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Nicolas de Lorraine

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Nicolas Ier de Lorraine-Anjou, duc de Lorraine (1470-1473), né et mort à Nancy (1448-1473) est le fils de Jean II de Lorraine-Anjou, duc de Lorraine, et de Marie de Bourbon. Il fait partie de la seconde maison capétienne d'Anjou.

Un prince convoité : fiançailles avec Anne de France puis Marie de Bourgogne

Petit-fils du fameux Roi René, duc de Bar et d'Anjou, comte du Maine et de Provence et roi titulaire de Naples, de Sicile et d'Aragon, le jeune prince est fiancé le 27 novembre 1461 à sa cousine Anne de France, fille aînée de Louis XI et de Charlotte de Savoie[1], laquelle vient à peine de naître. En 1469, Louis XI attribue la Vicomté de Thouars à sa fille Anne ; Nicolas, du fait de ses fiançailles avec la princesse, devient le 33e vicomte de Thouars. Les fiançailles n'aboutiront cependant pas et c'est Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu, de plus de vingt ans son aîné, et frère cadet du duc Jean II de Bourbon, qu'Anne de France, future régente du royaume, épousera.

En effet, Nicolas, devenu duc de Lorraine à la mort de son père en 1470, se détache de l'alliance française et se rapproche du duc de Bourgogne qui, en 1472, lui promet sa fille et héritière en mariage.

Les rêts de la politique européenne

Nicolas Ier de Lorraine fut pris entre les intrigues de Louis XI et de Charles le Téméraire.

En tant que futur gendre du roi de France, Louis XI l'envoie combattre François II, duc de Bretagne en 1468. Il prit notamment Chantocé et Ancenis.

Souverain d'un État enclavé dans les possessions bourguignonnes, en 1472, il accepte l'alliance de Charles le Téméraire qui lui offre d'épouser sa fille et héritière Marie et participe à l'invasion de la Picardie et au siège de Beauvais.

La mort de son père en 1470 ne le fait pas seulement monter sur le trône de Lorraine. En tant qu'aîné des héritiers du roi René d'Anjou vieillissant, elle fait de lui l'héritier présomptif du duché d'Anjou, du comté de Provence et des droits sur les royaumes de Naples, de Sicile et d'Aragon.

En 1473, soucieux de renforcer la puissance de ses États, il tente de prendre la florissante ville de Metz pour en faire sa capitale. Les bourgeois de la ville repoussent son attaque surprise et le siège est levé.

Alors qu'il s'apprête à réitérer cette entreprise, il meurt subitement à l'âge de 25 ans. D'aucuns prétendent que le jeune duc aurait été empoisonné sur ordre du roi de France qui craignait l'alliance lotharingo-bourguignonne.

En effet, il était le seul enfant survivant en ligne masculine de Jean II de Lorraine (aussi connu sous le nom de Jean de Calabre), et à ce titre le seul héritier de son grand-père René d'Anjou. Sa mort permet à Louis XI de récupérer la Vicomté de Thouars et de mettre la main dès 1474 sur l'Anjou.

Malgré ses fiançailles il ne s'était pas marié. Il laissa cependant une fille, Marguerite, bâtarde d'Anjou, mariée à Jean IV de Chabannes († 1503), comte de Dammartin.

L'avenir du duché de Lorraine

Avec Nicolas Ier s'achève la dynastie des « Angevins », aucun héritier n'est laissé. Les États généraux de Lorraine offrent à la fille aînée du roi René d'Anjou, Yolande d'Anjou, veuve du comte Ferry II de Vaudémont, le duché de Lorraine. Yolande abdique en faveur de son fils René qui prit le nom de René II.

Notes et références

  1. Jean Cluzel, Anne de France, fille de Louis XI, duchesse de Bourbon, p.34, Fayard, Paris 2002