Laure des Grottes de Kiev

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Laure des Grottes de Kiev
Présentation
Type
Partie de
Kiev : cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et laure des grottes de Kiev (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Diocèse
Éparchie de Kiev (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Style
Architecte
Construction
Diverses époques, nombreux bâtiments du XVIIIe siècle
Surface
290 000 m2Voir et modifier les données sur Wikidata
Religion
Patrimonialité
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial
Désignation
cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et laure de Kievo-Petchersk
Type de bien
Culturel
Identifiant
Critères
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

La laure des Grottes de Kiev ou laure de Kyïv-Petchersk[1] (en ukrainien : Києво-Печерська лавра, en russe : Киево-Печерская лавра, Kievo-Petcherskaïa lavra) est un important monastère ukrainien orthodoxe (laure) situé dans la ville de Kiev.

Elle est sous la responsabilité de l'Église orthodoxe d'Ukraine, église autocéphale affiliée au patriarcat de Constantinople[2]. Avant le 2 décembre 2022, elle était le lieu de résidence du primat de l'Église orthodoxe ukrainienne dépendante du Patriarcat de Moscou (Église orthodoxe russe).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le monastère troglodytique est fondé en 1051 par des moines venus du mont Athos en Grèce, saint Antoine l'Athonite et saint Théodose de Kiev. Il devient par la suite un centre important de l'orthodoxie dans la Rus’ de Kiev.

En 1096, le monastère est pillé par les Coumans dirigés par le khan Boniak.

Aux alentours de 1111, ce sont des moines de ce monastère, et en premier lieu Nestor, qui entreprennent la rédaction des Chronique des temps passés, affirmant l'origine varègue de la première dynastie russe : les Riourikides[3]. Cette origine ne fait pas l'unanimité parmi les historiens.

Le y est fusillé le métropolite Vladimir de Kiev. Cet évêque qui, fait exceptionnel, a occupé successivement les sièges de Saint-Pétersbourg, Moscou et Kiev, est tenu symboliquement pour le premier martyr de la Révolution russe.

En mars-avril 2020, lors de la pandémie de Covid-19 en Ukraine et dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne, le monastère devient un important foyer de contamination, avec plusieurs dizaines de moines infectés. En mars, alors que des mesures de confinement étaient imposées par les autorités, le chef du monastère, le métropolite Paul, avait appelé les fidèles à « se précipiter dans les églises », à n’avoir « peur de rien » et à se donner des « accolades »[4].

Le 2 décembre 2022, durant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, débutée en février de la même année, la laure de Kyïv-Pechersk a été officiellement enregistrée comme monastère au sein de l’Église orthodoxe d'Ukraine, église autocéphale affiliée au patriarcat de Constantinople, entrainant le départ de l'administration le 29 mars. Elle était auparavant sous le contrôle de l'Église orthodoxe ukrainienne affiliée au patriarcat de Moscou (EOU-PM) et donc à l'Église orthodoxe russe[5],[2]. Des moines et des étudiants en théologie de l'EOU-PM restent néanmoins dans le monastère, ce qui créé des tensions, tandis que certains bâtiments ont été mis sous scellés[6].

Patrimoine artistique[modifier | modifier le code]

L'ensemble architectural de la laure des Grottes de Kiev est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1990 ainsi qu'au Registre national des monuments d'Ukraine sous le numéro : 80-382-9002.

La laure des Grottes de Kiev est également l'un des plus grands musées ukrainiens.

Dans la ligne des réalisations monumentales des rives du Dniepr[modifier | modifier le code]

Pechersk Lavra, Kyiv, Department of Image Collections, National Gallery of Art Library, Washington, DC

Il s'inscrit dans une série de monuments ponctuant la ligne des collines escarpées des rives du Dniepr (de l'amont vers l'aval) : monument à saint Vladimir, monument aux droits de Magdebourg, arche de l'amitié entre les peuples, monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale, et statue de la Mère-Patrie. Si le sommet des collines était surtout occupé par de multiples églises et monastères, nombreux sont ceux qui ont été dynamités par les autorités soviétiques dans les années 1920 et 30. On compte aujourd'hui (de l'amont vers l'aval) le monastère de Saint-Cyrille, l'église Saint-André, l'église de la Dîme (détruite), le monastère Saint-Michel-au-Dôme-d'Or (détruit pour laisser place à un ensemble monumental à Lénine et reconstruit), la tombe d'Askold, la laure des Grottes et le monastère Saint-Michel-de-Vydoubytch.

Sépulture[modifier | modifier le code]

Reposent dans ce monastère :

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Rapport des décisions adoptées lors de la 43e session du Comité du patrimoine mondial (Bakou, 2019) Partie 2 (Décisions 43 COM 8 à 43 COM 17) », sur UNESCO:Convention du patrimoine mondial (consulté le )
  2. a et b « En Ukraine, un Noël orthodoxe en rupture avec l'Église russe », sur RFI, (consulté le )
  3. Bernard Féron, La Galerie des tsars, Éditions Noir sur Blanc, , p. 19-20.
  4. « Coronavirus : le principal lieu saint orthodoxe de Kiev, foyer de contamination », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  5. (uk) « Нову "Києво-Печерську лавру" зареєстрували у складі ПЦУ. Що це насправді значить », BBC News Україна (consulté le )
  6. Thomas d’Istria, « Guerre en Ukraine : tensions à la laure des Grottes, à Kiev, épicentre de la discorde religieuse », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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