Guinée (homonymie)

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En Guinée, une tradition veut que le mot vienne du soussou, une des langues du pays. À des marins portugais qui leur demandaient le nom du lieu où ils débarquaient, des habitantes de la côte, comprenant la question de travers, auraient répondu qu’elles étaient des femmes (djine)[réf. nécessaire].

Autre version : le mot Guinée proviendrait d'un terme berbère qui signifie « pays des noirs »[1]. À l'époque moderne, il a servi aux navigateurs occidentaux à désigner les côtes occidentales de l'Afrique, de la Sénégambie au Congo. Son emploi généralisé lors du partage colonial de l'Afrique vers 1880-1900, puis parfois restreint à un secteur précis, a pu ou peut encore désigner les entités suivantes :

Espaces géographiques[modifier | modifier le code]

  • La Guinée, nom donné par les explorateurs européens à une région historiquement mal définie de l'Afrique de l'Ouest.
  • Le golfe de Guinée, partie de l'océan Atlantique au sud-ouest de l'Afrique, situé en grande partie au large de la côte de Guinée.
  • La Guinée forestière, une région naturelle située au sud de la république de Guinée.
  • La Guinée maritime, autre région naturelle de la république de Guinée.
  • La Nouvelle-Guinée, île d'Océanie. Une partie de la population autochtone fut assimilée à la population noire africaine, sur d'hypothétiques critères négroïdes, ce qui explique ce nom.

Anciennes colonies[modifier | modifier le code]

Plusieurs anciennes colonies européennes en Afrique portèrent ce nom et l'ont gardé en partie :

Les anciennes colonies nommées ou devenues la Sierra Leone, le Liberia, la Côte d'Ivoire, la Côte de l'Or ou Ghana, le Dahomey ou Bénin, le Togo, le Nigéria, enfin le Cameroun, le Gabon et le Moyen-Congo de l'AEF ont aussi été qualifiées, en des temps modernes ou contemporains, de Guinée.

États[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Historiquement, l'Afrique « noire » est parfois appelée Guinée, avec la Guinée supérieure au nord du golfe de Guinée et la Guinée inférieure au sud.

  • La guinée, toile de coton fabriquée en Angleterre et objet de fructueux échanges, en particulier de troc, sur les côtes de la vaste Guinée au sens géographique. L'écrivain-voyageur Jean de Thévenot en 1666 décrit en particulier une toile bleue qui sert de troc en Guinée[2].
  • La guinée, ancienne pièce d'or anglaise frappée avec l'or de la Guinée, puis ancienne monnaie de compte britannique, valant 21 shillings, soit 1 livre (pound) et 1 shilling[3].

Histoire naturelle[modifier | modifier le code]

  • L'herbe de Guinée, ou simplement guinée, graminée africaine.
  • L'« oiseau de guinée », autrefois une variété africaine de pintade, appellation mieux préservée par la dénomination anglo-saxonne Guinea fowl.
  • Autrefois le petit porc de Guinée, mieux préservé par l'appellation générique anglo-saxonne Guinea pig, soit le cochon d'Inde (occidentale) en français actuel. L'ancien nom trivial, comme le nom commun anglais, est doublement fautif (ni africain ni porcin) : il s'agit d'un petit rongeur domestique, issu du cobaye sauvage originaire d'Amérique du Sud et autrefois fortement consommé dans les pays andins.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le mot touareg aginaw désigne encore les peuples noirs. Le terme berbère est sans doute à l'origine de l'arabe ğīniyā. Au XIIe siècle, les scribes arabo-berbères dénomment déjà cette contrée kinawa ou kanawa. Le mot s'écrit Guinea en espagnol et en anglais, Guiné en portugais.
  2. C'est le second sens proposé dans le TLF.
  3. Premier sens du TLF.