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Gustav Meyrink

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Gustav Meyrink
Description de l'image Meyrinklogo.gif.
Naissance
Vienne (Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie)
Décès (à 64 ans)
Drapeau de l'Allemagne Starnberg
Auteur
Langue d’écriture allemand
Mouvement fantastique
Genres
roman, nouvelle


Gustav Meyrink est un écrivain autrichien (connu aussi sous le nom de Meier), né à Vienne le 19 janvier 1868 et mort à Starnberg, en Bavière, le 4 décembre 1932. Il est l'un des principaux représentants de la littérature fantastique de langue allemande. Ses œuvres sont influencées par les sciences occultes dont il était adepte.

Biographie

Enfance

Gustav Meyrink est né le 19 janvier 1868 à Vienne. Il était le fils illégitime du baron et ministre Karl von Varnbüler et de l'actrice Maria Wilhelmina Adelheyd Meier. En 1919, alors que Meyrink était déjà un auteur en vue, on dit que Varnbüler lui offrit d'utiliser son nom de famille. L'offre fut poliment rejetée. Meyrink vécut à Munich jusqu'à l'âge de 13 ans. Il y accomplit son école primaire. Il habita ensuite Hambourg pendant une courte période. En 1883, sa mère se rendit à Prague.

Prague

Meyrink a habité à Prague pendant vingt ans et l'a souvent dépeint dans ses œuvres. Prague n'apparaît pas comme décor, mais comme personnage, notamment dans les romans Le Golem et La nuit de Walpurgis. À Prague se serait produit un événement qui aurait joué un rôle providentiel dans la vie de Meyrink. L'auteur l'a décrit dans une nouvelle autobiographique, Le pilote.

En 1892, après avoir hésité à se suicider, il commença à étudier la littérature occulte. Il étudia la théosophie, la Kabbale, la sophiologie chrétienne et le mysticisme oriental, qu'il essaya de pratiquer (au début, tout à fait naïvement). Jusqu'à sa mort Meyrink a pratiqué le yoga. C'était le hatha-yoga qui l'a aidé à surmonter des douleurs dorsales sérieuses aggravées par le diabète. Les résultats de ces études apparaissent clairement dans les œuvres de Meyrink, qui traitent presque toujours de diverses traditions occultes.

En 1889, avec le neveu du poète chrétien Morgenstern, Meyrink a fondé sa propre banque, appelée "Meier et Morgenstern". En 1902 Meyrink fut accusé de fraude dans la conduite de ses affaires bancaires. Il resta deux mois en prison, avant d'être disculpé et lavé de tout soupçons. Mais il choisit malgré tout d'arrêter sa carrière de banquier. Ses expériences en prison sont décrites dans son roman le plus célèbre, le Golem.

Premières œuvres

Dans les années 1900, Meyrink commença sa carrière littéraire en publiant des nouvelles dans le magazine Simplicissimus. Ces nouvelles, d'obédience satirique, grotesque ou fantastique, remportèrent un certain succès auprès des lecteurs de la revue munichoise ; elles furent alors réunies dans trois recueils à partir de 1903 par l'éditeur Albert Langen[1]. Vers cette époque, il se rendit à Vienne. Le 8 mai, 1905, Meyrink épousa Philomene Bernt, qu'il connaissait depuis 1896. Le 16 juillet, 1906 naquit leur fille Sybil Felizata. En 1908 fut édité son troisième recueil de nouvelles, Les figures de cire. Le 17 janvier 1908, la veille du 40e anniversaire de Meyrink, naquit son deuxième fils Harro Fortunat. Plus tard, il donna ce nom au personnage principal d'une de ses histoires, le visage vert. Étant dans une situation financière très délicate, Meyrink commença à travailler comme traducteur. En cinq ans il parvint à traduire en allemand quinze volumes de Charles Dickens. Il a continué de traduire jusqu'à sa mort, y compris des ouvrages occultes comme le Livre des morts. En 1911, la famille s'installa dans la petite ville bavaroise de Starnberg. Il publia l'ensemble de ses nouvelles à Munich en 1913.

La notoriété

C'est en 1915 que Meyrink publia son premier roman, qui est aussi le plus célèbre, le Golem. Le roman fut un succès énorme, il fut souvent réédité, et fit l'objet de deux adaptations cinématographiques. En 1916, Meyrink publia un recueil de nouvelles et son deuxième roman Le visage vert dont le tirage atteignit 40 000 exemplaires contre 100 000 au Golem. L'année suivante, il rédigea son troisième roman, La nuit de Walpurgis. Les affaires de Meyrink s'améliorant, il acheta une villa à Starnberg, qu'il appela la Maison de la dernière lanterne d'après le nom de la maison du Golem. C'est là que lui et sa famille vécurent pendant les huit années suivantes, au cours desquelles il écrivit deux autres romans : Le dominicain blanc et sa dernière œuvre, centrée sur l'alchimiste John Dee, L'ange à la fenêtre d'Occident, en 1927.

La mort

Le prénom Fortunat n'a pas porté chance au fils de Meyrink. Le 12 juillet, il se suicida à l'âge de 24 ans (l'âge auquel son père avait failli le faire). Meyrink survécut 6 mois à son fils. Il est mort le 4 décembre 1932. Il est enterré dans le cimetière de Starnberg.

Œuvres

Recueils de nouvelles

  • Der heisse Soldat und andere Geschichten., 1903
  • Orchideen. Sonderbare Geschichten., 1904
  • Das Wachsfigurenkabinett. Sonderbare Geschichten., 1916
  • Der deutschen Spiessers Wunderhorn. Gesammelte Novellen., 1913
    Intégrale des nouvelles de Gustav Meyrink
  • Goldmachergeschichten., 1925
  • Das Haus zur letzten Latern. Nachgelassenes und Verstreutes., 1973
    posthume

Romans

Notes et références

  1. Cf. p85 de Austriaca, Cahiers Universitaires d'Information sur l'Autriche, n°27, La littérature fantastique, décembre 1988.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes