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Henri Fonfrède

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Henri Fonfrède
Fonction
Député de la Gironde
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
BordeauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Henri Jean Étienne Boyer-FonfrèdeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Autres informations
Distinction

Henri Jean Étienne Boyer-Fonfrède, dit Fonfrède, né à Bordeaux le et mort le , est un orateur, économiste, journaliste, négociant et homme de lettres français.

Fils du conventionnel Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède (1760-1793), et de Jeanne Justine Ducos (1767-1820), Henri Fonfrède suit une formation d'avocat à Bordeaux puis Paris, études écourtées pour des raisons de santé.

En 1815, fils d'un régicide, il est exilé par Louis XVIII, mais il parvient à revenir à Bordeaux dès 1816. Il fonde une maison de commerce avec son oncle Armand Ducos, armateur bordelais, qui prend part aux tentatives de colonisation de la république du Texas.

Il devient journaliste en 1820 à La Tribune (Bordeaux)[1] avant de fonder l’Indicateur de Bordeaux (1826) et le Courrier de Bordeaux (1837). Dans ces feuilles, ainsi que dans de nombreuses brochures, il défend avec ardeur les idées libérales, en politique comme en économie.

Proche des doctrinaires sous la Restauration, il devient un défenseur du pouvoir royal sous la monarchie de Juillet. En 1838-1839, au moment des attaques de la coalition formée contre le deuxième ministère Molé, il réplique à la brochure de Duvergier de Hauranne Des principes du gouvernement représentatif et de leur application (novembre 1838) dans un livre intitulé Du gouvernement du roi et des limites constitutionnelles de la prérogative parlementaire (janvier 1839), dans lequel il contestait, avec des arguments logiques, que la Charte de 1830 instituait un régime parlementaire. Il est cité comme un « guérillero » de « l'armée de l'ordre » par Victor Hugo dans Les Misérables[2].

Il est aussi un opposant à la colonisation de l'Algérie par la France. Il dénie à l'Europe le droit de se réclamer de la civilisation lorsqu'elle voit « les trois autres parties du monde comme des régions subalternes, destinées à servir de colonies à ses besoins, à ses gouts, à ses caprices - civilisation tellement absolutiste que, pour s’implanter où il lui plait, et là, usurper, accaparer, agioter, elle se croit le droit d’exterminer les indigènes qui ne veulent pas recevoir docilement son empreinte et son joug[2]. »

Les Œuvres d'Henri Fonfrède ont été réunies par son collaborateur Alcée Campan (Bordeaux, Chaumas-Gayet, 1844-1847, 10 vol. in-8). On peut citer :

  • Réponse à la brochure de M. de Chateaubriand intitulée : De la Nouvelle proposition relative au bannissement de Charles X et de sa famille, Paris, Moutardier, 1831, in-8
  • Du gouvernement du roi, et des limites constitutionnelles de la prérogative parlementaire. Dédié à la chambre des députés de France, Paris, H. Delloye, 1839, in-8
  • Du Système prohibitif, Paris, Guillaumin, 1846, in-8 (Publications de l'Association pour la liberté des échanges)
  • Examen du ″Mémoire sur la question des sucres″ de M. Gautier, Impr. de Dupuy, s.d.

Une correspondance manuscrite très volumineuse entre Henri Fonfrède et ses contemporains est conservée à la Bibliothèque municipale de Bordeaux.

Bibliographie

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  • Alexandre Ducourneau, La Guienne historique et monumentale, vol. 1, Bordeaux, P. Coudert, , 511 p. (disponible sur Internet Archive), pages 29-31.

Liens externes

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Notes et références

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  1. Marine Courbet, « La Correspondance d'Henri Fonfrède au XIXe siècle, du 10 septembre 1827 au 31 août 1837 », Revue historique de Bordeaux,‎ n° 24 2018, p. 123-137
  2. a et b Thomas Deltombe, L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, , p. 78