Jérôme Carlos

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jérôme Carlos
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
Cotonou
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Jérôme Carlos, né le à Porto-Novo (colonie du Dahomey, Afrique-Occidentale française) et mort le à Cotonou (Bénin), est un écrivain, historien et journaliste béninois[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jérôme Carlos naît à Porto-Novo le .

Journaliste et historien de formation, il occupe les fonctions de directeur des Musées, Bibliothèques et Archives nationales de Cotonou (Bénin), et d’expert consultant auprès de l'Institut culturel africain de Dakar. Journaliste, il produit la plupart de ses articles pour des journaux de Côte d'Ivoire. Il est devenu rédacteur en chef d'Ivoire Dimanche de 1982 à 1990, puis de La Presse (1990-1993) et de La Lettre d'Afrique (1994)[2].

Au moment de la révolution au Bénin, en tant que directeur général d’organe de presse de service public, et face à l’idéologie marxiste-léniniste, il est obligé de s’exiler en Côte-d’Ivoire[3]. Surnommé Le Doyen par ses jeunes collègues des médias[4], Jérôme Carlos est aussi le directeur général du Centre africain de la pensée positive (CAPP), et le fondateur et directeur gérant de la radio privée commerciale Capp FM[2]. Il vit à Cotonou.

En 1973, il publie un recueil de poèmes : Cri de Liberté, édité à Cotonou, et en 1988 sort un recueil de nouvelles, Les enfants de Mandela publié à Abidjan (Côte d'Ivoire). Il est également l’auteur de deux romans : Fleur du désert, aux Éditions CEDA, Abidjan, 1990 et Le Miroir, aux Éditions Edilis, Abidjan 1994, mais encore d'un ouvrage didactique et de deux essais[5]Les Enfants de Mandela

Dans un entretien, en évoquant son ouvrage qui a pour cadre l’apartheid :

« C'était alors un thème d'une brûlante actualité qui n'échappait pas, dans son traitement, à la plume du journaliste que je suis. Mais l'espace d'un journal est étroit et tout support de presse est soumis à une ligne éditoriale déterminée. A côté de quoi, j'ai estimé l'espace littéraire plus large, plus ouvert, moins contraignant - idéologiquement parlant - et tout entier laissé à l'initiative de l'écrivain qui y exerce pleinement et totalement et sa liberté et sa responsabilité. […] Je récusais, à ma manière, une forme de manichéisme primaire qui gangrenait tout le débat sur l'apartheid »

— propos recueillis par : Guy Ossito Midiohouan, (Cotonou - janvier 1999)[5].

Il a également collaboré à plusieurs ouvrages collectifs. Enfin, il est aussi l’auteur du texte de la Dictée d'Afrique - édition 2006.

Jérôme Carlos meurt brusquement à Cotonou le à l’âge de 79 ans.

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1989 : Grand prix de littérature ID de Côte d'Ivoire (pour Les Enfants de Mandela)[2]
  • Officier de l'Ordre du Mérite culturel de Côte d'Ivoire[2].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Cri de liberté, poésie, Cotonou, éditions ABM, 1972.
  • Les Enfants de Mandela, nouvelles, Abidjan, éditions CEDA, 1988.
  • Fleur du désert, roman, Abidjan, éditions CEDA, 1990.
  • Comment je prépare mon examen, Cotonou, éditions Boya, 1993.
  • Le Miroir, roman, Abidjan, éditions EDILIS, 1994.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mort du journaliste Jérôme Carlos: ce vibrant hommage de Wilfried Léandre Houngbédji », sur Bénin Web TV, (consulté le ).
  2. a b c et d Jérôme Carlos, Campus numérique francophone de Cotonou. (consulté le 12 juillet 2012)
  3. Kokouvi Eklou, « Deuil dans la presse béninoise: Jérôme Carlos s’en est allé », sur lanation.bj, (consulté le ).
  4. Koladé Raymond Falade, « Jérôme Carlos, directeur de Capp FM est mort », sur Bénin Intelligent, (consulté le ).
  5. a et b « Interview Jerome Carlos », sur motspluriels.arts.uwa.edu.au (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]