Klebsiella electrica

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Klebsiella electrica est une espèce bactérienne à Gram négatif du genre Klebsiella. Elle a été isolée d'une pile à combustible microbienne.

Description[modifier | modifier le code]

Les bactéries de l'espèce R. electrica sont des bacilles Gram négatif, anaérobies facultatives, non mobiles et ne sporulant pas. Leur largeur est de 0,3 µm à 0,4 µm pour une longueur de 3,0 µm à 6,0 µm. Elles sont capables de croître sur gélose à une température optimale de 37 °C mais aussi à 41 °C. Contrairement à Klebsiella pneumoniae, elles sont capables de croître à 10 °C[1]. Elles se différencient des autres Raoultella par leur incapacité à croître à °C. Ces bactéries sont positives au test Voges-Proskauer. Leur capacité à produire de l'histamine n'a pas été révélée[2].

Nomenclature et taxonomie[modifier | modifier le code]

C'est l'espèce type du genre Raoultella à la description de ce genre en [3],[4],[5]. Cette espèce a reçu l'épithète electrica (e.lec′tri.ca. L. n. electrum ambre; L. suff. -icus -a -um suffixe utilisé avec le sens se rapportant à; N.L. fem. adj. electrica se référant à la génération d'électricité venant d'électron appelé ainsi car il a d'abord été généré en frottant de l'ambre) pour évoquer le lieu d'isolement initial de la souche type sur l'anode d'une pile à combustion microbienne à Sapporo[1],[6]. La souche type de cette espèce est la souche 1GB. Pour sa description, elle a été officiellement déposée dans les collections de cultures bactériennes du Japon et de Corée du Sud sous les numéros NBRC 109676[6] et  KCTC 32430[7]. Elle l'est aussi dans la Banque de collection de cultures bactériennes DSMZ sous le numéro DSM 102253[8].

Habitat[modifier | modifier le code]

Elle a été isolée à partir d'échantillons de sols (sédiments)[9], ainsi qu'à partir de canne à sucre et présente une forte capacité à fixer l'azote[10].

Pathogénie[modifier | modifier le code]

La pathogénicité de cette espèce envers les humains n'est pas encore connue[2]. Par contre, R. electrica a déjà été isolée comme bactérie contaminante d’œufs de poule à Jaipur en Inde avec un profil de résistance à plusieurs antibiotiques[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Zen-ichiro Kimura, Kyung Mi Chung, Hiroaki Itoh, Akira Hiraishi, Satoshi Okabe et Leclerc, « Raoultella electrica sp. nov., isolated from anodic biofilms of a glucose-fed microbial fuel cell », International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology, vol. 64, no 4,‎ , p. 1384-1388 (DOI 10.1099/ijs.0.058826-0)
  2. a et b Tobias M. Appel, Natalia Quijano-Martínez, Elsa De La Cadena, María F. Mojica et María Virginia Villegas, « Microbiological and Clinical Aspects of Raoultella spp. », Frontiers in Public Health,‎ (DOI 10.3389/fpubh.2021.686789)
  3. Drancourt, Bollet, C, Carta, A et Rousselier, P, « Phylogenetic analyses of Klebsiella species delineate Klebsiella and Raoultella gen. nov., with description of Raoultella ornithinolytica comb. nov., Raoultella terrigena comb. nov. and Raoultella planticola comb. nov. », International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology, vol. 51, no Pt 3,‎ , p. 925–32 (PMID 11411716, DOI 10.1099/00207713-51-3-925)
  4. J.P. Euzéby: List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature – integrated into the DSMZ’s Prokaryotic Nomenclature Up-to-date (PNU) database
  5. Garrity et Lilburn 2007, p. 233.
  6. a et b « NBRC 109676: Raoultella electrica Kimura et al. 2014 », sur NBRC Culture,
  7. « KCTC 32430 Raoultella electrica », sur Korean Collection for Type Culture,
  8. (en) « Species Raoultella electrica », sur List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature (consulté le )
  9. Min-Kyeong Kim, Jisun Park, Bo-Ram Yun, Jin-Woo Bae, Chang-Jun Cha, Jang-Cheon Cho, Wan-Taek Im, Kwang Yeop Jahng, Che Ok Jeon, Kiseong Joh, Wonyong Kim, Soon Dong Lee, Chi Nam Seong, Hana Yi et Seung-Bum Kim, « Report of 39 unrecorded bacterial species in Korea belonging to Gammaproteobacteria », Journal of Species Research, vol. 7, no 1,‎ , p. 24-35 (lire en ligne)
  10. Luz K. Medina-Cordoba, Aroon T. Chande, Lavanya Rishishwar, Leonard W. Mayer, Lina C. Valderrama-Aguirre, Augusto Valderrama-Aguirre, John Christian Gaby, Joel E. Kostka et I. King Jordan, « Genomic characterization and computational phenotyping of nitrogen-fixing bacteria isolated from Colombian sugarcane fields », Nature Scientific Reports, vol. 11 pages=9187,‎ (DOI 10.1038/s41598-021-88380-8)
  11. A.K. Jain et R. Yadav, « First report of isolation and antibiotic susceptibility pattern of Raoultella electrica from table eggs in Jaipur, India », New Microbes and New Infections, vol. 21,‎ , p. 95-99 (DOI 10.1016/j.nmni.2017.11.004)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Don J. Brenner, Noel R. Krieg, James T. Staley, George M. Garrity, David R. Boone, Paul De Vos, Michael Goodfellow, Fred A. Rainey et Karl-Heinz Schleifer, Bergey's Manual of Systematic Bacteriology, vol. 2 : The Proteobacteria Part A Introductory Essays, Boston, Springer, , 304 p. (ISBN 9780387241432)
  • Don J. Brenner, Noel R. Krieg, James T. Staley, George M. Garrity, David R. Boone, Paul De Vos, Michael Goodfellow, Fred A. Rainey et Karl-Heinz Schleifer, Bergey's Manual of Systematic Bacteriology, vol. 2 : Part B The Gammaproteobacteria, Boston, Springer, , 304 p. (ISBN 9780387280226)
  • George M. Garrity (éditeur en chef), Timothy G. Lilburn, James R. Cole, Scott H. Harrison, Jean Euzéby et Brian J. Tindall, « Part 5 - The Bacteria: Phylum Proteobacteria, Class Gammaproteobacteria », dans Taxonomic Outline of Bacteria and Archaea, vol. 7, Michigan State University & NamesforLife, , 628 p. (lire en ligne [PDF]), p. 148-245

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