Nicolas-Eustache Lambert Dumont

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Nicolas-Eustache Lambert Dumont, né le 25 septembre 1767 à Trois-Rivières et mort le 25 avril 1835 à Saint-Eustache, est un seigneur dans la région des Laurentides[1]. Il est reconnu comme une figure importante de Saint-Jérôme.

Il est le fils de Louis-Eustache Lambert Dumont, seigneur de Saint-Eustache.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le père de Nicolas-Eustache, Louis-Eustache Lambert Dumont, seigneur de Saint-Eustache, a fait arpenter les terres qui font aujourd’hui parties du territoire de Saint-Jérôme[2]. Ce fut ensuite Nicolas Eustache Lambert Dumont qui développa et tenta de coloniser Saint-Jérôme avec l’aide de son beau-frère. Cela explique que le nom original de Saint-Jérôme ait été Dumont ville .

Nicolas-Eustache Lambert Dumont devient seigneur de la seigneurie de Milles-Îles à la mort de Louis-Eustache Lambert Dumont en 1807[3]. Il reçut deux tiers de la seigneurie et le tier restant fut légué à sa sœur, Louise-Angélique Lambert Dumont. Celle-ci ne pouvant pas avoir de biens à son nom à, ce fût le mari de Louise-Angélique, Antoine Lefebvre de Bellefeuille, qui s'occupa de la seigneurie.

Nicolas-Eustache Lambert Dumont a aussi acheté la seigneurerie de l’Île-à-la-Fourche en Gaspésie-îles-de-la-Madelaine[4], et a hérité de la seigneurie Nicolet du Centre du Québec d’une de ses tantes. La seigneurie des Milles-îles s'étendait des villes que l'on appelle aujourd'hui Laval à Saint-Anne-des-Lacs. En plus de développer sa seigneurie, Nicolas a eu plusieurs métiers tels qu' ingénieur, « Justice of the Peace », membre de l’assemblée législative du Bas-Canada, lieutenant-colonel[1] et commissaire de la cour des commissaires[1]. Lors de ses deux mandats à la chambre d’assemblée entre 1805 et 1808, il appuie 11 fois le parti des Bureaucrate et 8 fois le parti Canadien[5], il protège en fait les intérêts de sa seigneurie lorsqu'il change d'allégeance[5]. Nicolas Eustache Lambert Dumont est connu pour avoir fait construire un pont à péage sur la rivière des Prairies et serait aussi l’ingénieur de trois autres ponts reliant St-Eustache à l’Île Jésus[1].

Nicolas avait accumulé plusieurs dettes tout au long de sa vie. Il fit l’acquisition d’un moulin à St-Eustache qui, l'espérait-il, le sortirait de ses dettes avec les profits. Le moulin arrive à être rentable, mais ne fait pas de profit comme Nicolas l'aurait souhaité[3]. Ses biens, ainsi que ceux de la seigneurie des Milles-Îles furent saisis à quelques reprises, et mis aux enchères publiques dû à ses dettes[5].

Nicolas-Eustache Lambert Dumont fut marié pour la première fois à Marie-Narcisse Lemaire St-Germain et pour la deuxième fois à Sophie Ménéclier de Montrochon[1]. Il aurait eu trois enfants, parmi eux, sa fille Marie-Elmire Lambert Dumont, qui s’est mariée à un Laviolette a été la dernière portant le nom de Dumont. Son petit-fils, Godefroy Laviolette, a été le premier maire de Saint-Jérôme de 1856 à 1874, a été réélu de 1879 à 1881 et de 1888 à 1889[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Nicolas-Eustache Lambert Dumont - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  2. Serge Laurin, Histoire de Saint-Jérôme, Éditions GID, (ISBN 978-2-89634-043-9 et 2-89634-043-2, OCLC 480965727, lire en ligne)
  3. a et b Denise Caron, « Le moulin Légaré », Histoire Québec, vol. 2, no 2,‎ , p. 14–17 (ISSN 1201-4710 et 1923-2101, lire en ligne, consulté le )
  4. « Île de la Fourche - Bonaventure (Ville) », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
  5. a b et c « Biographie – LAMBERT DUMONT, NICOLAS-EUSTACHE – Volume VI (1821-1835) – Dictionnaire biographique du Canada », sur www.biographi.ca (consulté le )
  6. « Laviolette, Godefroy » Accès libre, sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec, (consulté le )