Gustave Louis Simon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gustave Louis Simon
Illustration.
Au bureau de maire de Nancy en 1916.
Fonctions
Maire de Nancy

(5 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lorry-lès-Metz
Date de décès (à 58 ans)
Nationalité Français
Enfants Antoinette Marie Simon, (1904-1993) épouse de Jean Charles L'officier

Gustave Simon était un entrepreneur de travaux publics et un homme politique français, né le à Lorry-lès-Metz et décédé le au 6 place Carnot à Nancy[1] . Il fut maire de Nancy de 1914 à 1919.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gustave Simon est le fils d'un chef de chantier, futur entrepreneur de travaux publics, qui opte pour la nationalité française après l'annexion de la Moselle par l'Allemagne. Il s'établit en Meurthe-et-Moselle, à Nomexy, comme entrepreneur de travaux publics. Puis il gagne Nancy où il développe son entreprise et administre d'autres sociétés, comme la Chocolaterie de l'Est[2], les Grandes brasseries et malteries de Colmar[3], la société anonyme de la grande taverne[4], la société des verreries lorraines, fondée en 1924[5] ou l'Energie électrique de l'Est (à partir de 1926)[6].

Gustave Simon a également été actif dans les associations professionnelles : il est en 1925 président du syndicat des entrepreneurs du bâtiment de Meurthe-et-Moselle, président de la fédération des syndicats patronaux et des entrepreneurs de travaux publics et du bâtiment de l'Est de la France, membre du conseil d'administration du syndicat des travaux publics de France, vice-président de la fédération nationale et membre de la Chambre de commerce de Nancy (depuis 1920)[7].

Parallèlement, il se lance en politique, en se portant candidat aux élections municipales de 1908 à Nancy[8]. Il est élu conseiller municipal en , sur une liste de gauche, et il est désigné 4e adjoint, chargé des travaux municipaux. Il est élu maire de Nancy le , par 20 voix sur 22 votants, en remplacement de Joseph Laurent, mobilisé, alors que les troupes françaises se replient et que l'entrée de l'armée allemande à Nancy devient probable. Il est maire durant la Première Guerre mondiale, quand cette ville se trouve à proximité du front et est bombardée. Il se montre actif et dévoué. Il s'occupe du ravitaillement de la cité et des réfugiés accueillis à Nancy, comme vice-président du Comité nancéien d'aide aux réfugiés, fondé à son initiative et à celle du préfet[9]. « Quand les pompiers de Nancy sont partis en grande hâte éteindre en plein bombardement les incendies graves de Pont-à-Mousson, M. Simon ne s'est pas contenté d'envoyer les pompiers, il les a accompagnés »[10]. En 1916, une pétition de tous les conseillers municipaux et l'appui du préfet, Léon Mirman, lui permettent de recevoir la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Le préfet soulignant que Simon est l'une des personnalités du « parti républicain » à Nancy, et que la croix « présenterait pour l'avenir le plus haut intérêt ». Le , il accueille Raymond Poincaré, président de la République, accompagné par Albert Lebrun, ministre des Régions libérées et président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, venus remettre la croix de la Légion d’honneur et la croix de guerre à la ville de Nancy, ce qu'il avait sollicité[11].

Il n'est cependant pas réélu en , au lendemain de la guerre : seul de sa liste mis en ballottage au premier tour de l'élection municipale, ne réunissant pas sous son nom le quart des électeurs inscrits, il décide de retirer sa candidature[12]. Les commerçants lui reprochent notamment son interventionnisme durant la guerre et les ouvriers du bâtiment sa rigueur face à une grève comme président du syndicat des entrepreneurs du bâtiment[13].

Il eut trois enfants. Il est le père d'Antoinette Marie L'officier, née Simon à Nancy le [14], qui a épousé Jean Charles L'officier, vice-président du groupe Lafarge.

Honneurs et hommages[modifier | modifier le code]

Il est officier de la Légion d'honneur (1925), titulaire de la Croix de guerre et officier d'académie. Une rue du centre-ville de Nancy porte son nom depuis 1934, la rue Gustave-Simon.

Il repose au cimetière de Préville.

Sources[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « acte décès Archives municipales Nancy n°1963 vue 130/206 » (consulté le )
  2. L'Est républicain, 13 août 1921
  3. Ibid., 20 août 1921
  4. Ibid., 22 mars 1924
  5. Ibid., 23 mai 1925
  6. Ibid., 5 juin 1926 (nommé administrateur)
  7. Cf. son dossier de la Légion d'honneur
  8. Le Messin, 3 mai 1908 (en ligne sur le site https://kiosque.limedia.fr/ark:/79345/d2qz57qvpnzrs5g7/p2.item.r=simon)
  9. Philippe Nivet, Olivier Forcade (dir.), Les Réfugiés en Europe: Du XIe au XXe siècle, Nouveau monde éditions, 2008
  10. Lettre de demande de la Légion d'honneur pour M. Simon par Léon Mirman : feuillet 28 du dossier réf. LH/2521/37.
  11. Le Matin, 13 octobre 1919, Journal des débats, 12 octobre 1919, L'Est républicain, 13 octobre 1919
  12. Le Journal de la Meurthe, 7 décembre 1919, L'Est républicain, 3 et 7 décembre 1919, Le Matin, 3 décembre 1919
  13. René Taveneaux (dir.), Histoire de Nancy, Privat, 1978, p. 434
  14. Archives familiales Chapelain L'Officier, fiche émigration au Brésil du 15 mars 1961

Liens externes[modifier | modifier le code]