Matagne-la-Grande

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Matagne-la-Grande
Matagne-la-Grande
Vestiges de l'ancienne poudrière
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Philippeville
Commune Doische
Code postal 5680
Zone téléphonique 060
Démographie
Gentilé Matagnard
Population 288 hab. (1/1/2020)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 07′ nord, 4° 37′ est
Superficie 1 361 ha = 13,61 km2
Localisation
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Matagne-la-Grande (en wallon Matagne-li-Grande) est une section de la commune belge de Doische située en Région wallonne dans la province de Namur.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Histoire[modifier | modifier le code]

On a retrouvé à Matagne-la-Grande des vestiges de l’époque romaine.

Matagne — qui désigne aussi bien Matagne-la-Grande et Matagne-la-Petite que Matignolles (Treignes) — est cité en 869 dans le polyptyque de Lobbes.

Matagne-la-Grande fait partie assez tôt de la terre de Vierves, dont les seigneurs successifs sont les Vierves jusqu’au XVe siècle, les Ville, les Marotte par achat en 1563, les Hamal par échange en 1567. En 1784, Philippe de Hamal y meurt, détesté par la population qui met le feu au pavillon qu’il occupe, après avoir massacré le garde et sa famille.

Les habitants sont pillés par les coureurs du duc d’Alençon. Occupés par les Français vers 1750, ils doivent fournir moult réquisitions, matériel et vivres. En 1679, tous les hommes de 20 à 50 ans sont envoyés à Thuin par l’intendant du Hainaut pour démolir les murailles et les portes de la ville.

Le , la grande majorité des habitants vote pour la réunion à la France ; la commune va faire partie du canton municipal de Romerée avec Doische, Gimnée, Matagne-la-Petite et Niverlée, dans le cadre du département des Ardennes ; après 1801, la commune fera partie du canton de Couvin. Avant , on plante l’arbre de la liberté auquel on affiche des billets annonçant e.a. des ventes d’arbres. On démonte les armoiries du ci-devant comte de Hamal et on burine les armoiries des pierres tombales de l’église. Un habitant, Jean Coulonval, est guillotiné à Mézières le 7 fructidor an II () comme distributeur de faux assignats. En 1809, des prisonniers autrichiens, arrivés trop tard au dépôt (à Mézières ?) pour être rapatriés, reviennent travailler au village[1].

Au XVIIIe siècle, la plupart des terres appartiennent à la communauté ; les bois, qui couvrent la moitié du territoire, sont une source de revenus renouvelée. Élevage de moutons et de bovidés. Actuellement, seuls 6 % du territoire sont cultivés, le reste sert à l’élevage. Lors de la création de la ligne de chemin de fer de Momignies à Hastière, la Cie de Chimay établit en 1864 une gare dans le village. À la fin du XIXe siècle est érigée une fabrique d’explosifs, les Dynamiteries de Matagne-la-Grande, construite en 1879 et devenue par la suite Poudrières Réunies de Belgique (PRB), fermées dans les années 1990[2].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

  • Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre

Anecdote[modifier | modifier le code]

L’assassinat d’un gendarme à Romerée en l’an VII — Un des gendarmes préposés à la recherche de réfractaires — et du curé de Matagne-la-Grande, que l’on vient d’arrêter — est assassiné à Romerée. En représailles, la Garde Nationale de Mariembourg et de Givet est cantonnée dans ce village et à Matagne-la-Grande. Côté révolutionnaire, une complainte a été écrite à cette occasion. En voici le 2e couplet :

La colonne mobile de Givet,

Ayant appris cette affaire,

Prit fusils et pistolets

Pour venger la mort de leur frère.

À son arrivée en ce lieu,

Où se commit le crime,

On lui fit voir le sang précieux

Que perdit la brave victime[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. André Lépine, Matagne-la-Grande à l’époque française 1793-1815, cahier du Musée de Cerfontaine n° 231, 2001.
  2. Françoise Jacquet-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal, 1981.
  3. F. Schollaert, Notice historique sur la ville de Mariembourg, 1843, réédité par le Musée de Cerfontaine, cahier n° 204, 1996.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joseph Henquin, Études et Recherches historiques du Colonel Henquin, Bruxelles, Impr. L'Avenir, s. d. (1940), 127 p.
  • Michel de Becker, Centenaire de l’usine d’explosifs de Matagne-la-Grande, Florinas, no 3-4, 1981, 4 photos, pp 30-36.
  • Jean-Marie Bertrand Petite histoire de la paroisse de Matagne-la-Grande et de son église réédifiée en 1760, Foyer culturel de Doische, 66 pages, 2010.
  • Le Musée de Cerfontaine a publié 5 cahiers sur la commune
    • Matagne-la-Grande à l’époque française 1793-1815 (André Lépine; cahier no 231, 26 pages, 2001)
    • La paroisse Saint-Laurent de Matagne-la-Grande (dans le cahier no 219 : Entité de Doische - Les paroisses. Notes d’histoire, André Lépine, 53 pages, 1999)
    • Les registres paroissiaux de Matagne-la-Grande au 18e s. (Joseph Gonze; cahier no 298, 40 pages, 2006)
    • État civil de Matagne-la-Grande au 19e s. (Joseph Gonze; cahier no 302, 69 pages, 2006)
    • Itinéraire des gares rurales, 68 km à la découverte des sites ferroviaires de l’Entre-Sambre-et-Meuse, de Mariembourg à Cerfontaine, par Florennes (Sté Royale belge de Géographie et Musée de Cerfontaine, cahier n° 523, 45 pages, 35 photos) Présentation générale, architecture des gares, genèse de la construction des chemins de fer dans la région, ... : Cerfontaine, Florennes, Mariembourg, Matagne-la-Grande, Matagne-la-Petite, Merlemont, Nismes, Olloy-sur-Viroin, Philippeville, Romerée, Treignes, Vierves, Villers-le-Gambon.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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