Notes pour une histoire de guerre

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Notes pour une histoire de guerre
One shot
Auteur Gipi
Genre(s) roman graphique

Thèmes guerre
Personnages principaux Christian, Stefano, Giuliano
Lieu de l’action indéterminé
Époque de l’action indéterminé

Titre original Appunti per una storia di guerra
Éditeur Italie : Coconino Press

France Actes Sud BD (2005) ;
Futuropolis (2018)

Première publication 2004
ISBN 2-7427-5352-4
Nombre de pages 112 (2005) ; 144 (2018)
Prix René-Goscinny 2005
Prix du meilleur album 2006

Notes pour une histoire de guerre (italien : Appunti Per una storia di guerra) est une bande dessinée de l'Italien Gipi publiée en 2004 par Coconino Press. La traduction française est parue en 2005 chez Actes Sud.

Synopsis[modifier | modifier le code]

La narration met en scène trois adolescents, Christian, Stefano (surnommé « P'tit Calibre » ou « P'tit Killer ») et Giuliano, adolescents sans attaches dans un pays en guerre aux villages bombardés, un monde « livré au chaos et à la violence »[1], sans précision de lieu et de date. L'intrigue passe du réel au rêve[1]. Le trio rencontre Félix, un mafieux local[2], qui les entraîne dans ses affaires. Désœuvrés et sans ressources, les jeunes deviennent des « chiens de guerre »[3],[4], se rendent dans la capitale « livrée à des miliciens voyous qui font régner la terreur »[5]. Chargé de récupérer de l'argent, le trio s'engage dans des missions d'abord faciles qui ensuite deviennent dangereuses[5].

Genèse de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Gian Alfonso Pacinotti, dit Gipi, est un auteur italien né en 1963 qui commence sa carrière dans la bande dessinée en 2001[6]. Directeur artistique dans le domaine de la publicité et dessinateur pour La Repubblica[7], il a publié plusieurs œuvres dans son pays et recueilli des récompenses culturelles[7], mais Notes pour une histoire de guerre est le premier album traduit en français[3], accompagné de quatre autres albums la même année (Les Innocents, Ils ont retrouvé la voiture, S et Le Local)[1].

L'album comporte une dimension autobiographique au sens où Gipi, adolescent, a établi des rapports rappelant ceux des trois camarades : « Mes copains étaient pauvres, alors que moi j'étais considéré comme un petit-bourgeois... Comme eux, j'aurais pu très mal tourner »[6]. Après avoir rencontré Goffredo Fofi, Gipi découvre des classiques de la littérature, dépassant sa « culture de la rue »[6].

Choix artistiques[modifier | modifier le code]

Gipi, dont le trait à la plume est spontané et vif, « rapide et efficace »[3], emploie l'aquarelle, notamment un lavis grisé[1],[5]. Le trait est décrit comme « minimaliste »[7], « dépouillé »[5]. L'œuvre illustre certains thèmes récurrents dans les ouvrages de Gipi, comme « le rapport de l'adolescence à la barbarie »[1]. Bien que le lieu ne soit pas désigné, certains chroniqueurs estiment que l'album fait allusion aux guerres en ex-Yougoslavie[3],[7],[8].

Publication[modifier | modifier le code]

Une version augmentée voit le jour en 2018[2].

Accueil critique[modifier | modifier le code]

L'album en français, couronné de plusieurs prix, représente un tournant dans la carrière de l'auteur en raison de l'accueil critique et du volume des ventes[1].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Pierre-Henry Gomont, pour écrire l'album Malaterre, souligne l'influence déterminante de Notes pour une histoire de guerre : « J’ai eu un gros déclic en lisant Notes pour une histoire de guerre de Gipi : du génie en barre ! »[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Servin 2018.
  2. a et b E. L., « Notes pour une histoire de guerre », L'Express,‎ .
  3. a b c d e et f Xavier Alexandre, « L'Italien Gipi primé à Angoulême », Ouest-France,‎ .
  4. « Notes pour une histoire de guerre meilleur album », L'Obs,‎ .
  5. a b c et d Jean-Claude Loiseau, « Gipi - Notes pour une histoire de guerre », Télérama,‎ .
  6. a b et c Olivier Delcroix, « Gipi, héros d'Angoulême », Le Figaro,‎ .
  7. a b c et d Haude Giret, « Les couronnements de l'Italien Gipi et d'Etienne Davodeau », Sud-Ouest,‎ .
  8. C.B., « Réédition : notes pour une histoire de guerre », Le Vif,‎ (lire en ligne).
  9. Laurence Le Saux, « BD : Pierre-Henry Gomont réinvente son enfance africaine auprès de son impossible père », Télérama,

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]