Orientalisme juridique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le concept d'orientalisme juridique, né dans la seconde moitié des années 1990, désigne les manières dont les institutions et lois « orientales » sont imaginées depuis une perspective occidentale. Cette approche, introduite par Edward Said dans son ouvrage L'Orientalisme en 1978, expose comment les perceptions européennes ont influencé la construction du discours et des connaissances sur les pays du monde arabe et de l'Asie. L'orientalisme concernant spécifiquement les systèmes juridiques peut être direct, émettant des propositions généralisantes sur le droit chinois par exemple, ou indirect, influençant les processus juridiques nationaux ou internationaux eux-mêmes.

Les critiques de l'orientalisme juridique promeuvent une réflexion éthique qui implique de sensibiliser les comparatistes occidentaux aux préjugés eurocentriques latents dans leurs cultures, mais aussi de déconstruire les dichotomies et d'offrir une description plus nuancée des droits orientalisés[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Thomas Coendet, « Legal Orientalism », dans Elgar Encyclopedia of Comparative Law, Edward Elgar Publishing Limited, , 470–478 p. (ISBN 978-1-83910-560-9, DOI 10.4337/9781839105609.legal.orientalism, lire en ligne) (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]