Nahr El Awali

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Nahr El Awali
Illustration
Caractéristiques
Longueur 48 km
Bassin 294 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Bassin collecteur 230 km2 [1]
Débit moyen 9,5 m3/s [1]
Cours
Embouchure Saida
Géographie
Pays traversés Drapeau du Liban Liban

Nahr El Awali ou Nahr El Aouali (en arabe: نهر الأولي, fleuve Awali), est un fleuve libanais né de plusieurs sources dans le mont Liban et qui se jette dans la mer Méditerranée.

Cours[modifier | modifier le code]

Le fleuve est issu de la rencontre des deux rivières: le Nahr El Barouk issu du mont Barouk, et de Nahr Aray, issu des torrents de Jezzine et Azzibeh prenant naissance dans les monts de Niha[2]. Il prend d'abord le nom de Nahr Bisri en traversant la vallée alluviale de Marj Bisri (du nom du village éponyme), puis finalement le nom de Nahr El Awali sur son cours inférieur avant de rejoindre la mer à l'entrée nord de la ville de Saida.

La majorité du cours du fleuve suit de près la limite administrative entre le Gouvernorat du Mont-Liban et le Gouvernorat du Sud-Liban. Il constitue aussi la limite naturelle de la région connue sous le nom du Sud du Liban.

Sites archéologiques[modifier | modifier le code]

Temple de Marj Bisri[modifier | modifier le code]

Dans la vallée fluviale de Marj Bisri on trouve aujourd'hui les fûts de quatre colonnes de granite gris de un 1 m de diamètre environ semblant avoir appartenu à un temple romain. Le temple aurait eu un plan tétrastyle prostyle et d’ordre corinthien. Avec un portique large d’environ 14,70 m ses dimensions seraient comparables à celles des plus grands temples ruraux du Liban[3].

L'enfouissement du temple serait dû à l'activité sismique de la région, celle de la faille de Roum. Il est admis qu'un tremblement de terre ait entrainé un effondrement rocheux en aval du Marj Bisri (au niveau de la région dite Al-Joube). L'éboulement aurait bouché le cours du fleuve et entrainé la formation d'une retenue d'eau et une accumulation des alluvions qui auraient peu à peu englouti le temple et l'ensemble du site qui l'entourait[2].

Qalaat Abou el-Hassan[modifier | modifier le code]

La citadelle de Abou el-Hassan (ou Abou el-Hassan el-Salibi)[4] est un ancien monument de fortification, l'un des mieux préservé de la région du Chouf. Il est situé non loin de la ville de Joun à une altitude de 168 m, surplombant la vallée du Nahr el Awali.

Les constructions actuellement visibles datent de l'époque des Mamelouks (XIIe siècle). Sur un espace réduit on y trouve notamment une grande tour carrée ainsi que des chambres voutées munies d'archères en bon état de conservation. Dans le secteur nord du fort on trouve également des vestiges de pièces détruites et recouvertes de végétations. Les fouilles entreprises en 2005 ont permis de découvrir un nombre de tessons de céramique datant de l'époque romaine. La fonction du site aurait été de surveiller et contrôler la route de Sidon à Jezzine qui passe à proximité[5].

Temple d'Eshmoun[modifier | modifier le code]

Non loin de l'embouchure de Nahr El Awali, se situe le Temple d'Eshmoun. Il est dédié au dieu phénicien de la guérison Eshmoun. Le site a été occupé sur une longue période, du VIIe siècle avant au VIIIe siècle apr. J.-C.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Ahmad Houri et Saadieh El Jeblawi, « Water quality assessment of Lebanese coastal rivers during dry season and pollution load into the Mediterranean Sea », Journal of Water and Health,‎ , p. 615-623 (lire en ligne)
  2. a et b « Reserve du Chouf », sur shoufcedar.org (consulté le )
  3. Julien Aliquot, La Vie religieuse au Liban sous l'Empire romain, Presses de l’Ifpo, , 450 p. (ISBN 978-2-35159-299-1, lire en ligne)
  4. « Joun sur Localiban », sur localiban.org (consulté le )
  5. Wissam Khalil, « <Routes et fortifications dans le Chouf libanais », Dossiers d’Archéologie, vol. 350,‎ (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]