Marguerite Rouffanche
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Marguerite Thurmaux |
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Marguerite Rouffanche, née Marguerite Thurmaux[1] le à Limoges (Haute-Vienne) et morte le à Saint-Junien (Haute-Vienne), est la seule femme à avoir survécu au massacre d'Oradour-sur-Glane[2], perpétré le par les Waffen-SS de la division Das Reich.
Lors de ce massacre, elle perd son mari et son fils, exécutés dans une grange où les hommes du village avaient été regroupés. Ses deux filles et son petit-fils, âgé de sept mois, sont tués dans l'église, où femmes et enfants avaient été enfermés avant d'être massacrés.
Marguerite Rouffanche parvient à échapper à la mort en sautant par une fenêtre de l’église, malgré de graves blessures. Elle trouve refuge dans un potager voisin, où elle est secourue par un habitant de la région.
Son témoignage sera déterminant pour documenter les événements tragiques de cette journée et pour les procès tenus après-guerre contre les responsables du massacre. Marguerite Rouffanche reste une figure emblématique du devoir de mémoire lié à Oradour-sur-Glane, lieu désormais consacré au souvenir des victimes de la barbarie nazie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Vers deux heures de l'après-midi de ce , après avoir fait irruption dans sa maison, les soldats allemands la somment de rejoindre une grange en compagnie de son mari, de son fils et de ses deux filles. De nombreux habitants d'Oradour-sur-Glane y étaient déjà rassemblés. Cependant, alors que les hommes et les femmes continuent d'arriver de divers endroits et les enfants des écoles séparément, les soldats allemands les divisent en deux groupes : d'une part, les femmes et les enfants, de l'autre, les hommes. Marguerite Rouffanche est conduite par les soldats armés à l'église qui comprend alors toutes les femmes de la ville, surtout les mères qui y entrent en portant leurs bébés dans les bras ou en les poussant dans leurs petites voitures[3].
Au moment du massacre, elle se trouve dans l'église du village. Rouffanche passe plus d'un an à se remettre de ses blessures, ayant reçu cinq balles. Elle témoigne des événements au procès qui a lieu à Bordeaux en 1953[4]. Elle revient finalement à Oradour-sur-Glane lors de la construction de la ville nouvelle et y vit jusqu'à sa mort en , à l'âge de 90 ans.
Lors de son inhumation le 25 mai 1988, Robert Hébras, un autre survivant du massacre, appelle à une minute de silence sur la tombe.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Liens externes
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