Jules Édouard Roiné

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Jules Édouard Roiné
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Jules Édouard Roiné né à Nantes le et mort à Joinville-le-Pont le est un sculpteur et médailleur franco-américain.

Biographie[modifier | modifier le code]

L'Aurore du XXe siècle (1900), New York, Metropolitan Museum of Art.
The Lincoln Centenary (1900), New York, Metropolitan Museum of Art.

Après une formation en dessin auprès de Alexandre-Jacques Chantron, Jules Édouard Roiné travaille dans les ateliers des sculpteurs Léopold Morice et de son frère Charles Morice. En 1881, il part pour New York et se rapproche de deux Français expatriés, les frères Henri et Félix Weil, formant un atelier de sculpture. Il se lance dans la fabrication de médailles et plaques commémoratives, utilisant un procédé de galvanoplastie. Il revient en France vers 1894 et présente des œuvres sculptées au Salon des artistes français en 1895, résidant à cette époque au 19, rue Vauquelin[1], avant de s'installer à Alfortville. Ses travaux sont régulièrement exposés au Salon jusqu'en 1908, devenant membre de la Société des artistes français[2] et recevant des prix, dont la médaille d'or en 1900[3].

Il retourne à New York et, avec les Weil, il cofonde la Medallic Art Company en 1903, puis la Roiné, Weil and Company en 1908 et le Circle of Friends of the Medallion (en) l'année suivante avec deux associés américains[4]. Il expose 28 pièces à l'American Numismatic Society en 1910.

À partir de 1905, il exécute la statue principale du Bronx Borough Courthouse, la Justice.

En 1913, il présente des œuvres à l'Armory Show.

Atteint de la maladie de Bright (insuffisance rénale)[5], Édouard Roiné doit cesser l’essentiel de sa production artistique et rentre en France définitivement, probablement en 1913. Il s’installe à Joinville-le-Pont[6]. Sa fille Alice avait épousé Paul Rousseau, alors avocat à la Cour d'appel[7] qui deviendra procureur de la République à Valenciennes[8]. Il est le fils du docteur Henri Rousseau et de son épouse, l’écrivaine Louise Rousseau. Le médecin dirige l’institution du Parangon, installée dans un vaste parc, rue de Paris à Joinville, qui est devenue une école pratique coloniale. Jules Roiné participe à la distribution des prix aux élèves de l’école en été 1913[9] et 1914[10].

Il eut pour élève Maurice Delannoy[11].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Lady Justice (1905-1914), New York, Bronx Borough Courthouse.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche exposant SAF 1895, base salons du musée d'Orsay.
  2. Le Petit Parisien, .
  3. Fiche exposant SAF 1908, base salons du musée d'Orsay.
  4. (en) D. Wayne Johnson, « Premature Circle of Precocious Friends », Coins Magazine, 23:11, (), pp. 62-69 (en ligne sur Archive.org).
  5. (en) D. Wayne Johnson, « Medal Making History », Medalblog, .
  6. Archives départementales du Val-de-Marne, état-civil de Joinville-le-Pont.
  7. Journal des débats, .
  8. Le Soir, .
  9. La Presse, .
  10. Le Figaro, .
  11. « Maurice Delannoy » sur cgb.fr (en ligne).
  12. Hygie, base RMN.
  13. Berger et bergère s'embrassant sous un arbre, base RMN.
  14. (en) L'Aurore du XXe siècle, catalogue en ligne du MET.
  15. L'Exposition universelle de 1900, base RMN.
  16. La France accueille et couronne le Génie des Deux Mondes, base RMN.
  17. Danse bachique, catalogue en ligne du musée d'Orsay.
  18. (en) The Abraham Lincoln Centenary, catalogue en ligne du MET.
  19. (en) Hudson-Fulton Celebration, catalogue en ligne du MET.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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