Melitta Marxer

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Melitta Marxer
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Biographie
Naissance
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Schaanwald (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
VaduzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
SuffragisteVoir et modifier les données sur Wikidata

Melitta Marxer () est une militante féministe liechtensteinoise qui lutta pour le droit de vote des femmes. Elle est principalement connue pour son discours devant le Conseil de l'Europe en 1983, qui fut crucial dans l'adoption du droit de vote féminin, l’année suivante, par référendum. Le Liechtenstein est le dernier pays d'Europe à accorder le droit de vote aux femmes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Melitta Kaiser[1] est née le [2] à Schaanwald, Liechtenstein, où elle fut élevée avec ses quatre frères et sœurs. Après des études secondaires, elle travailla dans une usine de céramique jusqu'en 1949, quand elle se maria[3] avec Felix Marxer (1922–1997)[1]. Tandis que ses trois filles grandissaient, elle devint de plus en plus consciente des inégalités auxquelles les femmes devaient faire face au Liechtenstein[3]. Elle soutint ses filles dans leur désir pour une plus haute éducation[3] et rejoignit le combat pour permettre aux filles d'aller au lycée, qui fut remporté dans les années 1960[4].

Elle s'engagea par la suite dans en faveur du droit de vote pour les femmes lors du référendum de 1968, qui fut un échec. Elle fonda avec d'autres femmes le Comité pour le suffrage des femmes (Komitée für das Frauenstimmrecht)[4]. En 1971 et 1973, deux autres référendums échouèrent[5], ce qui la poussa avec d'autres militantes féministes à créer la Aktion Dornröschen[4], qui signifie littéralement « rose épinée », mais est également un jeu de mots sur le nom allemand du conte La belle au bois dormant[6]. Elles portèrent une doléance à la cour constitutionnelle, qui fut rejetée en 1982[4]. Face à ces échecs, elles voyagèrent en Europe pour mettre en lumière l'inégalité dans leur pays. En 1983, elles arrivent à Strasbourg, en France, où elles exposèrent leur préjudice devant le Conseil de l'Europe[7]. Bien que critiquées dans leur pays, leur action fut efficace[6], puisque le , le droit de vote pour les femmes fut adopté, par les électeurs masculins[5].

Marxer meurt le [2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Ospelt 1997, p. 194.
  2. a et b Sterbebilder 2015.
  3. a b et c Kvinnemuseet 2016.
  4. a b c et d Frauenwahl 2011, p. 1.
  5. a et b The New York Times 1984.
  6. a et b Gardner et Kries 2009.
  7. Frauenwahl 2011, p. 2.

Sources[modifier | modifier le code]