Lucien Linard

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Lucien Linard
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Lucien Linard (1881-1914) est un imprimeur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lucien Linard est né à Charenton-le-Pont, au sud-est de Paris, le , d’un père employé de commerce et d’une mère couturière. Il quitte l’école sans passer son brevet d’école primaire et intègre un atelier d’imprimerie en qualité d’apprenti. Il subit entre 1898 et 1901, quinze condamnations en correctionnelle, dans diverses villes de France (Paris, Lyon, Angers…), essentiellement pour vagabondage et infraction à la police des chemins de fer. Ces condamnations lui valent d’effectuer de nombreux – et parfois assez longs – séjours en maison de correction.

En 1902, Lucien Linard est appelé avec sa classe d’âge pour effectuer son service militaire. En raison de ses antécédents judiciaires, il est incorporé, en , dans une unité disciplinaire : le 2e bataillon d’infanterie légère d’Afrique, stationné dans le désert algérien. En , il est versé, en raison de sa bonne conduite, au 72e régiment d’infanterie, stationné à Amiens, où il fait la connaissance du peintre Albert Gleizes. Après sa libération, Linard accepte de tenter l’aventure de L’Abbaye de Créteil, dans laquelle il s’investit beaucoup, ainsi qu’en témoignent Georges Duhamel et Alexandre Mercereau, puisqu'il imprimera une partie des publications du groupe rue du Moulin où il monte un atelier typographique et une presse.

En , après la dissolution du phalanstère de Créteil et le départ des membres de L’Abbaye vers Paris, Linard reste à la tête d'un nouvel atelier d’impression qu'il avait ouvert 7 rue Blainville (Paris). En , il imprime à 122 exemplaires[1] le dernier ouvrage connu portant sa marque : Artificiel, le premier ouvrage du poète Pierre Jean Jouve.

En , il est mobilisé au sein du 153e régiment d'infanterie, et est mortellement blessé le 19 ou le lors de la bataille de Morhange, en Lorraine. Il succombe le , à Pont-Saint-Vincent, où il est toujours enterré.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Leroux, « Un zéphyr à L'Abbaye : Lucien Linard (1881-1914) », in L'Œil bleu, n°6, , p. 5-30.
  • Nicolas Leroux, « La Minerve et l'elzévir (L'atelier d'impression des éditions de l'Abbaye de Créteil [1907-1908]) », in L'Œil bleu, n°14-15, , p. 34-66.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Tirage annoncé par le justificatif. Tirage réel selon une lettre de Pierre Jean Jouve à Guillaume Apollinaire (6 juin 1909) : 7 exemplaires.