Luz Jiménez

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Luz Jiménez
Fuente de los Cántaros (Fontaine des jarres) de José María Fernández Urbina à Parque México, dans le quartier de Condesa, pour laquelle Jiménez a posé.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
MexicoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata

Luz Jiménez, ou Luciana (née Julia Jiménez González, 1897–1965) est une modèle indigène du Mexique, conteuse nahuatl et informatrice linguistique de Milpa Alta.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dans sa jeunesse, elle a assisté à la Révolution mexicaine et à l'entrée d'Emiliano Zapata et de son armée révolutionnaire à Milpa Alta en 1911. Son témoignage est un des seuls qui atteste que Zapata parlait nahuatl. En 1916, la plupart de ses parents masculins ont été massacrés par des partisans de Venustiano Carranza.

Dans les années 1930, elle a servi d'informatrice aux linguistes travaillant à la recension du nahuatl. Elle a notamment travaillé avec Benjamin Lee Whorf, qui la cite dans sa description du nahuatl de Milpa Alta. Elle a aussi servi de modèle à l'artiste Diego Rivera : son portrait est visible dans au moins trois des fresques de celui-ci, dont la fameuse scène du marché de Tlatelolco au Palais national de Mexico.

En 1942 elle a commencé à travailler comme modèle à l'Escuela Nacional de Pintura, Escultura y Grabado "La Esmeralda" (École nationale de peinture, sculpture et gravure) dans la classe de Frida Kahlo[1].

Dans sa vieillesse, elle a raconté sa vie à l'anthropologue Fernando Horcasitas, qui l'a publiée sous le titre Vie et mort à Milpa Alta.

Jean Charlot et Anita Brenner (en) étaient les parrains de sa fille Concha. Luz Jimenez est morte en 1965 à Mexico après avoir été renversée par une voiture.

Œuvres où elle apparaît[modifier | modifier le code]

Le marché de Tlatelolco, fresque de Diego Rivera.

Jiménez apparaît notamment dans les œuvres suivantes :

Références et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Charlot, John, « Jean Charlot and Luz Jiménez » (original en anglais — publié en espagnol sous le titre : (es) Charlot, John, « Jean Charlot y Luz Jiménez », Parteaguas: Revista del Instituto Cultural de Aguascalientes, vol. 2, no 8,‎ , p. 83–100)
  • (en) Horcasitas, Fernando (Ed.), Life and Death in Milpa Alta: A Nahuatl chronicle of Díaz and Zapata, Norman, Oklahoma University Press, (ISBN 0-8061-1001-5)
  • (en) Karttunen, Frances, Between Worlds: Interpreters, Guides, and Survivors, New Brunswick, Rutgers University Press,
  • (en) Karttunen, Frances, « The linguistic career of doña Luz Jiménez », Estudios de Cultura Náhuatl, vol. 30,‎ , p. 267–274
  • (es) León-Portilla, Miguel, Los manifiestos en náhuatl de Emiliano Zapata., Cuernavaca, Mex., Universidad Nacional Autónoma de México, Instituto de Investigaciones Antropológicas, (OCLC 4977935)
  • (es) Luz Jiménez, símbolo de un pueblo milenario, 1897–1965, México, D.F., Consejo Nacional para la Cultura y las Artes, Inst. Nac. de Bellas Artes, (ISBN 970-18-3776-2, OCLC 46321349)
  • (es) Los Perros y la Muerte en la Tradició, oral miltapense, Raymundo Flores Melo, article de blog avec des photos de Luz Jimenez.

Liens externes[modifier | modifier le code]