Philippe Van der Haeghen

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 24 mars 2020 à 16:46 et modifiée en dernier par Bot de pluie (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Philippe Van der Haeghen
Fonction
Chef de bureau (d)
Ville de Bruxelles
jusqu'en
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Père
Guillaume Van der Haeghen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marie-Anne-Antoinette-Sophie De Wez (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions

Philippe Van der Haeghen (Bruxelles, 1825 - Paris, 1886) est un historien, philologue et polémiste catholique belge.

Biographie

Philippe Van der Haeghen est né le à Bruxelles.

Il est le fils de Guillaume Van der Haeghen ( - , Bruxelles), et de Marie-Anne-Antoinette-Sophie De Wez ( - , Bruxelles)[1]. Une dédicace de l’un de ses nombreux livres, publié en 1863[2], révèle qu’il perdit un fils, Henri-Louis ; il ne paraît pas avoir eu d'autre enfant. Il fut d’abord « chef de bureau des propriétés » à l’administration des hospices de la ville de Bruxelles, dont il démissionna en 1855 après en avoir dénoncé les dérives financières[3]. Il fut ensuite, jusqu’en 1865-1866, « bibliothécaire de S.A.S. Monseigneur le duc d’Arenberg »[4]. Sur la page de titre d'un de ses derniers ouvrages paru en 1881, il est présenté comme « le Baron Ph. Van der Haeghen », « Ancien Secrétaire-Archiviste de feu S. Ex. le Duc Alberti de Chaulnes »[5]. Dans sa propre notice généalogique (1883), qui présente la propriété paternelle à Bruxelles (que traverse aujourd'hui la bien-nommée rue Vanderhaeghen) et nous informe que sa sœur Henriette fut la supérieure du couvent des sœurs de Notre-Dame à Oudenburg, il affiche ses titres honorifiques : commandeur de l'Ordre d'Isabelle la Catholique, chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, décoré de la médaille d'or autrichienne Pro litteris et artibus. Mise à part une lettre datée du , conservée à l’Académie royale de Belgique[6], dans laquelle il fait référence à un subside qui lui fut alloué par le gouvernement belge en 1862 pour poursuivre ses études orientales à l'étranger et à une quantité considérable de notes qu'il a pu recueillir lors de ses voyages (dans les bibliothèques d'Europe surtout, mais sans doute aussi outre-mer, en Inde du sud et en Égypte, où il paraît bien être allé), et qui indique qu’il résidait alors au numéro 23 de la Galerie du commerce à Bruxelles, il manque encore d’éléments d’archives qui permettraient d’enrichir sa biographie[7].

Sa bibliographie nous révèle un érudit polygraphe, historien et philologue, mais aussi ardent polémiste et très (pour ne pas dire ultra-) catholique engagé.

Comme savant, il se présente sur la couverture de son ouvrage tamoulisant de 1858 comme « Directeur de La Vérité historique, membre de la Société littéraire de l’Université catholique de Louvain, de la Société des antiquaires de Picardie, de la Société des antiquaires de la Morinie, de la Société archéologique de Béziers[8], etc[9].».

Philippe Van der Haeghen s’illustre d’abord (à vingt-cinq ans) comme coauteur, avec le littérateur flamand (Karel Frans) Charles-François Stallaert, d’un ouvrage d'histoire de l'éducation, médaillé d’or de l’Académie royale de Belgique en 1850, rédigé en réponse à la question de celle-ci : « Quel a été l’état des écoles et autres établissements d’instruction publique en Belgique, jusqu’à la fondation de l’Université de Louvain ? Quels étaient les matières qu’on y enseignait, les méthodes qu’on y suivait, les livres élémentaires qu’on y employait, et quels professeurs s’y distinguèrent le plus aux différentes époques ? ». En tant que membre de la Société archéologique de Béziers (affiliation dont les raisons ou motivations restent à préciser), il publiera plusieurs ouvrages d’érudition consacrés à l'histoire du Languedoc. Il contribua à diverses revues savantes comme le Messager des sciences historiques, la Revue de l'Orient, la Revue historique ou la Revue archéologique.

Parmi ses travaux philologiques, on signalera d'abord ses essais précurseurs dans le domaine des études tamoules (1855, 1858, qui présente cent proverbes en langue et écriture tamoules, ainsi que celui de 1874 publié en 2012), ensuite ses notules étymologiques, enfin sa traduction de l'allemand d'un opuscule de C. (Karl) Zange et celle du pamphlet de Julius Petzholdt qui démontait la supercherie du « Livre des sauvages » de pseudo-hiéroglyphes amérindiens publié par l’abbé Emmanuel Domenech[10]. Dans le domaine de l’épigraphie et de l’édition de textes, il produisit une édition des inscriptions funéraires de l’Église Notre-Dame du Sablon à Bruxelles, et s’intéressa à des inscriptions antiques ainsi qu’à des manuscrits historiques plus récents. D’ascendance linguistique flamande (du côté paternel du moins), il contribua au périodique Het Taelverbond[11], en traduisant en néerlandais du suédois un extrait de l’adaptation d’une vieille saga islandaise par le poète romantique Esaias Tegnér[12].

Catholique militant, Van der Haeghen fonda et dirigea la rédaction d’Une lecture par semaine, recueil historique destiné à rétablir la vérité des faits altérés par l’ignorance et la mauvaise foi (1856-1857)[13], qui fut suivi par La Vérité historique, revue hebdomadaire (puis mensuelle) destinée à rétablir les faits dénaturés par l’ignorance ou la mauvaise foi (1858-1864)[14], deux publications où plusieurs articles non signés lui sont attribuables. Ses contributions aux dites revues alimentèrent ses deux recueils « apologistes » parus respectivement en 1859 (Rectifications historiques) et 1882 (Études historiques)[15]. Dans la même veine polémique mêlée d’érudition historique se rangent aussi deux opuscules en rapport avec la politique belge ou internationale (Du droit d’asile, 1859, et Quelques mots sur la question d’Orient, 1865).

Il contribua à l'œuvre d'édification catholique de la maison d'édition dirigée par Henri Casterman en traduisant de l’italien le pieux roman historique posthume du poète sentimentaliste Silvio Pellico, ainsi que de l’allemand, d’abord, avec sa femme (née Désirée-Charlotte Russinger), un volume de la monumentale Histoire de l'Église composée par la passionaria catholique comtesse Ida von Hahn-Hahn; ensuite celui, mêlant érudition germanique et mythologie comparative ou histoire des (autres) religions bien « chrétienne », de Heinrich Lüken (dit Henri Luken). Comme indianiste catholique, il rédigea aussi un pamphlet anti-britannique sur L’Anglicanisme et les tortures dans l’Inde, et lors de l’Assemblée générale des catholiques en Belgique de 1864, il fut l’artisan d’un rapport dans l’annexe duquel se trouve défendue inter alia l’idée que les études indiennes, notamment le sanskrit, devraient aussi constituer un des sujets de l’Académie catholique.

Comme bibliophile enfin, on signalera ses notes dans le Bulletin du Bibliophile belge et, à la fin de sa vie, dans Le Livre (« Revue du Monde littéraire - Archives des Écrits de ce temps », Paris) où il confessera, en 1884 : « Les moments les plus heureux pour nous, depuis quarante ans, sont ceux que nous avons passés au milieu de nos livres ; nous éprouvons toujours là des sensations de délicieuse satisfaction qui ne doivent rien à personne, et, tranquillement assis dans notre fauteuil, nous nous répétons avec un certain orgueil ce que nous disait naguère un aristocrate de la littérature : "Je tiens à la bonne société ; je vis au milieu de mes livres" »[16].

Philippe Van der Haeghen est décédé à Paris en 1886[17].

Bibliographie

  • avec Charles Stallaert, De l’instruction publique au moyen âge (VIIIe au XVIe siècle), Bruxelles : M. Hayez (Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers publiés par l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, série in 4°, vol. 23, 6), 1850, 180 pp. ; « Deuxième édition », Bruxelles : Ch. Lelong, 1853, et Bruxelles - Leipzig : Kiessling, Schnee et Cie, 1854, 141 pp.
  • "Notice sur les écoles de Namur, 1483-1767", dans Messager des sciences historiques ou Archives des arts et de la bibliographie de Belgique (Gand), 27, 1853, pp. 453–468.
  • (trad.) C. Zange, Essai sur les éléments germaniques qui se trouvent en français, Bruxelles : Ch. Lelong, 1854, 25 pp. (traduction de Karl Zange, Die germanischen Elemente in der französischen Sprache, Sondershausen : F.A. Eupel, Jahresbericht über das Fürstlich Schwarzburgische Gymnasium zu Sondershausen, 1851).
  • "De l’étude du tamoul", dans Bulletins de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 2e série, t. 22, 1855, pp. 285–304.
  • "Études de linguistique. No. 1. De l’étymologie du mot Νεῖλος", Bruxelles, 1855 (publication à identifier).
  • "Notice étymologique sur l’origine du mot gothique Guth", Bruxelles, 1855 (non publié, signalé par Guillaume Arendt, dans BARB, 23, 1856, p. 514).
  • (trad.) Frithiofssage : Frithiof en Ingeborg. Uit het Zweedsch vertaeld, Brussel : Korn. Verbruggen, 1856, 7 pp. (traduction d'un extrait d'Esaias Tegnér, Frithiofs saga, Stockholm, 1825), auparavant publié dans Het Taelverbond, 1854, fasc. 2 (Mengelingen), pp. 251–254.
  • Abus de la charité légale au point de vue administratif, Bruxelles : Aug. Decq, 1857, 120 pp.
  • Une lanterne pour chercher le soleil en plein midi, par un ancien allumeur de réverbères, Bruxelles : Aug. Decq, 1857 (illustré; publié anonymement, attribué sur base de Jules Delecourt, Essai d’un dictionnaire des ouvrages anonymes & pseudonymes publiés en Belgique au XIXe siècle et principalement depuis 1830, Bruxelles : F. Heussner, 1863-1866, pp. 376 n° 2336, et 442 n° 2732).
  • Maximes populaires de l’Inde méridionale, traduites et expliquées, Paris : A. Bohné & Schultz, Bruxelles : Kiessling & Cie, Leipzig : L.A. Kittler, 1858, 39 pp.
  • Du droit d’asile, Paris - Tournai : H. Casterman, 1858, 32 pp.
  • L’Anglicanisme et les tortures dans l’Inde, Paris - Tournai : H. Casterman, 1858, 31 pp., paru d’abord sous forme de trois fascicules d’Une lecture par semaine, 21e-23e livraison, 1857, et repris ensuite dans Rectifications historiques, pp. 241–271.
  • Rectifications historiques, Paris - Tournai : H. Casterman, 1859, 312 pp.
  • "Origine du mot haricot", dans Revue de l’Instruction publique en Belgique (Bruges), 7e année, nouvelle série, t. 2, 1859, pp. 25–27 (= "Études de linguistique. No. 2. De l’étymologie du mot Haricot").
  • "Notes bi(bli)ographiques sur les Mazarinades", dans Bulletin du Bibliophile belge, 15 (2e série, t. 6), 1859, pp. 384–395 (supplément à la Bibliographie des Mazarinades de Célestin Moreau, réimprimée dans Suppléments to Moreau’s Bibliographie des Mazarinades, New York : Burt Franklin, 1965).
  • (trad.) Silvio Pellico, Rafaella, Paris - Tournai : H. Casterman (Bibliothèque internationale catholique), 1859, 219 pp.
  • (trad.) Ida von Hahn-Hahn, Les Pères du désert, Paris - Tournai : H. Casterman (Bibliothèque internationale catholique), 1860, viii + 560 pp. (traduction d'Ida von Hahn-Hahn, Die Väter der Wüste, Mainz : Kirchheim, 1857).
  • Recherches historiques concernant la souveraineté des empereurs d’Allemagne sur le Vivarais, du IXe siècle au XIVe, Béziers : Benezech et Carriere, Paris : Casterman, Bruxelles : Decq, 1860 (« Mémoire couronné par la Société archéologique de Béziers, dans sa séance du  »), 2e éd. 1863, 59 pp.
  • "Simples notes", dans Bulletin du Bibliophile belge, 16 (2e série, t. 7), 1860, pp. 157–161.
  • (trad.) Le livre des sauvages au point de vue de la civilisation française, avec des planches explicatives tirées du prétendu manuscrit pictographique américain, Bruxelles : A. Lacroix, 1861, 15 pp. et 8 pp. de fig. (traduction de Julius Petzholdt, „Das Buch der Wilden“ im Lichte französischer Civilisation, Dresden : G. Schönfeld’s Buchhandlung (C. A. Werner), 1861; publié anonymement - identification de l'auteur et du traducteur par J. Delecourt, op. cit. p. 227 = Bulletin du Bibliophile belge, 21, 2e série, t. 12, 1865, pp. 123–124, n° 1426).
  • (trad.) Henri Luken, Les traditions de l’humanité, ou la Révélation primitive de Dieu parmi les païens, Paris - Tournai : H. Casterman (Bibliothèque internationale catholique), 2 vols, 1862, 355 et 372 pp. (réimpr. du vol. 1, Cadillac : Éditions Saint-Remi, 2006 ; traduction de Heinrich Lüken, Die Traditionen des Menschengeschlechts oder die Uroffenbarung Gottes unter den Heiden, Münster : Aschendorff, 1856, xii + 483 pp., 2e éd. 1869), avec un appendice de l'auteur (t. 2, pp. 341–68).
  • "Les Welser d’Augsbourg", dans Revue continentale (Gand), 1re année, t. 3, 1863, pp. 131–158.
  • "Glanures bibliographiques", dans Bulletin du Bibliophile belge, 19 (2e série, t. 10), 1863, pp. 433–436.
  • Inscriptions funéraires de l’église de Notre-Dame du Sablon à Bruxelles, Gand : L. Hebbelynck, 1863, 47 pp., rééd. un peu augmentée de l’article (même titre, avec la variante « Notre-Dame des Victoires au Sablon, ») publié dans le Messager des sciences historiques, 37, 1863, pp. 177–212.
  • Le Siège de Béziers (1209), Paris - Tournai : H. Casterman, 1863, 55 pp., repris dans Études historiques (1882), pp. 193–256.
  • Mémoire sur les recherches de noblesse au XVIIe siècle et sur leurs résultats dans le Vivarais, d’après des documents originaux et inédits, Paris : H. Vrayet de Surcy, 1864, 89 pp. (« Mémoire couronné » de laurier par la Société archéologique de Béziers en 1863).
  • "Un fragment de lettre de saint Athanase", dans Revue de l'Orient, (nouvelle série) t. 18, 1864, pp. 81–87 (aussi sous forme de tiré-à-part : Un fragment de lettre de saint Athanase restitué, Paris : impr. V. Goupy, 1864, 7 pp.).
  • "L’inscription grecque du roi nubien Silco", dans Revue archéologique, nouvelle série, t. 10, 1864, pp. 202–210.
  • "Les manuscrits sanscrits de la Bibliothèque de Madras", dans Revue de l'Orient, (4e série) t. 1, 1865, pp. 161–166 (signé "Th." au lieu de "Ph." Van der Haeghen).
  • "Antoine de Ligne et Marguerite d’Autriche. Deux lettres de la correspondance de Henri VIII, d’après les manuscrits du British Museum", dans Messager des sciences historiques, (39), 1865, pp. 119–123.
  • "Rapport présenté au nom de la IIIe section, par M. Ph. Van der Haeghen, sur le projet de statuts de l’Académie catholique" et " annexe au rapport", dans Assemblée générale des catholiques en Belgique : deuxième session à Malines, - , t. 1, Bruxelles : Comptoir universel d’imprimerie et de librairie, 1865, pp. 297–303 et pp. 303–307.
  • "Quelques mots sur la question d’Orient", dans Revue générale (Bruxelles), 1, 1865, pp. 382–395 (et sous forme de tiré-à-part, Bruxelles : V. Devaux, 1865, 16 pp.).
  • "Correspondance de Wallenstein (Extrait des archives du royaume de Belgique)", dans Le Cabinet Historique, t. 14 (première partie - documents), 1868, pp. 15–21, 77-81, 111-120, 184-188, 268-272, 282-284.
  • "Inscriptions grecques du temple de Philes", dans Revue archéologique, nouvelle série, t. 24, 1872, pp. 342–345.
  • Le nobiliaire officiel du Vivarais au XVIIe siècle, Paris : F. Wattelier, 1872, 69 pp.
  • “Les écoles et l’alphabet des Tamouls : manuscrit de Philippe Van der Haeghen (1874), édité et annoté” par C. Vielle et E. Francis, Acta Orientalia Belgica 25, 2012, pp. 127–141.
  • Mémoire sur la lettre de cachet dans le Languedoc sous Louis XV et Louis XVI, d’après les archives nationales de Paris et les archives départementales de l’Hérault à Montpellier, Florence : A. Cecchi, 1881 (ainsi que dans le Messager des sciences historiques, 1881, pp. 80–123, 221-244, 349-369), 2e éd. Paris : A. Derenne, 1883, 85 pp. (Médaille de bronze de la Société archéologique de Béziers en 1880).
  • Études historiques, Paris : V. Palmé, Bruxelles : J. Albanel, Genève : Trembley, Société générale de librairie catholique, s.d. (1882), 396 pp.
  • "Notice historique sur la famille De Wez", dans Messager des sciences historiques, 1883, pp. 199–213.
  • Notice généalogique sur la famille Van der Haeghen (Flandre et Brabant), Florence : A. Cecchi, Paris : A. Derenne, 1883, 26 pp. (publié anonymement, mais qui se conclut par l'article le concernant).
  • "La bibliothèque de Marie-Antoinette", dans Le livre, t. 5, 1884, pp. 145–149 (fasc. 53 de mai).
  • "Les accessoires d'un livre", dans Le livre, t. 5, 1884, pp. 392–394 (fasc. 60 de décembre).
  • "L'imprimerie ducale de Dampierre", dans Le livre, t. 6, 1885, pp. 289–291 (fasc. 70 d'octobre).
  • "Examens des droits de Charles VIII sur le royaume de Naples", dans Revue historique, 28, 1885, pp. 89–111.
  • “Histoire de l’invasion du royaume de Naples par Charles VIII”, dans Revue internationale (Florence, éd. par Angelo de Gubernatis), t. 2, 1885, pp. 611–637 (5e fasc. de novembre), 765-784 (6e fasc. de décembre), t. 3, 1886, pp. 350–370 (3e fasc. de janvier).
  • "Le commerce d'autrefois et l'imprimerie d'une duchesse", dans Le livre, t. 7, 1886, pp. 248–253 (fasc. 80 d'août).

Références

  1. L'auteur consacre une notice historique étendue à sa famille maternelle en 1883 (voir bibliographie).
  2. Inscriptions funéraires de circonstance.
  3. Cf. son opuscule et son pamphlet anonyme de 1857, où il défend le principe de la « libre » pratique de la charité, c.-à-d. celle, privée, organisée par les institutions ecclésiastiques, contre celle dite « légale » c.-à-d. publique, gérée par les administrations communales, par nature inefficace et gaspilleuse selon lui.
  4. Il est ainsi mentionné comme bibliothécaire du duc d’Arenberg en 1858 dans les Annales de l’Académie d’archéologie de Belgique, 15 (1858, Anvers), pp. 95, 342 ; ensuite J. Delecourt (Essai d’un dictionnaire des ouvrages anonymes & pseudonymes publiés en Belgique au XIXe siècle et principalement depuis 1830, Bruxelles : F. Heussner, 1863-1866), en 1865-1866, le donne d’abord comme l’étant encore (op. cit. p. 227), puis comme ne l’étant plus (« ex-bibliothécaire », p. 442). Le décès en 1861 de Prosper-Louis d'Arenberg, le duc auquel il était attaché, est la cause de la fin de cette fonction qu'il occupa pendant dix ans, ainsi qu'il le précise dans une lettre de 1867 (cf. infra note 7).
  5. Ce titre de noblesse tardif, acquis à titre personnel, ne doit pas être confondu avec celui porté héréditairement par la famille d’Eesbeke dite van der Haeghen de Mussain (sur lequel, cf. par exemple l’Annuaire de la noblesse de Belgique de 1857, Bruxelles : Aug. Decq, p. 23). La famille de Phillippe Van der Haeghen était une branche cadette de cette dernière (les lignées se séparent au début du XVIe siècle, ainsi qu'établi par l'auteur lui-même dans sa notice de 1883) et ne portait que le titre d'écuyer. En ce qui concerne le duc de Chaulnes dont l'auteur fut secrétaire-archiviste (à Florence notamment), il s’agit de Paul Marie Stanislas Honoré d'Albert de Luynes d'Ailly (1852-1881), 10e à porter le titre et qui mourut prématurément (l'auteur note qu'il le vit mourir à la bibliothèque du château de Sablé dans son article sur l'imprimerie ducale du château de Dampierre).
  6. Archives de l’ARB, dossier no. 10436.
  7. On ajoutera une lettre datée du 12 janvier 1867 (source privée; il réside alors au 87 de la rue du Midi) adressée au sénateur Frédéric Fortamps, Président de la commission belge à l'exposition universelle de 1867 à Paris, en vue de participer ou d'offrir ses services à ladite commission.
  8. Donnée comme « Société Archéologique, Scientifique et Littéraire de Béziers » datant de 1834, dans la Liste de sociétés savantes d'histoire et d'archéologie en France. Philippe Van der Haeghen restera mentionné dans la liste des « Membres correspondants étrangers » jusqu'en 1892.
  9. Il fut par exemple aussi membre effectif de l’Académie d’archéologie de Belgique, selon les Annales de l’Académie d’archéologie de Belgique, 15 (1858), p. 91, mais on note qu’il cesse de l’être dès l’année suivante, ibid., 16 (1859), p. 234. Il entretint aussi une correspondance avec la Société littéraire et scientifique de Castres en 1860-1862.
  10. Emmanuel Domenech, Manuscrit pictographique américain, précédé d’une notice sur l’idéographie des peaux-rouges, Paris : Gide, 1860.
  11. Cette revue littéraire et culturelle flamande parut à Anvers de 1845 à 1855 avec le sous-titre « letterkundig tydschrift », ou, à partir de 1853, « tydschrift voor geschiedenis, tael-, oudheid- en letterkunde ».
  12. Traduction peut-être réalisée à l’aide de l’édition avec traduction juxta allemande de G. Von Leinburg, Esaias Tegnérs, Frithiofssage, Frankfurt am Main : Ludwig Brönner, 1846.
  13. (Bruxelles et) Paris : H. Casterman, 2 vols petit in-8° d’environ 750 pp. ; le recueil « se recommande par son excellent esprit comme aussi par le but moral qu’il s’efforce d’atteindre » selon le Journal des bons exemples et des œuvres utiles. Archives de la France chrétienne, sixième année - 1857-1858 (1858, Lyon), p. 317.
  14. Paris - Tournai : H. Casterman, 14 vols, sous-titré « honoré d’un bref de S. S. Pie IX, ainsi que des encouragements de Mgr le Cardinal Wiseman, de Mgr l’Archevêque de Fribourg et de plusieurs autres prélats ».
  15. Dans lequel il s’agit d’abord de thèmes historiques vus sous le prisme et pour la défense du catholicisme, comme en témoigne la table des matières : « Notre but : combattre l’erreur historique », pp. 1-12 ; « Les Biens du clergé », pp. 13-47 ; « Châtiments des sacrilèges », pp. 48-97 ; « Origine de la charité », pp. 98-113 ; « Charité chrétienne et Vertu civique », pp. 114-125 ; « Le Prêtre et le Médecin », pp. 126-149 ; « Hors de l’Église catholique point de salut », pp. 150-168 ; « Le catholicisme boussole de l’histoire », pp. 169-192 ; « L’Irlande et ses Écoles », pp. 257-276 ; « Les Écoles populaires », pp. 276-290 ; « Les Espagnols en Amérique et les Anglais dans l’Inde », pp. 291-314 ; « La Saint-Barthélemy », pp. 315-328 ; « Les Juifs », pp. 329-372 ; « La Franc-Maçonnerie (1715-1815) », pp. 373-396.
  16. Cette citation du Baron Goswin de Stassart, tirée des « petits dialogues épigrammatiques et moraux » au sein des Œuvres complètes de ce dernier (Paris : Firmin Didot, 1855, p. 216), avait déjà été utilisée par Van der Haeghen dans ses "Simples notes" de 1860.
  17. D’après la brève notice que lui consacre Eugène De Seyn, Dictionnaire des écrivains belges. Bio-bibliographie, t. 2, Bruges : Éditions “Excelsior”, 1931, p. 1813. Aucune nécrologie parue à l'occasion de son décès n'a à ce jour été identifiée, ce qui dénote une certaine absence de reconnaissance académique ou scientifique tant pour la personne que pour son œuvre. On signalera dans le Bulletin de la société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, t. 14 de 1887, pp. 117-121, ce qui pourrait être pris pour une œuvre posthume de notre auteur : la table des matières (p. 196) mentionne en effet une « communication de M. Ph. Van der Haeghen » à propos du Journal du syndicat de Pierre Aubouyn, libraire et imprimeur parisien de la fin du XVIIe siècle ; mais la note qui précède l'édition du texte précise que « Cet exemplaire, qui se trouve aujourd’hui dans la bibliothèque de l’université de Gand, nous a été signalé par l’érudit bibliographe, conservateur de cette bibliothèque, M. Ph. Van der Haegen (sic) ». Il doit donc s'agir dans ce cas non de Ph(ilippe) Van der Haeghen, mais, confondu avec lui, du savant bibliographe gantois F(erdinand) van der Haeghen (1830-1913), conservateur en chef de la Bibliothèque de la Ville et de l'Université de Gand (depuis 1868), lui-même père de Victor van der Haeghen (1854-1916), historien et archiviste.

Voir aussi

  • C. Vielle, "Les débuts de l’indianisme au 19e siècle en Belgique : note sur le Bruxellois Philippe Van der Haeghen (1825-1886), précurseur oublié des études tamoules", Acta Orientalia Belgica no 25, 2012, p. 111-126. (la présente notice évolutive complète et corrige bio-bibliographiquement celle de 2012).