H'sissen

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Ahcène Larbi Benameur
Description de l'image Hsissen.png.
Informations générales
Surnom H'sissen
Naissance
Casbah d'Alger
Décès (à 29 ans)
Tunis
Activité principale Auteur-compositeur, musicien
Genre musical Chaâbi
Instruments Mandole
Années actives 1950 - 1959

H'sissen, de son vrai nom Ahcène Larbi Benameur, est un auteur-compositeur et interprète algérien de chaâbi né le au 15 rue Monthabor à la Casbah d'Alger, et mort le à Tunis à l'âge de 29 ans.

Biographie[modifier | modifier le code]

H’sissen est issu d’une famille modeste, originaire du village Tizi-Ameur Bou Mahni, Commune d'Ain-Zaouia. Son père travaillait chez un français, sa mère comme toutes les femmes Kabyles s’occupait de son foyer. La misère et le chômage causée par le colonialisme, n’ont pas été tendre pour le père de h’sissen, qui a eu beaucoup de mal a subvenir au besoin de sa petite famille. Conscient de la dureté de la vie, h’sissen s’adonna à la vente des journaux dans les ruelles d’Alger tôt la matinée avant ses rentrées en classe. Faute d’argent, il mettra fin à ses études après avoir réussi à décrocher son certificat d’étude (C.E.P).

Il reprit le travail et fut embauchés par un français. Dans les rares moments de répit, il s’entraîna à la mandole et à la percussion. Très vite, il réussit à maîtriser ces instruments. Il avait à peine 15 ans, lorsque Cheikh Missoum, méticuleux dans le choix de ses musiciens, fut subjugué par les qualités artistiques de ce prodige. Il n’a pas hésité à l’intégrer au sein de son orchestre comme percussionniste. Au bout de quelques années passé avec cheikh Missoum, h’sissen a appris beaucoup de choses sur les secrets de la musique Chaâbi. Pour mettre au profit tous les conseils prodiguées par son maître, h’sissen doté d’une voix splendide et jouissant d’une mémoire prodigieuse, lui permettant de retenir un long poème après l’avoir lu une ou deux fois, se mit à chanter et à se produire dans toute la casbah. Il se mit très vite au diapason de grands ténors de l’époque. En un temps relativement court, h’sissen est devenu l’un des cheikhs notoires de la musique chaâbi .

Quelques années avant le déclenchement de la révolution de 1954, il forme son premier orchestre. Il composa des chansons en kabyle et en arabe tel ATIR LQAFS (oiseau en cage), REFDAGH TAVALIZT (j’ai pris ma valise), NHAR EL DJEMAA, ETIR GHABLI, des chefs-d’oeuvre inégalés à ce jour.

C’est en que h’sissen se mariait dans la pure tradition. Ce mariage a été animé par beaucoup de chanteurs de cette époque dont Abderahmane Aziz, Latifa Ababsa. Les années qui ont suivi cet évènement ont été fleurissantes puisque h’sissen et Ghania son épouse, ont mis au monde deux garçons et une fille.

De plus de sa vie familiale et de son art, h’sissen mena une activité politique dans les rangs du FLN qu’il intégra en 1955. Sa mère, inquiète à son sujet, lui rappelait sans cesse, qu’il était fils unique et qu’elle ne voulait pas le perdre. Ce à quoi, il lui rétorquait : « si tous les fils d’Algérie, étaient des fils uniques, qui prendra alors les armes ? ».

Sentant la menace peser sur lui, il décida de s’exiler en France. En compagnie de Missoum, qu’il retrouva à paris, il animera les soirées des émigrés dans des cafés. Dès l’annonce de la création de la troupe artistique du FLN en a Tunis, H’sissen est sollicité avec Alilou (percussionniste) pour y prendre part. il retrouve ainsi ses amis Ahmed Wahby,Mustapha Kateb,Mustapha Sahnoun, Farid Ali, Ouafia, Boualem Rais et bien d’autres avec lesquels il va sillonner une partie du monde arabe pour faire connaitre la culture algérienne. Il composera aussi des chansons et animera plusieurs fêtes, qu’organisait cette troupe.

En 1959, h’sissen tomba gravement malade. Il mourut, à l’âge de 30 ans, suite d’une maladie pulmonaire, à l’hôpital Sadikia à Tunis. Il a été inhumé au cimetière El DJELAZ dans la ville de Tunis (Tunisie).

Ainsi, la voix du rossignol s’est éteinte à jamais, le . Cependant, malgré la brièveté de sa carrière, h’sissen est considéré par les mélomanes comme l’un des plus grands cheikh de la chanson Chaâbi qu’ait connus notre pays

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abdelkader Bendameche, Les grandes figures de l'art musical Algérien, Tome 1, Edt : ENAG, Alger, 2008.

Liens externes[modifier | modifier le code]