Lepersonnite-(Gd)
Lepersonnite-(Gd) Catégorie V : carbonates et nitrates[a] | |
Lepersonnite-(Gd), studtite, curite et uraninite. La lepersonnite est enchevêtrée dans les agrégats jaunes de studtite (entourés par des cristaux d'uranophane plus petits). Sous le microscope on voit nettement que la lepersonnite forme des cristaux plats tandis que la studtite forme des aiguilles. Le minéral orange est de la curite. Localité : zone centrale de la mine de Shinkolobwe (province du Katanga, République démocratique du Congo). | |
Général | |
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Symbole IMA | Lps-Gd |
Classe de Strunz | 5.EG.10
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Classe de Dana | 17.01.12.01
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Formule chimique | C8H120CaGd2O160Si4U24 Ca(Gd,Dy)2(UO2)24(SiO4)4(CO3)8(OH)24 • 48 H2O |
Identification | |
Masse formulaire[b] | 8 956,56 ± 0,13 uma C 1,07 %, H 1,35 %, Ca 0,45 %, Gd 3,51 %, O 28,58 %, Si 1,25 %, U 63,78 %, |
Couleur | Jaune brillant |
Système cristallin | Orthorhombique |
Réseau de Bravais | Primitif |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nα = 1,638, nβ = 1,666, nγ = 1,682 |
Biréfringence | Biaxial négatif |
Pléochroïsme | Oui |
Fluorescence ultraviolet | Non |
Transparence | Oui |
Propriétés chimiques | |
Densité | 3,99 g cm−3 |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La lepersonnite-(Gd), nommée en l'honneur du géologue et minéralogiste belge Jacques Lepersonne (1909-1997), est un carbo-silicate hydraté de calcium, terres rares (principalement le gadolinium) et uranyle, de formule Ca(Gd,Dy)2(UO2)24(SiO4)4(CO3)8(OH)24 • 48 H2O. C'est le seul minéral connu dont le gadolinium soit un constituant essentiel.
Découverte et gisements
[modifier | modifier le code]La lepersonnite a été découverte en 1982 dans des échantillons conservés au musée royal de l'Afrique centrale (Tervueren, Belgique) et provenant de la mine d'uranium de Shinkolobwe, dans le sud de la province du Shaba (Zaïre)[1],[2], aujourd'hui province du Katanga (République démocratique du Congo). C'en est le seul gisement répertorié.
On trouve la lepersonnite dans la partie inférieure de la zone oxydée de Shinkolobwe, à proximité de l'uraninite primaire. Associée à des oxydes d'uranium hydratés[c], elle se présente sous la forme de croûtes mamillaires et de sphérules isolés.
Propriétés cristallographiques
[modifier | modifier le code]La lepersonnite est orthorhombique (groupe d'espace : Pnnm ou Pnn2), de paramètres a = 16,23 Å, b = 38,74 Å et c = 11,73 Å (Z = 2).
Propriétés physiques
[modifier | modifier le code]La lepersonnite est un minéral d'un jaune brillant, transparent et translucide. Optiquement, c'est un milieu biaxe négatif (2 V = 73°, nα = 1,638, nβ = 1,666, nγ = 1,682) et pléochroïque (X : jaune pâle, Y et Z : jaune brillant). Sa masse volumique est de 3,97 g cm−3 (valeur mesurée ; la valeur calculée à partir de la formule chimique et des paramètres de maille est de 4,01 g cm−3).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Avant son identification la lepersonnite était confondue avec la studtite (UO4 • 4 H2O)[1].
Références
[modifier | modifier le code]- Michel Deliens et Paul Piret, « Bijvoetite et lepersonnite, carbonates hydratés d'uranyle et de terres rares de Shinkolobwe, Zaïre », The Canadian Mineralogist, vol. 20, no 2, , p. 231-238.
- (en) Pete J. Dunn, Michael Fleischer, George Y. Chao, Louis J. Cabri et Joseph A. Mandarino, « New mineral names », American Mineralogist, vol. 68, nos 11-12, , p. 1248-1252 (lire en ligne, consulté le ).