Montreal Witness
Montreal Witness | |
Pays | Canada |
---|---|
Langue | Anglais |
Fondateur | John Dougall |
Date de fondation | 1845 |
Date du dernier numéro | 1938 |
Ville d’édition | Montréal |
modifier |
Le Montreal Witness était un journal protestant de langue anglaise publié à Montréal de 1845 à 1938[1].
Mission et objectifs
[modifier | modifier le code]Le Montreal Witness a été fondé en 1845, par John Dougall. Dans l'édition du , Dougall a expliqué pourquoi il a créé son journal. Selon lui, la société avait besoin d'un journal religieux et littéraire. Ses amis de diverses dénominations évangéliques l'ont aidé à faire du Montréal Witness une réalité. Le journal visait à « témoigner de la vérité dans l'amour ». Dougall planifiait se concentrer sur des sujets tels que l'union chrétienne, les missions, l'éducation, les efforts des organisations religieuses et de bienfaisance, les améliorations sociales, l'immigration et les tarifs postaux abordables. Le Montréal Witness devait mettre son influence au profit du développement des ressources du Canada[2].
Le journal présentait une information variée. Dans l'édition du , le premier article s'intitulait L'histoire de la Réforme au XVIe siècle par le Dr Merle D'Augbigne. Suivaient des articles intitulés L'enseignement de l'école du sabbat (un sermon) et Vestiges de l'histoire naturelle de la création (une réimpression d'un article de l'Edinburgh Witness). Certains articles étaient d'intérêt général tel Les arbres fruitiers d'Amérique (un extrait du livre de A. J. Downing, surtout consacré à la pomme). Le Witness rapportait également des nouvelles, parfois avec des commentaires détaillés tandis que d'autres éléments n'étaient mentionnés que brièvement. Les nouvelles du incluaient : un long rapport sur la Conférence de Liverpool sur l'Union chrétienne, ainsi que des articles sur les pertes partielles des cultures, les difficultés dans l'industrie du chemin de fer), la guerre à Alger, la nouvelle réforme allemande et les relations canado-américaines relativement au litige sur la frontière de l'Oregon. On retrouvait aussi des sections de lettres à l'éditeur et des annonces de naissances et de décès[3].
En 1886, le Montreal Witness, était connu comme « le seul quotidien religieux de Montréal ». Il était publié le soir. Le Witness a exercé une forte influence au sein de la population protestante de Montréal et la province de Québec. Il était lu par toutes les classes et les croyances de la communauté et il était un fervent partisan du mouvement de tempérance. Sa diffusion était entre quatorze et quinze mille exemplaires par jour[4].
Le Witness et le mouvement de tempérance
[modifier | modifier le code]Letitia Youmans (en) de Picton en Ontario, la fondatrice et la première présidente du chapitre ontarien de la Woman's Christian Temperance Union (Société chrétienne de tempérance des femmes) a mentionné en 1850 que le Montreal Witness était un ses journaux réguliers et que le journal avait toujours soutenu la cause de la tempérance[5].
La fraction protestant / catholique
[modifier | modifier le code]Le journal était résolument protestant. Son opposition aux enseignements et aux pratiques de l'Église catholique romaine était souvent franche et peu diplomatique. Par exemple, John Dougall a persisté à blâmer le maire de Montréal, le catholique Charles Wilson, pour l'émeute Gavazzi de Montréal. Aussi dans l'édition du , le journal a publié une lettre au rédacteur qui exprimait des sentiments anti-catholiques intenses.
Dans les années 1870, le Montreal Witness a publié les conférences de l'abbé Charles Chiniquy, un prêtre catholique canadien qui a quitté l'Église catholique pour devenir protestant. Chiniquy crédite le propriétaire du Montreal Witness, John Dougall, pour l'aider qu'il lui a apporté dans sa transition à la religion protestante. En réponse à la publication des conférences de Chiniquy, le , l'Église catholique a interdit la lecture du Montreal Witness à ses fidèles[6]. L'évêque de Montréal a publié une lettre pastorale à ce sujet avec l'approbation de l'archevêque de Québec. Les sacrements ont été refusés à tous ceux qui n'obéissaient pas à l'ordre de l'Église[7].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Montreal Witness » (voir la liste des auteurs).
- Montreal Witness sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
- Montreal Witness, édition du 15 décembre 1845, p. 1
- Montreal Witness, December 15, 1845
- Argyll, John Douglas Sutherland Campbell (1886). Industries of Canada: city of Montreal: historical and descriptive review, leading firms and moneyed institutions (Google eBook). Montréal, Historical Pub. Co. p. 99
- (en) Letitia Youmans, Campaign Echoes, The Autobiography of Mrs. Letitia Youmans, the pioneer of the White Ribbon Movement in Canada, Toronto, W. Briggs, (lire en ligne) p. 92
- New York Times, 27 mars 1875, The reading by Catholics of the Montreal Witness forbidden
- The Family Treasury For 1876. Containing Contributions by Well-known Writers in all Departments of Religious Literature. London: Thomas Nelson and Sons, Paternoster Row; Édimbourg; et New York. "Vaticanism in Canada", p. 323
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Bibliothèque et Archives nationales du Québec, The Montreal Witness, consulté le
- J. G. Snell, « Dougall, John », Dictionnaire biographique du Canada, University of Toronto/Université Laval (consulté le )
- Dean, Joanna Elizabeth (2007). Religious experience and the new woman: the life of Lily Dougall, Indiana University Press, 2007. 322 pages. A Google Preview. Lily Dougall était la fille du fondateur et propriétaire du Montreal Witness