Jean Eugénikos

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Jean Eugénicos
Biographie
Naissance
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
LaconieVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
XVe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie

Jean Eugénikos (en grec Ἰωάννης Εὐγενικός), né vers 1394 à Constantinople et mort après 1453 en Laconie, est un clerc et un écrivain byzantin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Jean Eugénikos nait vers 1394 à Constantinople. Son père est chef de la justice du Sakellion et diacre orthodoxe. Son frère cadet, Marc Eugénikos, futur métropolite d'Éphèse, est comme lui un ardent opposant à l'union de l'Église latine et de l'Église orthodoxe[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Comme son père, Jean Eugénikos entre au patriarcat de Constantinople, où il reçoit l'office de nomophylax. Il part peu après, en 1437, pour Ferrare en Italie, afin de participer au concile de Florence avec l'ensemble de la délégation grecque. Ce concile vise notamment à réunir l'Église latine et l'Église orthodoxe, séparées depuis le schisme de 1054, dans le contexte de la menace croissante que font peser les Ottomans sur l'Empire byzantin.

Jean Eugénikos se montre mécontent de la tournure des discussions. Après en avoir obtenu la permission de l'empereur Jean VIII Paléologue, participant lui-même au concile, Jean Eugénikos quitte Ferrare le . Il se rend par la suite dans le Péloponnèse, où il est accueilli à la cour des despotes de Morée[1].

Il meurt après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Jean Eugénikos est un écrivain prolifique, dont l'œuvre comprend à la fois des écrits polémiques contre l'union des Églises, des ekphraseis et monodies rhétoriques, des prières, des hymnes et des sermons. Jean Eugénikos est aussi l'auteur d'une complainte sur la chute de Constantinople[3]. Trente-six de ses lettres ont survécu[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Marie-Hélène Blanchet, « Les divisions de l’Église byzantine après le concile de Florence (1439) d’après un passage des Antirrhétiques de Jean Eugénikos », dans Byzance et ses périphéries (Mondes grec, balkanique et musulman) : Hommage à Alain Ducellier, Presses universitaires du Midi, coll. « Méridiennes », (ISBN 978-2-8107-0991-5, DOI 10.4000/books.pumi.25986, lire en ligne), p. 17–39
  2. « Adieu Byzance ! », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Dimitrios I. Pallas, « Les «Ekphrasis» de Marc et de Jean Eugénikos : le dualisme culturel vers la fin de Byzance. II », Byzantion, vol. 52,‎ , p. 357–374 (ISSN 0378-2506, lire en ligne, consulté le )
  4. Sophrone Pétridès, « Les œuvres de Jean Eugénikos (fin) », Revue des études byzantines, vol. 13, no 84,‎ , p. 276–281 (DOI 10.3406/rebyz.1910.3870, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sophrone Pétridès, « Les œuvres de Jean Eugénikos (fin) », Revue des études byzantines, vol. 13, no 84,‎ , p. 276–281 (DOI 10.3406/rebyz.1910.3870, lire en ligne, consulté le )
  • Dimitrios I. Pallas, « Les «Ekphrasis» de Marc et de Jean Eugénikos : le dualisme culturel vers la fin de Byzance. II », Byzantion, vol. 52,‎ , p. 357–374 (ISSN 0378-2506, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]