Joseph Morsel

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Joseph Morsel, né en , est un enseignant-chercheur et historien français. Professeur des universités, titulaire d'une chaire d'histoire médiévale de l'université Panthéon-Sorbonne, il est spécialiste de l'histoire politique et sociale du Moyen Âge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Joseph Morsel est ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud et agrégé d'histoire (1984). Il soutient une thèse de doctorat intitulée Une société politique en Franconie au Moyen Âge : les Thüngen, leurs princes, leurs pairs et leurs hommes, dirigée par Henri Dubois en 1993, à l'université Paris-Sorbonne[1]. Il est boursier du Max-Planck-Institut für Geschichte de Göttingen en 1985, puis il est chargé de recherche au CNRS de 1990 à 1992.

Il devient maître de conférences à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 1996, puis professeur dans cette même université en 2018, et membre de l'Institut universitaire de France de 2001 à 2006[2]. Il soutient un mémoire d'habilitation universitaire, intitulé La noblesse contre la ville ? Comment faire l'histoire des rapports entre nobles et citadins (en Franconie, vers 1500) ?, en 2009, sous la direction de Jean-Philippe Genet, à l'université Panthéon-Sorbonne[3]. Il est membre du Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris.

Activités scientifiques[modifier | modifier le code]

Il consacre sa thèse, intitulée La noblesse contre le prince: l’espace social des Thüngen à la fin du Moyen Âge (Franconie, vers 1250-1525) à « l'histoire alternative de la genèse de l'État moderne en occident »[4]. Il y étudie le destin d'une famille de la petite aristocratie franconienne, en actuelle Bavière, s'intéressant notamment à sa stratégie de résistance au pouvoir princier[4]. Ses domaines de recherche sont la domination sociale dans l'Occident médiéval et la spatio-temporalité médiévale. Il publie en 2007, en collaboration avec Christine Ducourtieux, un essai sur le Moyen Âge, intitulé L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat...[5], dans lequel il revient sur la nécessité d’étudier scientifiquement cette période historique non seulement pour elle-même mais aussi en raison de l’instrumentalisation spécifique dont le Moyen Âge fait l’objet dans nos sociétés[6].

Publications[modifier | modifier le code]

  • (coord.) Communautés d'habitants au Moyen Âge, XIe – XVe siècles, Éditions de la Sorbonne, Lamop n°5, 2018, 584 p. (ISBN 979-10-351-0086-5)
  • « Quand l’historien masque que la norme fabrique le crime… Le cas du registre de l’officialité de Cerisy en 1314-1315 », Genèses. Sciences sociales et histoire, 110 (2018), p. 55-78.
  • Noblesse, parenté et reproduction sociale à la fin du Moyen Âge, Paris, Picard, 2017, 158 p., (ISBN 9782708410244)
  • « Traces ? Quelles traces ? Réflexions pour une histoire non passéiste », Revue Historique, 680 (2016), p. 813-868 [lire en ligne]
  • “Communautés d’installés”. Pour une histoire de l’appartenance médiévale au village ou à la ville », EspacesTemps.net, mis en ligne le 11.11.2014 [communautes-dinstalles/ lire en ligne]
  • « Sociogenèse d'un patriciat. La culture de l'écrit et la construction du social à Nuremberg vers 1500 », Histoire urbaine, 2012/3 (n° 35), p. 83-106. DOI : 10.3917/rhu.035.0083. URL : https://www.cairn.info/revue-histoire-urbaine-2012-3-page-83.htm , [lire en ligne]
  • L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… Réflexions sur les finalités de l’Histoire du Moyen Âge destinées à une société dans laquelle même les étudiants d’histoire s’interrogent, avec la collaboration de Christine Ducourtieux, LAMOP – Paris 1, 2007, 197 p. [lire en ligne] [PDF]
  • L'Aristocratie médiévale : la domination sociale en Occident, Ve – XVe siècle, Armand Colin, coll. U, 2004, 335 p. (ISBN 9782200262938)
  • « Ce qu'écrire veut dire au Moyen Âge... Observations préliminaires à une étude de la scripturalité médiévale ». Memini. Travaux et documents, Société des études médiévales du Québec, 2000, pp.3-43.[lire en ligne]
  •  La Noblesse contre le prince : l'espace social des Thüngen à la fin du Moyen Age : (Franconie, v. 1250-1525), Stuttgart, J. Thorbecke, 2000 [lire en ligne].
  • « Crise? Quelle crise? Remarques à propos de la prétendue crise de la noblesse allemande à la fin du Moyen Âge », Travaux historiques, n°14, 1988, p. 18-42[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Thèse d'histoire, Université Paris-IV, 1993, notice du Sudoc [lire en ligne].
  2. Notice sur le site de l'Institut universitaire de France, [lire en ligne]
  3. Mémoire d'habilitation, Université Panthéon-Sorbonne, 2009, notice du Sudoc, [lire en ligne].
  4. a et b [compte rendu] Michelle Bubenicek, « Joseph Morsel. La noblesse contre le prince: l’espace social des Thüngen à la fin du Moyen Âge (Franconie, vers 1250-1525) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 161, no 2,‎ , p. 683-686 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Joseph Morsel et Christine Ducourtieux, L'Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat... : Réflexions sur les finalités de l'Histoire du Moyen Âge destinées à une société dans laquelle même les étudiants d'histoire s'interrogent, Paris, LAMOP, , 196 p. (lire en ligne)
  6. [compte rendu] Antoine Destemberg, « Joseph Morsel (avec la collaboration de Christine Ducourtieux), L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat... Réflexions sur les finalités de l’Histoire du Moyen Âge destinées à une société dans laquelle même les étudiants d’histoire s’interrogent », Cahiers d'histoire, no 104,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Joseph Morsel, « Crise? Quelle Crise? Remarques à propos de la prétendue crise de la noblesse allemande à la fin du Moyen Âge », Sources. Travaux historiques, no 14,‎ , p. 17 (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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