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Opération U-Go

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L'opération U-Go, ou opération C (ウ号作戦), est une offensive du théâtre asiatique lancée en 1944 par l'Armée impériale japonaise contre les possessions de l'Empire britannique en Inde, dans la principauté du Manipur et les collines du Nagaland d'Assam. Visant la vallée du Brahmapoutre, l'opération se termina par un désastre pour les Japonais qui virent leurs armées repoussées lors de la bataille d'Imphal et de la bataille de Kohima.

Dans le cadre de la campagne de Birmanie, les Japonais avaient repoussé les forces Alliées, qui s'étaient repliées en Inde, dans la région de Manipur, laquelle comptait l'une des rares routes praticables reliant l'Inde à la Birmanie. La difficulté du terrain avait ensuite dissuadé les Japonais de tenter une offensive sur le sol indien.

Dans les mois qui suivirent, les Alliés rebâtirent leurs voies de communication, construisant notamment des bases aériennes qui servaient à ravitailler la République de Chine via le pont aérien au-dessus des montagnes de l'Himalaya (connu sous le nom de « The Hump », soit « la bosse »).

À la mi 1943, le lieutenant-général Masakazu Kawabe prit la tête des forces japonaises en Birmanie. Renya Mutaguchi, commandant de la 15e armée, fit pression en faveur d'une offensive sur le sol indien, visant à couper les voies de communication alliées et à prévenir de nouvelles offensives des Chindits via la frontière indo-birmane. Subash Chandra Bose, chef du Gouvernement provisoire de l'Inde libre, allié au Japon, incita également les Japonais à réaliser une offensive en Inde, dans le but de renverser l'administration coloniale britannique avec le concours de ses troupes, qui combattaient sous la bannière de l'Armée nationale indienne. En , le maréchal Hisaichi Terauchi approuva le plan, et obtint ensuite le feu vert du chef du gouvernement Hideki Tojo.

L'offensive se déroula en parallèle de l'Opération Ha Go, visant les troupes britanniques de l'Indian Army en Birmanie.

L'offensive débuta le . Le , les combats commencèrent dans la plaine d'Imphal. La 17e division de l'armée indienne britannique, qui avait reçu trop tard l'ordre de se replier, fut coupée du reste des troupes et dut engager le combat avec les Japonais. Deux régiments de l'Armée nationale indienne, initialement dirigés vers Kohima, rejoignirent Imphal pour seconder les Japonais. Les Alliés parvinrent à envoyer une division à temps pour empêcher les Japonais de prendre le terrain. Les troupes japonaises, épuisées et à court de ravitaillement, abandonnèrent le terrain en juin : le 22, les Alliés purent rouvrir la route reliant Kohima à Imphal.

Du 3 au , les Japonais combattirent pour prendre le contrôle de la route reliant Kohima à Imphal, qui permettait aux Alliés de ravitailler leurs troupes. Le , les troupes de l'Indian Army menèrent une contre-attaque. Le , les défenseurs japonais battirent en retraite pour rejoindre les troupes à Imphal.

Retraite japonaise

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À la fin juin, Mutaguchi continuait d'ordonner de nouvelles attaques, mais les troupes japonaises n'étaient plus en état de combattre. Épuisés, affamés et souvent malades, les effectifs japonais firent retraite sur la Birmanie le , abandonnant souvent leur matériel et leur artillerie sur place.

Après-coup

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La défaite japonaise eut un impact notable, en affaiblissant leurs forces dans la région indo-birmane. Mutaguchi renvoya un certain nombre de ses subordonnés, avant d'être renvoyé lui-même le , et le commandement de l'armée japonaise en Birmanie fut réorganisé.

Les Alliés purent profiter de cet affaiblissement de l'armée japonaise dans la région pour réaliser une nouvelle offensive en Birmanie et y enfoncer la défense japonaise.

Articles connexes

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