Marie Saint-Prosper
Décès |
Paris |
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Pseudonyme |
Sœur Marie Saint-Prosper |
Époque |
XIXe - XXe |
Nationalité | |
Activité |
Religieuse, infirmière |
A travaillé pour | |
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Ordre religieux | |
Distinction |
Chevalier de la Légion d'honneur |
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Marie Saint-Prosper, née à la fin du XIXe siècle et morte au milieu du XXe siècle est une religieuse et infirmière française.
Sœur de l'Ordre hospitalier des Augustines, elle a travaillé toute sa vie à l'hôpital Boucicaut à Paris. Sœur Marie Saint-Prosper est aussi appelée « Révérende Mère Saint-Prosper », ou simplement « Sœur Marie-Prosper »[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Elle travaille toute sa carrière à l'hôpital Boucicaut. Cet établissement hospitalier est l'un des derniers de l'Assistance Publique à recourir aux services des religieuses au début du XXe siècle, par respect pour les dispositions testamentaires qu'a laissé Marguerite Boucicaut pour fonder l'hôpital[2]. En effet, pour le reste de l’Assistance Publique, depuis 1908 avec le départ des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Paris, il n'y a plus de religieuses et de religieux dans les hôpitaux de Paris, qui deviennent alors laïc.
Robert Debré, le premier pédiatre français a travaillé et appris à ses côtés, il dit d'elle « La mère Prosper était célèbre. Cette petite femme se plaisait à dominer les personnages assez louches qu'elle soignait pour les coups de couteau reçus les soirs de grande rixe, grâce à une autorité souriante et au rigoureux usage de l'argot qu'elle parlait à merveille. »[3]
En 1941, après 54 ans de loyaux services à cet établissement, elle est doyenne des surveillantes de l'hôpital. Ce métier est l'ancêtre des cadres de santé.
Récompenses
[modifier | modifier le code]Elle est décorée de la Légion d'honneur.
A l'hôpital Boucicaut, le , l’État, à travers le Sous-secrétaire d’État à la Santé Serge Huard (lui-même ancien médecin), remet à Serge Gas, directeur de l'Assistance Publique, un portrait de la révérende Mère en reconnaissance de son investissement personnel au chevet des malades depuis plus de 54 ans[4]. Le tableau original est conservé au Musée de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris et une esquisse de ce tableau est lui conservé par la Communauté de Notre-Dame du Bon-Secours.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Musée de l' Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, Catalogue Musée de l'Assistance Publique, Paris, , 195 p., p.33
- « Archives de l'AP-HP », sur francearchives.fr, (consulté le ).
- Robert Debré, L'Honneur de vivre, Paris, Stock Hermann, , p. 96
- « Dévouement », Le Petit vendéen,
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Ordre des Augustines
- Hôpital Boucicaut
- Hôtel-Dieu de Paris, histoire des Augustines
- Musée de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP)
- Archives de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP)