), p. 56.
  2. Mariano Armellini, Le chiese di Roma dal secolo IV al XIX, les Roms, en 1891, Le Rione Campitelli « ou Santa Maria in Campitelli».
  3. Umberto Gnoli, la Topographie et la toponymie de la Rome médiévale et moderne
  4. Anna Bedon, la construction du Capitole de Michel-Ange au moment de Sixte V et la situation urbaine de la zone capitolina, dans Le Capitole, et Sixte V, édité par la Municipalité de Rome, Rome, 1991, p.  80
  5. Rome, dans le sillage du Caravage, Rosella Vodret, 2011.
  6. Joseph Marchetti Longhi, les Notes de la topographie de la Rome antique et médiévale, le Cirque de Flaminius, dans les Mémoires de la R. Accademia Nazionale dei Lincei, Serie Quinta.
  7. William Chats, le théâtre et la Crypte de Balbi à Rome, Rome, 1978.
  8. Alessandro Viscogliosi, Le temple d'Apollon dans la circo et la formation du langage architectural de l'augusteo, Rome, 1996; Tite-Live, Ab Urbe condita (55,3
  9. Laurent Richardson, Un nouveau dictionnaire topographique de l'ancienne Rome, 1992, p. 67.

Articles connexes[modifier | modifier le code]