Jean Marie Dieudonné Biet

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Jean Marie Dieudonné Biet
Fonctions
Inspecteur général des bâtiments civils
(1837)
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Maître
Distinctions

Jean Marie Dieudonné Biet, dit aussi Léon Marie Dieudonné Biet, est un architecte français, inspecteur général au Conseil général des bâtiments civils, né à Paris le , et mort dans la même ville le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Marie Biet a d'abord été élève de l'École polytechnique, promotion de 1802 (an XI)[1].

Il décide ensuite d'étudier l'architecture. Il est l'élève de Charles Percier. Il est admis à l'École des beaux-arts le . Il a obtenu une première médaille pour le projet remis en 1813, et médaille en esquisse en 1815. Il est logiste pour le concours de Rome le .

Il entre en 1820 au Conseil des bâtiments civils, comme attaché, membre. Il est nommé inspecteur général de ce conseil en 1837 après avoir rempli cette fonction à titre provisoire.

Il a installé à Paris, en 1823, rue Bayard sur les Champs-Élysées, la Maison de François Ier (hôtel de Chabouillé[2]), qui est reparti à Moret-sur-Loing en 1955. Il a réalisé, en 1824, l'escalier de la bibliothèque Mazarine. Il est nommé architecte de l'Observatoire de Paris où il réalise des cabinets d'observations, en 1833-1834, et architecte de la bibliothèque Sainte-Geneviève.

En 1838, il est nommé inspecteur général du IVe arrondissement des bâtiments civils. Il est nommé inspecteur général des travaux dans les départements, en 1843.

Il est membre fondateur de la Société centrale des architectes français, en 1840.

En 1839, il fait un rapport très favorable sur la machine « omnitolle » inventée par Journet, maître charpentier à Paris, permettant d'améliorer le transport des terres piochées[3].

Il intervient sur la basilique Saint-Denis, restaurée par l'architecte François Debret, à la suite des détériorations de la tour nord découvertes après une tornade. Dans un rapport du , il propose de démonter la flèche, ce qui est ordonné par le Conseil des bâtiments civils.

Du 13 au 21 mai 1846, Biet est à Laon, dépêchait par le ministère des Travaux publics pour visiter la cathédrale de Laon dont un rapport alarmant sur la résistance des piliers soutenant les tours du portail rédigé en 1837 par l'architecte Henri Van Cléemputte et qui indique dans son dernier rapport « des avaries survenues à l’un des gros piliers portant les tours et qui vous avaient déjà été signalées en 1837, faisaient des progrès et appelaient une sérieuse attention ». Biet fait un certain nombre de propositions pour renforcer la résistance des piliers, en particulier de refaire une charpente plus légère en n'employant qu'un quart du bois car celle-ci s'est déversée vers le portail. Il conclut : « Cependant le devoir, si on ne veut pas la destruction pure et simple de l’édifice, est de tenter ce qui est humainement possible ». Le , il remet un rapport au ministre de l'Intérieur pour donner son avis sur le mémoire de l'architecte Van Cleemputte[4].

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ambroise Fourcy, Histoire de l'École Polytechnique, Paris, L'auteur, (lire en ligne), p. 415
  2. « Maison dite de François Ier ou Hôtel de Chabouillé, dans la cour de l'Hôtel de ville », notice no PA00087141, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Marie-Sophie Corcy (sous le direction de), Christiane Douyère-Demeulenaere et Liliane Hilaire-Pérez, Les archives de l’invention: Écrits, objets et images de l’activité inventive. Actes du colloque international organisé au Conservatoire national des arts et métiers et au Centre historique des Archives nationales, le 26 et 17 mai 2003, Toulouse, CNRS/Université de Toulouse-Le Mirail, coll. « Méridiennes », (ISBN 2-912025-20-6, lire en ligne), p. 398
  4. « Les restaurations apportées à la cathédrale de Laon au XIXe siècle d'après les archives de la Direction du Patrimoine (Paris) », Mémoires, Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, t. XXIX,‎ , p. 54-57 (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Victor Lacaine et Charles Laurent, « Biet (Jean-Marie-Dieudonné) », dans Biographies et nécrologies des hommes marquants du XIXe siècle, t. 6, Paris, À la direction, (lire en ligne), p. 109-110
  • Émile Bellier de La Chavignerie, « Biet (Léon-Marie-Dieudonné) », dans Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t. 1, Paris, Librairie Renouard, (lire en ligne), p. 91-92
  • Charles Bauchal, « Biet (Léon-Marie-Dieudonné) », dans Nouveau dictionnaire biographique et critique des architectes français, Paris, Librairie générale de l'architecture, (lire en ligne), p. 610
  • Edmond Augustin Delaire, Louis Thérèse David de Pénanrun et François Roux, « Biet, Jean-Marie-Dieudonné », dans Les architectes élèves de l'Ecole des beaux-arts (1793-1907), Paris, Librairie de la construction moderne, , 2e éd. (lire en ligne), p. 181

Liens externes[modifier | modifier le code]