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James Miln

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James Miln
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
britannique
Activité
AntiquaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Robert Miln (frère)

James Miln (1819-1881) est un antiquaire et archéologue écossais, connu pour avoir fouillé de nombreux sites carnacois en Bretagne à partir de 1873.

Second fils de James Yeaman Miln de Murie et Woodhil, il est issu d'une riche famille aristocratique. Après un début de carrière comme Deputy Lieutenant, il entre dans la marine, servant dans la guerre de la Chine de 1842. Polyglotte, il passe la première partie de sa vie à voyager à travers le monde, résidant longtemps en Inde, en Chine et en Nouvelle-Zélande où il pratique le commerce[1].

Il revient définitivement en Écosse à la fin des années 1860, ayant hérité de son père mort en , du domaine de Murie dans la paroisse de Errol (Perthshire), et du domaine de Woodhill , paroisse de Barry (Angus, anciennement Forfarshire, dans l'Est des Central Lowlands d'Écosse) par son frère décédé en .

Carnac : vue générale des Bosseno vers 1875 (dessin d'après une aquarelle de James Miln).

Érudit, il se consacre aux études archéologiques. Séduit par la région de Carnac, il se fixe dans cette ville en 1873 pour comparer les mégalithes carnacois à ceux de son Écosse natale et y entreprend jusqu'à sa mort des fouilles minutieuses. Il travaille notamment sur le site gallo-romain des Bossenno (à Kermario, où il engage en 1875 comme assistant un enfant du pays, Zacharie Le Rouzic), sur des sites médiévaux (Saint-Michel) mais se concentre surtout sur les dolmens, tertres et alignements[2].

Aquarelliste accompli et dessinateur il s’intéresse dès les premières heures à la technique photographique. Il est aussi féru de mécanique et d’optique (armes à feu, télescope), s’intéressant aux armes légères, concevant des fusils, ou à l’astronomie réalisant des lentilles télescopiques.

Il donne son nom à l'avenue Miln à Carnac Plage.

Il est à l'origine du premier musée (aujourd'hui détruit) fondé à Carnac[3]. À la mort de Miln, à Glasgow, sa collection archéologique est donnée à la ville de Carnac, et le Musée J. Miln est fondé par son frère, Robert[4].

Publications

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  • Les ouvrages de Miln, dans la bibliothèque numérique d'Internet Archive.
  • Fouilles faites à Carnac : Morbihan : les Bossenno et le mont Saint-Michel, Paris, Didier, 1877 (en ligne) ;
    Excavations at Carnac : Brittany : a record of archaeological researches in the Bossenno and the Mont Saint-Michel, Edinburgh, D. Douglas, 1877 (en ligne).
Publications posthumes
  • Fouilles faites à Carnac : Bretagne : les alignements de Kermario, éd. par Jean-François Luco, Rennes, Oberthur, 1881 (en ligne) ;
    Excavations at Carnac : Brittany : a record of archaeological researches in the alignments of Kermario, Edinburgh, D. Douglas, 1881 (en ligne).
  • Jean-François Luco, James Miln et les trois sépultures circulaires explorées par lui dans la commune de Carnac : Morbihan, Tours, P. Bousrez, 1882 (extrait des Comptes rendus du congrès tenu à Vannes par la Société française d'archéologie en ).
  • Quelques explorations archéologiques de feu James Miln, éd. par Jean-François Luco, Vannes, Galles, 1882-1883, 6 vol.
    Comprend : I, Exploration des dolmens de Mané-er-Congre, en Locmariaquer, et de Mané-er-Gragueux, en Carnac ; II, Exploration de trois sépultures circulaires en Carnac (2e éd.) ; III, Exploration des dolmens de la pointe et de la nécropole celtique de Mane Canaplaye : près de Saint-Philibert en Locmariaquer ; IV, Explorations du Mané Roullarde : près de La Trinité-sur-Mer : Morbihan ; V, Exploration de trois monuments quadrilatères ; VI, Quelques explorations archéologiques.
    Études précédemment parues dans le Bulletin de la Société polymathique du Morbihan (en ligne).

Notes et références

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  1. Les collections exotiques conservées au Musée de Préhistoire de Carnac témoignent de ses voyages lointains (Sénégal, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Algérie)
  2. Anne-Elisabeth Riskine, Carnac, l'armée de pierres, Imprimerie Nationale, , p. 25.
  3. Guide du visiteur, Musée de préhistoire de Carnac.
  4. Christine Boujot, Emmanuelle Vigier, Carnac et environs. Architectures mégalithiques, éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, , p. 34.

Bibliographie

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  • Ferdinand Fontès, « Allocution de M. Fontès en prenant le fauteuil de la présidence », dans Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, Vannes, 1881, p. 1-2 (en ligne).
  • Jean-François Luco, « Notice sur les œuvres archéologiques de feu James Miln », dans Congrès archéologique de France [Séances générales tenues à Vannes, en 1881], 48, 1882, p. 62-73 (en ligne).
  • Zacharie Le Rouzic, Catalogue du Musée J. Miln à Carnac, (Morbihan), Vannes, B. Le Beau, 1894, p. I à VI (en ligne).

Liens externes

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