Jean-Baptiste Pastré

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Jean-Baptiste Pastré () est un banquier et vendeur d’armes français, né à Marseille. Il est président de la Chambre de commerce de Marseille de 1852 à 1866.

Biographie[modifier | modifier le code]

Naissance[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Pastré est né le à Marseille[1]. Ses parents sont Jean-François Pastré (1758-1821), tanneur et négociant, devenu armateur pendant la révolution[2] et Marie-Eugénie Gauthier (1776-1862), issue d'une famille de négociants réputés dans le commerce avec les Antilles[2]. Il a une sœur Amélie Pastré (1800-1880) et trois frères, Jean Joseph Pastré (1801-1861), Eugène Pastré (1806–1868) et Jules Pastré (en), prince d'Edde (1810-1902)[1],[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Pastré est un éminent homme d'affaires et banquier de Marseille[3], mais également un marchand d'armes[4],[5],[6]. Ainsi, il vend des armes à l'armée française pendant la guerre de Crimée de 1853-1856[7].

Jean-Baptiste Pastré profite des relations amicales de sa mère avec Méhémet Ali pour s’installer en Égypte à l’âge de dix-neuf ans[8],[9]. Il y crée une institution financière en 1825[10].

Dans les années 1840 à 1860, il est un des principaux investisseurs français en Égypte, aux côtés de Delort de Gléon et de Édouard Dervieu (1824-1905)[11]. En 1862, il participe à la création de la Banque anglo-égyptienne.

Pendant le années 1850, il siège au conseil d’administration de la Société Louis Arnaud, Touache Frères et compagnie, société en commandite, devenu ultérieurement la Compagnie de navigation mixte, et à celui des Messageries Maritimes, deux sociétés de transport maritime[12].

À Marseille, Jean-Baptiste Pastré devient le premier président de la Société Marseillaise de Crédit[13],[14]. Il est aussi le premier vice président de la Compagnie des Docks et Entrepôts de Marseille, qu’il a co-fondé[15],[16].

Jean-Baptiste Pastré est membre de la Chambre de commerce de Marseille de 1836 à 1842, puis de 1845 à 1849. Il en devient le président de 1852 à 1866[5],[6],[16],[17],[18],[19].

Il est également actif dans le négoce de l'arachide, sur la Côte ouest de l'Afrique, mais subit la concurrence d'un autre grand négociant marseillais, Charles-Auguste Verminck[20], qui reprend l’huilerie Rocca en 1869, puis en 1877 les actifs africains de Jean-Baptiste Pastré, à son décès, dans le négoce de l'arachide, dans la future Guinée[20].

À ce titre, il décrit Marseille comme lieu de rencontre entre l'Ouest et l'Est, et la Méditerranée comme l'endroit où la paix doit être forgée[21]. Il a également été conseiller municipal de Marseille[22].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Pastré se marie avec Marie-Thérèse Poncet (1821-1879) le [1]. Ils ont trois enfants :

  • Marie Jeanne Faustine Pastré (1841-1919)[1].
  • Eugénie Pastré (1843- ?)[1].
  • Rose Pastré (1847-1892)[1].

Ils résident au 57 rue Saint-Ferréol à Marseille[23], avant de faire construire le château de la Campagne Pastré[24].

Jean-Baptiste Pastré meurt le à Marseille[1].

Références[modifier | modifier le code]

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  1. a b c d e f et g GeneaNet: Jean-Baptiste Pastré
  2. a b et c Michael Stephen Smith, The Emergence of Modern Business Enterprise in France, 1800-1930, Cambridge, Massachusetts: Harvard University Press, 2006, p. 44 [1]
  3. Dominique Barjot, Les patrons du second Empire: Marseille, Picard, 1999, p. 29 [2]
  4. Pierre-Paul Zalio, Grandes familles de Marseille au XXe siècle: enquête sur l'identité économique d'un territoire portuaire, Belin, 1999, p. 86 [3]
  5. a et b René Burruey, Le port moderne de Marseille: du dock au conteneur, 1844-1974, Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence, 1994, p. 92 [4]
  6. a et b Laurence Lemaire, Les gens de Marseille font le guide, Images en manœuvres éditions, 2003, p. 30 [5]
  7. Jules Charles-Roux, Vingt ans de vie publique: Questions municipales.--Travaux divers. Rapports sur délégations en France et à l'étranger. Études économiques et discours parlementaires, Guillaumin, 1892, p. 328 [6]
  8. Henri-Charles-Ferdinand-Marie-Dieudonné d’Artois, Comte de Chambord, Voyage en Orient: 1861, Éditions Tallandier, 1984, p. 363
  9. Jean Lambert-Dansette, Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France: Le temps des pionniers (1830-1880) - Des jalons d'existence, Éditions L'Harmattan, 2003, Volume 3, p. 6 [7]
  10. Marseille au XIXe: rêves et triomphes : Musées de Marseille, 16 novembre 1991-15 février 1992, Musées de Marseille, Réunion des musées nationaux, 1991, p. 77 [8]
  11. Juan Carlos, Martinez Oliva, John Consiglio, Gabriel Tortella, Banking and Finance in the Mediterranean: A Historical Perspective, Ashgate Publishing, 2013, p. 281 [9]
  12. Marie-Françoise Berneron-Couvenhes, Les messageries maritimes: l'essor d'une grande compagnie de navigation française, 1851-1894, Paris: Presses Paris Sorbonne, 2007, p. 75 [10]
  13. Société Marseillaise de Crédit: History
  14. Marseille Info « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  15. Dominique Pons, Des docks et des hommes, Images en manœuvres, 2004 [11]
  16. a et b Laurence Américi, Xavier Daumalin, Les dynasties marseillaises: de la Révolution à nos jours, Paris: Perrin, 2010, p. 23 [12]
  17. Dominique Barjot, Les entrepreneurs du second empire, Presses Paris Sorbonne, 2003, p. 21 [13]
  18. Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, Marseille, Paris: Le Petit Futé, 2010, p. 244 [14]
  19. Xavier Daumalin, Marcel Courdurié, Vapeur et révolution industrielle à Marseille: 1831-1857, Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence, 1997, p. 136 [15]
  20. a et b "La préhistoire de la CFAO (1845-1887)" dans CFAO (1887-2007). La réinvention permanente d’une entreprise de commerce outre-mer" par Hubert Bonnin , Paris, Publications de la SFHOM, 2007 [16]
  21. Jean Carpentier, Histoire de la Méditerranée, François Lebrun, Paris: Seuil, 1998, p. 332 [17]
  22. François Arnoulé, Christophe Matrat, Jean-Louis Miège, Études d'histoire contemporaine tunisienne (1846-1871), Université de Provence, I.H.P.O.M., 1973, p. 55 [18]
  23. Chemin de fer de Marseille à Avignon et Beaucaire: tracé Montricher, adopté par le Conseil général des ponts-et-chaussées. Statuts du 5 février 1842, p. 6 [19]
  24. Campagne Pastré [20]