Monastère de la Dormition de Staritsa

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Monastère de la Dormition de Staritsa
Vue à vol d'oiseau du monastère
Vue à vol d'oiseau du monastère
Existence et aspect du monastère
Nom local Старицкий Успенский монастырь
Site web https://www.fondumstar.ru/
Identité ecclésiale
Culte Culte orthodoxe
Éparchie Éparchie de Tver (ru)
Présentation monastique
Fondateur Moines de la laure des Grottes de Kiev
Historique
Date(s) de la fondation 1110
Fermeture 1919 (rouvert en 1997)
Architecture
Protection Objet patrimonial culturel de Russie (numéro 6901503000)
Localisation
Pays Drapeau de la Russie Russie
Oblast Drapeau de l'oblast de Tver Oblast de Tver
Raïon Raïon de Staritsa
Ville Staritsa
Coordonnées 56° 18′ 18″ nord, 34° 33′ 17″ est
Géolocalisation sur la carte : Russie
(Voir situation sur carte : Russie)
Monastère de la Dormition de Staritsa
Géolocalisation sur la carte : oblast de Tver
(Voir situation sur carte : oblast de Tver)
Monastère de la Dormition de Staritsa

Le monastère de la Dormition (ou de l'Assomption), en russe : Ста́рицкий Свя́то-Успе́нский монастырь, est un monastère d'hommes de l'Église orthodoxe russe situé à Staritsa dans l'éparchie de Tver. Il se trouve au bord de la Volga, en amont de la confluence avec la rivière Verkhnaïa Staritsa.

Histoire[modifier | modifier le code]

D'après la tradition, le monastère est fondé en 1110 par deux moines de la laure des Grottes de Kiev: « En 1110, deux moines des Grottes de Kiev, Triphon et Nicandre, arrivent au domaine de Stary Bor (vieille pinède) et s'y installent pour enseigner la Parole de Dieu à ceux venus les rejoindre ». D'autres disciples se joignent à eux, prenant part à leur vie cénobitique[1].:21—26 On y construit une église de bois[1]:26-27, près de laquelle se forme un village, devenu en 1297 la ville de Staritsa. Les premières mentions écrites du monastère datent de 1312, lorsqu'il est détruit pendant les combats entre les princes de Tver et ceux de Moscou[1]:33.

Le monastère de la Dormition photographié par Sergueï Prokoudine-Gorski en 1910.

Le monastère n'est reconstruit que dans la première moitié du XVIe siècle par le prince André Ivanovitch de Staritsa, oncle d'Ivan le Terrible, bien que la légende locale ait fait état d'une vie monastique ininterrompue sur les bords de la Volga au XIIe et au XIIIe siècle[1]:33—34.

Le monastère est dirigé à partir de 1559 par l'archimandrite Job (futur patriarche de Moscou), natif de Staritsa. En 1606, sous le second faux Dimitri, Job est envoyé en relégation au monastère de la Dormition où il meurt au bout de deux ans. Un clocher avec une chapelle sont construits à l'emplacement de sa tombe. Sous le tzar Alexis Romanov, les reliques de Job sont solennellement translatées du monastère à la cathédrale de l'Assomption du Kremlin de Moscou[1]:43—45[2].

La période la plus florissante du monastère se déroule au XVIIe siècle. Il différait des autres monastères par un vaste système de communications souterraines[3]. Le manifeste de Catherine II publié en 1764 ordonne la sécularisation des domaines monastiques et dès lors le monastère s'appauvrit ; il ne reste plus que douze moines.

Il est fermé par les autorités communistes en 1919. Les murs d'enceinte sont détruits dans les années 1930, ainsi que les tours d'angle. Le monastère fait l'objet de travaux en 1944, mais les principaux édifices sont négligés.

En 1997, le Saint-Synode présidé par le patriarche Alexis II de Moscou décide de la réouverture du monastère de la Dormition dans le but d'y rétablir la vie religieuse. Les murs d'enceinte sont reconstruits vers 2013 dans leur aspect originel[4]. Le supérieur du monastère depuis le est le hiéromoine Païssi (Novojenov).

Édifices[modifier | modifier le code]

Intérieur de l'église de la Trinité.
  • Église-catholicon de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu (1530) en pierre blanche avec cinq dômes avec bulbe, décorée de kokochniks, édifiée par le prince André de Staritsa[1]:10. Les reliques de la skimoniale Pélagie, mère du patriarche Job, s'y trouvent.
  • Maison à étage du supérieur (années 1530) avec le réfectoire des moines, la cuisine et des cellules[1]:21.
  • Église-porte Saint-Jean-l'Évangéliste (1694) avec une galerie, construite à l'emplacement d'une ancienne église-porte brûlée en 1681[1]:11—12.
  • Église de la Présentation-de-Marie (1570), à un étage, bâtie sur ordre d'Ivan le Terrible[1]:11.
  • Église de la Trinité (1819), bâtie en pierre à un étage, sur les fonds du général-major Alexeï Toutomline. Le rez-de-chaussée comprend la nécropole familiale des Toutomline[1]:12.
  • Chapelle Saint-Georges.
  • Mausolée du général Ivan Glebov (1707-1774), près de l'église de la Dormition.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j (ru) Арсений (игумен), Историческое описание Старицкого Успенского монастыря, lire en ligne, Тверь, Типография Губернского Правления, 1895
  2. (ru) А.М. Салимов, М.А. Салимова, Старицкий Успенский монастырь, Тверь, Фонд возрождения Старицкого Свято-Успенского монастыря, 2008
  3. (ru) « Тайны и клады Старицких катакомб | Россия 4D », russia4d.ru (consulté le )
  4. (ru) « 19.04.2013 Восстановлен Старицкий Свято-Успенский монастырь - Древо » [archive du ] (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ru) Арсений (игумен), Историческое описание Старицкого Успенского монастыря lire en ligne, Tver, éd.vТип. Губ. правления, 1895
  • (ru) Маштафаров А. В., Старицкие монастыри в документах XVI века // Русский дипломатарий. — 1998. — Вып. 4.
  • (ru) Салимов А. М., Салимова М. А., Старицкий Успенский монастырь, Тверь, Фонд возрождения Старицкого Свято-Успенского монастыря, 2008
  • (ru) Цветков Д. А., Старица и окрестности, Moscou, éd. Моск. рабочий, 1977

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sourcede la traduction[modifier | modifier le code]