Irène Martiny

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Irène Martiny
Biographie
Naissance
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Nom de naissance
Anne Marie Irène TinantVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
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Distinctions

Anne Marie Irène Martiny, dite Irène, née Tinant le à Houffalize et morte à le en Allemagne, était une agente du renseignement belge et une résistante belge[1]. Elle a été faite chevalier de l'Ordre de Léopold à titre posthume[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Irène Tinant naît le à Houffalize[3], en Belgique. Elle est la fille de l'instituteur en chef Zéphir Tinant et d'Octavie Halet[2].

Irène épouse Constant Martiny en 1912. Ils ont eu sept enfants, dont Marie-Louise Elias-Martiny[2].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Irène faisait partie du réseau de renseignement Martiny-Daumerie, fondé par son mari et par le colonel Joseph Daumerie[4] (plus tard le réseau Martiny-Daumerie-Cleempoel)[5],[6], actif pendant 1940-1941, et comptant environ 300 agents[7], dont sa fille, Marie-Louise, et son beau-fils, René Elias[7].

Le , Irène est arrêtée avec son mari et son gendre[2]. Elle est incarcérée à la prison de Saint-Gilles, comme son mari (elle dans la cellule no 143, lui dans la no 254). Constant est transféré à la prison de Moabit, à Berlin, le . Avec son gendre et d'autres membres du réseau, il est condamné à mort et exécuté en été 1942[8],[9],[10].

Irène est déportée en Allemagne en octobre 1941. Elle est condamnée aux travaux forcés au camp de Mauthausen pour son rôle dans le réseau de renseignement Martiny-Daumerie[3]. Elle est ensuite transférée au camp de Ravensbrücck, puis au camp de Bergen-Belsen. Elle meurt du typhus le peu après la libération du camp (le 15-)[1],[2].

Distinctions posthumes[modifier | modifier le code]

« Se consacra, sans réserve, au sein d'un service de renseignement et d'action à la lutte opiniâtre contre l'ennemi. Réalisa à l'entière satisfaction de ses chefs les missions dangereuses dont elle fut chargée. Arrêtée et déportée en Allemagne, y mourut à Bergen-Belsen, le . »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Justice tardive de l'histoire pour Constant Martiny d'Houffalize », sur www.ardennesmagazine.be
  2. a b c d e et f « L'INSTITUT ARCHEOLOGIQUE - PDF Téléchargement Gratuit », sur docplayer.fr
  3. a et b (en + de) « 1875343 - Irène Martiny », sur collections.arolsen-archives.org (consulté le )
  4. Jacques de Maillard, Axel Groenmeyer, Paul Ponsaers, Joanna Shapland et Francesca Viannello, Crime and Order, Criminal Justice Experiences and Desistance, Maklu, (ISBN 9789046608326, lire en ligne)
  5. http://www.yveslouis.com/files/collaboratie/Frank%20Roels%20deel%20I.pdf
  6. « Memorial Constant Martiny - Chabrehez - TracesOfWar.com », sur www.tracesofwar.com
  7. a et b Verhoeyen Etienne, CegeSoma, « Réseau Martiny-Daumerie (Le) », sur belgiumwwii.be (consulté le )
  8. « Maison du Souvenir - Mes Prisons et Dachau. », sur www.maisondusouvenir.be
  9. « Histomag 39-45 n°59 avr/mai 2009 - Page 16 - 17 », sur fr.1001mags.com
  10. « Arolsen Archives - International Center on Nazi Persecution », sur Arolsen Archives