Journal d'agriculture pratique

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Journal d'agriculture pratique  
Image illustrative de l’article Journal d'agriculture pratique
Progrès avec prudence, pratique avec science

Titre abrégé JAP
Discipline agronomie, agriculture, sciences vétérinaires, chimie agricole etc.
Publication
Maison d’édition Maison rustique
Période de publication 1837 - 1938
Indexation
ISSN 2419-7963
Liens

Le Journal d'agriculture pratique, de jardinage et d'économie domestique est une revue fondée en 1837 par Jacques Alexandre Bixio et par Jean-Augustin Barral. En 1909, la revue prend le titre de Journal d'agriculture pratique. La revue cesse de paraitre en 1938.

Présentation[modifier | modifier le code]

Illustration en couverture de la revue de 1837 à 1853

Fondation du journal[modifier | modifier le code]

Le journal est fondé en 1837, à une période marquée par de profonds changements dans la science agricole par le travail des agronomes et des écoles d'agriculture émergentes. La revue est initiée par Jacques Alexandre Bixio et Jean-Augustin Barral, qui en prend la direction à partir de 1850. Le journal est édité par la Maison rustique du XIXe siècle, encyclopédie agricole dont le rédacteur en chef est également J. A. Bixio[1]. Il parait d'abord sous le titre : Journal d'Agriculture pratique, de jardinage et d'économie domestique.

Scission en 1866 puis regroupement en 1909[modifier | modifier le code]

En 1866, à la mort de Jacques Alexandre Bixio, Jean-Augustin Barral est écarté de la direction éditoriale, remplacé par Édouard Lecouteux[2]. Il fonde alors le Journal de l’agriculture, dont il voulait faire une revue plutôt qu’un journal, pour n'y admettre que les études longues et approfondies[3]. Ce journal parait de 1866 à 1909 date à laquelle il fusionne avec le Journal d'agriculture pratique, de jardinage et d'économie domestique[4].

La nouvelle revue ainsi créée de cette fusion, porte le titre de Journal d'agriculture pratique à partir de 1909[5],[Note 1].

Ligne éditoriale[modifier | modifier le code]

Les thèmes abordés sont variés : agriculture et économie rurale, économie du bétail, vétérinaire, sciences appliquées, viticulture, sylviculture, sériciculture, pisciculture, apiculture, jurisprudence agricole.

La revue contient des articles scientifiques, de vulgarisation, rédigés par des spécialistes français ou étrangers, voire des propriétaires, cultivateurs. Le thèmes abordés sont très vastes, ayant trait à tout ce qui concerne la modernisation du monde agricole, l'agronomie, la chimie agricole. La revue ne contient pas de publicité et est très richement illustrée, par des gravures et des images qui encore aujourd'hui font référence pour l'illustration des races anciennes par exemple[6].

L'équipe qui travaille à la réalisation de ce périodique est aussi à l'initiative de la création de la Société des agriculteurs de France[2]. Les collaborateurs de la revue étaient également proches ou membres de la Société nationale d'agriculture[1],[Note 2].

Collaborateurs[modifier | modifier le code]

  • Les deux rédacteurs en chef de la nouvelle revue sont Louis Grandeau, qui meurt deux années plus tard, et Henry Sagnier, dont le décès survient en 1925.
  • A. de Céris : secrétaire de la rédaction
  • L. Bourguignon : directeur gérant
  • Dessinateurs (1886 - 1896) : P. Colin, Gobin, Godard, de Penne, Riocreux, Victor Rose, Clément.

Illustrations parues dans la revue[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le journal porte le sous-titre suivant : « Journal d’agriculture pratique, moniteur des comices, des propriétaires et des fermiers, couronné par l’académie des sciences comme l’ouvrage ayant fait faire le plus de progrès à l’agriculture française ». D'après l’introduction du premier numéro paru en juillet 1837, le journal a pour objectif de « des articles sur les variations et les progrès de la science dans toutes ses branches, sur les procédés nouveaux, sur les pratiques sanctionnées par une expérience heureuse ; enfin les faits importants qui ont aussi leur enseignement… Le journal recevra toutes les communications et répondra à toutes les questions qui intéressent la science »[6].
  2. La Société nationale d'agriculture est devenue par la suite l'Académie d'agriculture de France

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Emile Chauné, « Archives et bibliothèques : le journal d'agriculture pratique et le journal de l'agriculture », Académie d'agriculture de France
  2. a et b Chloé Gaboriaux, « La faiblesse des partis agraires en France : le cas du « parti de l’agriculture » sous le Second Empire », Politix, vol. 3, no 123,‎ , p. 145 à 169 (lire en ligne)
  3. Chloé Gaboriaux, « La faiblesse des partis agraires en France : le cas du « parti de l’agriculture » sous le Second Empire », Politix, vol. 3, no 123,‎ , p. 145 à 169 (lire en ligne)
  4. Académie d'Agriculture de France, « Présentation du fonds », sur www.academie-agriculture.fr (consulté le )
  5. BNF, « Journal d'agriculture pratique et Journal de l'agriculture » (Notice de périodique - FRBNF34444741), sur Catalogue général (ISSN 1155-0864)
  6. a et b « Journal d’agriculture pratique, de jardinage et d’économie domestique, JAP (1837-1938) », sur Bibliothèque historique du ministère de l'agriculture - revues anciennes

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rémi Fourche, « Internationalisation des traitements arsenicaux : des doryphores américains aux abeilles françaises (1868-1922) », Histoire & Sociétés Rurales, vol. 48,‎ , p. 137 à 176 (lire en ligne)
  • Thomas Depecker et Nathalie Joly, « La terre et ses manufacturiers. L’introduction d’une raison gestionnaire dans les domaines agricoles (1800-1850) », Entreprises et histoire, vol. 2, no 79,‎ , p. 12 à 23 (lire en ligne)
  • Gabriel Galvez-Behar, « Louis Pasteur ou l’entreprise scientifique au temps du capitalisme industriel », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 3,‎ , p. 629 à 656 (lire en ligne)
  • Philippe Martin, « La production de guano artificiel, une étape dans la professionnalisation des fabricants d’engrais : l’exemple d’Édouard Derrien à Nantes (1840-1860) », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, nos 122-1,‎ (lire en ligne)
  • Laurent Herment et Éric Mermet, « L’aire de diffusion des engrais commerciaux en France au milieu du XIXe siècle », Histoire & mesure, vol. XXXIII-1,‎ (lire en ligne)
  • Anthony Hamon, « Le miroir des notables ? L’enquête agricole de 1866 en Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, nos 125-2,‎ , p. 171-191 (lire en ligne)
  • « Ouvrages » (Compte-rendu d'un ouvrage), Histoire & Sociétés Rurales, vol. 32,‎ , p. 199-282 (lire en ligne)
  • François Soulard et Nicolas Stoskopf (dir.), L’industrie chimique en question, Paris, Picard, coll. « Histoire industrielle et société », (lire en ligne), « Jean Girardin (1803-1884) : savant, enseignant et vulgarisateur de province au service de l'industrie chimique »

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Thèmes connexes[modifier | modifier le code]

Personnalités associées, rédacteurs[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]