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Palicourea longiflora

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Palicourea longiflora
Description de cette image, également commentée ci-après
Palicourea longiflora au Suriname]
Classification
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Asteranae
Ordre Gentianales
Famille Rubiaceae
Sous-famille Rubioideae
Tribu Palicoureeae
Genre Palicourea

Espèce

Palicourea longiflora
DC., 1830

Synonymes

Selon Tropicos (29 mai 2024)[1]

  • Faramea erythropoda Miq.
  • Nonatelia longiflora Aubl. - Basionyme
  • Oribasia longiflora (Aubl.) J.F. Gmel.
  • Palicourea longiflora (Aubl.) A. Rich.
  • Palicourea xanthina DC.
  • Psychotria longiflora (Aubl.) Willd.
  • Uragoga longiflora (Aubl.) Kuntze
  • Uragoga paraensis (Müll. Arg.) Kuntze
  • Uragoga xanthina (DC.) Kuntze

Selon GBIF (29 mai 2024)[2]

  • Nonatelia longiflora Aubl. - Basionyme
  • Oribasia longiflora (Aubl.) J.F.Gmel.
  • Palicourea diversicolor Müll.Arg.
  • Palicourea longiflora (Aubl.) A.Rich.
  • Psychotria diversicolor Müll.Arg.
  • Psychotria longiflora (Aubl.) Forsyth f.
  • Psychotria longiflora (Aubl.) Willd.
  • Psychotria longiflora Poir.
  • Psychotria paucifolia Willd.
  • Psychotria paucifolia Willd. ex Spreng.
  • Uragoga diversicolor (Müll.Arg.) Kuntze
  • Uragoga longiflora (Aubl.) Kuntze

Palicourea longiflora est une espèce d'arbuste d'Amérique du sud, appartenant à la famille des Rubiaceae.

Description[modifier | modifier le code]

Palicourea longiflora est un arbuste ou arbre, glabrescent, atteignant jusqu'à 3(–7) m de haut.

On compte 2 feuilles par noeud, mesurant 6-20 × 3,5-8 cm, avec des pétioles longs de 3-11 mm. Les stipules sont réunies autour de la tige, formant une gaine longue de 0,5-1 mm, et des lobes longs de 0,5-1 mm.

L'inflorescence est orange à rouge, avec des pédoncules longs de 2-8,5 cm, et une portion ramifiée largement pyramidale à corymbiforme mesurant 3-6 × 4-8 cm. Les bractées florales sont longues de 0,5-2 mm. Les limbe du calice est long de 0,2-0,5 mm. La corolle est jaune à orange à la base, rose à rouge ou pourpre à l'apex, avec un tube long de 14-28 mm, et des lobes de 2-3 mm.

Le fruit mesure 4-5 × 5-6 mm et contient 2 pyrènes[3].


En 1953, Lemée en propose la description suivante de Palicourea longiflora :

« P. longiflora A. Rich. xanthina Dec ., Nonatelia l. Aubl. non ex Steud. in Flora XXVI, 763). Arbrisseau à rameaux cylindriques; feuilles de 0,10-0,18 sur 0,03.0,08, pétiolées ovales ou ovales-oblongues ou lancéolées longuement atténuées-acuminées, à base aiguë ou obtuse, scabres sur les 2 faces et un peu pubescentes en dessous, avec 8-12 paires de nervures saillantes en dessous, stipules à lobes très petits acuminés ; panicules courtes ou corymbes à long pédoncule pubérulent, bractées petites, bractéoles () ; fleurs à calice très court à larges segments, corolle de 14.20 mm., étamines des fleurs à court style exsertes, celui-ci de 14 mm., dans les autres de 22 mm. ; drupe à 2 noyaux côtelés. - Maroni-Charvein (R. Benoist) ; herbier Lemée : Maroni (crique Coswine), panicule rouge, fleurs d'un rose carminé. »

— Albert Lemée, 1953.[4]

Répartition[modifier | modifier le code]

Palicourea longiflora est présent du Venezuela (Amazonas : Cerro Aratitiyope, Río Guainía, Río Negro, Río Orinoco, Río Ventuari) au Brésil, en passant le Guyana, le Suriname, la Guyane et l'Équateur[3].

Écologie[modifier | modifier le code]

Palicourea longiflora pousse dans les forêts de plaine à feuilles persistantes, forêts de pente de tepui, à 100-1 000 m d'altitude[3].

Usages[modifier | modifier le code]

Les feuilles de Palicourea longiflora sont cardiotoxiques pour le bétail[5] du fait de leur teneur en oxalate de calcium, en acide methyl-salicylique[6], et en acide monofluoracetique[7].

Un champignon endophyte[8] de Palicourea longiflora présente une activité anti-microbienne[9].

Protologue[modifier | modifier le code]

planche 70 par Aublet (1775) Nonatelia longiflora (= Palicourea longiflora)[10]
échantillon type de Nonatelia longiflora (syn. Palicourea longiflora) collecté par Aublet en Guyane[11]

En 1775, le botaniste Aublet a premièrement décrit Palicourea longiflora sous le nom de Nonatelia longiflora et en a proposé le protologue suivant[10] :

« 3. NONATELIA (longiflora) foliis lanceolatis, glabris ; corollis tubuloſis ; fructu rufeſcente. (Tabula 71.)

Planta perennis, plurimos caules, nodoſos, ramoſos, tubulatos, bipedales aut tripedales è radice emittens. Folia oppoſita, lato-lanceolata, acuta, luteo-virenria, glabra, integerrima, petiolata. Stipulæ amplexicaules, quadrilobæ, adnexæ. Flores corymboſi, terminales. Calix nudus ; corolla tubuloſa, ventricoſa, purpuraſcens, Bacca globoſa, purpurea, decemſtriata, quinquelocularis.

Florebat fructumque fercbat Auguſto.

Habitat in ſylvis territorii Oyac.


L'AZIER à longue fleur. (PLANCHE 71.)

La racine de cette plante pouſſe pluſieurs tiges droites, noueuſes, branchues & rameuſes, hautes de deux ou trois pieds. Les tiges, les branches & les rameaux ſont creux. Les nœuds des branches & des rameaux ſont garnis de deux feuilles oppoſées, & diſpoſées en croix, elles ſont liſſes, d'un vert jaunâtre, entières ovales, & terminées par une longue pointe. Le pédicule eſt court: il s'unit avec celui qui lui eſt oppoſé par deux stipules oppoſées & intermédiaires, qui forment une gaîne qui entoure le nœud. Chaque ſtipule eſt diviſée en deux petites parties larges & aiguës. Les feuilles naiſſantes ſont purpurines. Les plus grandes feuilles ont ſix pouces de longueur ſur deux de largeur.

Les fleurs naiſſent à l'extrémité des rameaux ſur un long pédoncule, en forme de bouquet dont les branches ont à leur naiſſance une petite écaille. Ce bouquet eſt rouſſâtre.

Le calice de la fleur eſt d'une ſeule pièce, en forme de coupe à cinq petites dentelures.

La corolle eſt monopétale. Son tube eſt long, grêle, renflé vers ſon pavillon, qui eſt partagé en cinq lobes obtus.

Les étamines ſont au nombre de cinq, placées ſur la paroi interne & ſupérieure du tube au deſſous de ſes diviſions.

Les filets ſont blancs. L'anthère eſt longue, à deux bourſes, & paroit au deſſous de l'orifice du tube. Celui-ci eſt attaché autour d'un diſque qui couronne l'ovaire.

Le piſtil eſt un ovaire entoure du calice avec le fond duquel il fait corps. Il eſt ſurmonté d'un style qui ſe partage par le bout en deux filets terminés par un stigmate obtus.

L'ovaire conjointement avec le calice devient une baie rouſſâtre à dix canelures. Elle eſt à cinq loges qui contiennent chacune une semence cornée.

J'ai trouvé cette plante au bord des bois du quartier d'Oyac : elle étoit en fleur & en fruit dans le mois d'Août. »

— Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 29 mai 2024
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 29 mai 2024
  3. a b et c (en) Thomas Morley, Julian A. Steyermark (Eds), Paul E. Berry (Eds), Kay Yatskievych (Eds) et Bruce K. Holst (Eds), Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 8, Poaceae–Rubiaceae, Box 299, St. Louis, MO 63166-0299, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 874 p. (ISBN 9781930723368), p. 687-688
  4. Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome III - Dilléniacées à Composées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALIER, , 686 p., p. 544-545
  5. (pt) Naiara C. F. Nascimento, Lorena D.A. Aires, James A. Pfister, Rosane M.T. Medeiros, Franklin Riet-Correa et Fábio S. Mendonça, « Plantas cardiotóxicas para ruminantes no Brasil », Pesq. Vet. Bras., vol. 38, no 07,‎ (DOI 10.1590/1678-5150-PVB-5548)
  6. (en) Euricléia Gomes Coelho, Ana Claudia F. Amaral, José Luiz P. Ferreira, Adriane G. dos Santos, Maria Lùcia B. Pinheiro et Jefferson Rocha de A. Silva, « Calcium oxalate crystals and methyl salicylate as toxic principles of the fresh leaves from Palicourea longiflora, an endemic species in the Amazonas state », Toxicon, vol. 49,‎ , p. 407–409 (DOI 10.1016/j.toxicon.2006.10.003, lire en ligne)
  7. (en) Fabricio K de L Carvalho, Daniel Cook, Stephen T Lee, Charlotte M Taylor, Jefferson Bruno Soares Oliveira et Franklin Riet-Correa, « Determination of toxicity in rabbits and corresponding detection of monofluoroacetate in four Palicourea (Rubiaceae) species from the Amazonas state, Brazil », Toxicon,‎ , p. 42-44 (DOI 10.1016/j.toxicon.2015.11.009)
  8. (en) Arturo Sanchez-Azofeifa, Yumi Oki, G. Wilson Fernandes, Ronald Aaron Ball et John Gamon, « Relationships between endophyte diversity and leaf optical properties », Trees, vol. 26,‎ , p. 291–299 (DOI 10.1007/s00468-011-0591-5, lire en ligne)
  9. (br) Antonia Queiroz Lima de Souza, Afonso Duarte Leão de Souza, Spartaco Astolfi Filho, Maria Lúcia Belém Pinheiro, Maria Inez de Moura Sarquis et José Odair Pereira, « Atividade antimicrobiana de fungos endofíticos isolados de plantas tóxicas da amazônia: Palicourea longiflora (aubl.) rich e Strychnos cogens bentham », Acta Amaz., vol. 34, no 2,‎ (DOI 10.1590/S0044-59672004000200006)
  10. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 185-186
  11. (en) Piero G. Delprete, « Typification and etymology of Aublet’s Rubiaceae names », TAXON, vol. 64, no 3,‎ , p. 595–624 (DOI 10.12705/643.13, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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