Monna Vanna (théâtre)

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Monna Vanna est une pièce de théâtre en trois actes de Maurice Maeterlinck représentée la première fois par le théâtre de l'Œuvre le et reprise à la Comédie-Française le . Quelques années après Maurice Maeterlinck écrit un livret d'opéra Monna Vanna, musique d'Henry Février. Ce drame lyrique est créé le 13 janvier 1909 à l'Opéra de Paris. Monna Vanna est porté à l'écran en 1922 par Richard Eichberg[1].

Résumé[modifier | modifier le code]

Vers la fin du quinzième siècle Prinzivalle commande les Florentins qui assiègent la ville de Pise La défense de la cité est assurée par le chef militaire Guido Colonna. La population a faim et la capitulation est imminente. Mais Prinzivalle aime Monna Vanna, qui est la femme de Guido Coionna. Il indique à l'ambassadeur Marco -père de Guido- que si Monna Vanna le rejoint il laissera entrer des vivres dans la cité[2]...

Le texte intégral de la pièce est publié après la création de mai 1902[3], puis il l'est, après la reprise par la Comédie-Française, par La Petite Illustration[4].

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Lors de la création en 1902[modifier | modifier le code]

La critique est très favorable à la pièce ainsi Léon Claude écrit "… telle est la fort belle tragédie de M. Maurice Maeterlinck : c’est une œuvre d’amour vibrante et émouvante ; tous les personnages vivent, pensent et souffrent, mais surtout c’est l’amour qui éclate et resplendit. À la hauteur des pensées, de la psychologie troublante de cette œuvre, M. Maeterlminck a su ajouter le charme d’un langage rythmé, à la fois prose et vers et parfois musical..."[5]. En mai 1902 peu de représentations de la pièce sont données mais la pièce a du succès. Après une tournée en Europe elle retourne à Paris, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, en décembre 1902 «J’ai dit l’été dernier, la haute valeur de cette œuvre qui a fait depuis son tour d’Europe[6]. Elle revient à Paris avec la consécration d’une admiration universelle. Lugné-Poe, qui a eu le grand mérite de la produire, n’avait pu l’offrir, au début, qu’à ses adeptes ; il est bon qu’elle soit présentée au grand public.»[7]

Lors de la reprise à la Comédie-Française[modifier | modifier le code]

Les critiques sont tout autant élogieuses que lors de la création. Robert de Flers écrit dans le Figaro "Monna Vanna demeure, par la beauté de la forme, par sa double action extérieure et intérieure, par sa solide et parfaite construction celui de tous les ouvrages de M. Maeterlinck celui qu'il convenait d’accueillir et qu'il conviendra de conserver dans notre grand répertoire"[8].

Distribution lors de la création (1902)[modifier | modifier le code]

Giovanna (Monna Vanna) : Georgette Leblanc

Prinzivalle : Albert Darmont

Trivulzio : Damery

Marco Colonna : Lugné-Poe

Borso : Gérard

Vedio : Monoel

Guido Colonna : Jean Froment

Torello : Jean Ropiquet


Distribution lors de la reprise par la Comédie-Française (1923)[modifier | modifier le code]

Giovanna (Monna Vanna) : Marie-Thérèse Piérat

Prinzivalle : René Alexandre

Trivulzio : Denis d'Inès

Marco Colonna : Maxime Desjardins

Borso : Georges Dorival

Vedio : Maurice Escande

Guido Colonna : Jean Hervé

Torello : Albert Reyval

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Richard Eichberg », sur imdb.com (consulté le )
  2. Emile Faguet, « La semaine dramatique », sur bibliotheque-numerique.diplomatie.gouv.fr, Journal des débats politiques et littéraires,
  3. Maurice Maeterlinckl, Monna Vanna, Paris, Eugène Fasquelle, éditeur, , 116 p. (lire en ligne sur Gallica)
  4. La Petite Illustration - Théâtre - n°178 du 19 janvier 1924
  5. Léon Claude, « L'oeuvre (nouveau-théâtre), Monna Vanna », Le Tam-Tam,‎ (lire en ligne sur Gallica)
  6. Particulièrement bien accueillie en Allemagne et en Russie, d'après Paul Aron cf. Une histoire du théâtre belge de langue française (1830-2000), Espace Nord, 2018.
  7. Gustave Larroumet, « Chronique théâtrale », Le Temps,‎
  8. Cité par Robert de Beauplan dans La Petite Illustration du 19 janvier 1924