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Guillaume de Massol, marquis de Serville

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Guillaume de Massol, marquis de Serville
Décès
Origine Royaume de France
Arme Infanterie
Grade lieutenant général 1720
Conflits
Faits d'armes
Distinctions Ordre royal et militaire de Saint-Louis

Guillaume de Massol de Serville, mort de ses blessures en , est un militaire au service du royaume de France.

Second fils de Pierre de Massol, président à la Chambre des comptes de Bourgogne, il embrasse la carrière militaire. En effet son frère aîné Jean-Baptiste sera également président de la Chambre des comptes de Bourgogne. Il épouse Antoinette de Doys de Loon dont il aura deux filles et un fils Georges qui sera Lieutenant-Colonel. Il fut seigneur de Saint-Anthost.

armoiries de Guillaume de Massol et son épouse Antoinette de Doys sur le porche du château de Saint-Anthost

Carrière militaire

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Il commence sa carrière comme mousquetaire.

En 1688 il est capitaine dans le régiment de dragons du marquis de Grammont, il combat sous les ordres de Boufflers au siège de Namur.

En 1695 il est reçu chevalier dans l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.

Le 16 décembre 1695 il est colonel d'un régiment d'infanterie à son nom qui fut dissout à la paix de Ryswick en 1698.

Il sert ensuite comme colonel réformé à la suite du régiment de Poitou.

En 1704 il est colonel à la suite du Régiment de Médoc.

Le 26 octobre 1704 il devient brigadier des armées du roi et commande la troisième brigade composée des régiments Villars, Greder, Pfiffer et Périgord pendant le siège de Lille. Dans la nuit du 25 au 26 novembre 1704 il est grièvement blessé d'un coup de fusil sur le chemin couvert à l'angle du bastion d'Anjou[1].

Il se distingue à Friedlingen en Bavière sous Villars puis en Italie avec Vendôme.

En 1705 à la bataille de Cassano il se couvre de gloire[2].

En avril 1707 il est colonel à la suite du régiment de Charost.

En novembre 1708 il est Maréchal de camp.

Le 30 mars 1720 il est lieutenant-général des armées du roi.

Il meurt des suites de ses blessures en 1731.

On peut lire à son sujet la notice suivant dans un ouvrage du XVIIIe siècle: "DE SERVILLE (Massol, Marquis) , lieutenant-général en 1720, mort en 17... Le duc de Vendôme ayant fait attaquer en Italie un poste où nos troupes furent deux fois repoussées, chargea M. de Serville de l'attaquer un troisième fois: le poste fut emporté. M. de Vendôme dit: Désormais il faudra appeler ce poste LE POSTE DE SERVILLE. Pendant la guerre de la succession, cet officier alla se jetter dans Lille, où il fit des prodiges de valeur. Le maréchal de Berwick, informé qu'il y était entré, lui écrivit: J'apprends avec bien du plaisir, M., votre arrivée à Lille, parce qu'une personne comme vous ne peut qu'être très utile dans quelque endroit qu'elle puisse se trouver & surtout dans une occasion comme celle-ci, en cas que le siège de Lille se fasse. M. de Serville y reçut un coup de mousquet qui lui fracassa l'épaule; il mourut, mais plusieurs années après, des suites de cette blessure. On est étonné qu'il ait pu vivre si longtemps, ayant été fort souvent & très grièvement blessé en diverses rencontres. Il avait reçu un coup de sabre sur le front, un coup de feu au poignet de la main droite, un à l'épaule, lequel la lui fracassa, comme on vient de le voir; un autre au côté, un à la cuisse; un autre le sépara de la moitié de lui-même, & en fit un demi-homme. À la défense de Namur, où il s'était jeté le 16ème jour de tranché pour aller joindre son régiment, il eut le ventre fendu. Au siège de Verue, emporté par une mine, il fut enseveli sous un tas de décombres, & il en eut le corps tout froissé.[...]"[3]

D'or à l'aigle bicéphale de sable, coupé de gueule au dextrochère tenant un marteau d'arme mouvant d'une nuée d'argent à senestre.

  • Le régiment de Serville (infanterie) dans l'armée de la Meuse fut créé pour lui le 16 décembre 1695, formé le 23 du bataillon de Beausire du régiment de Picardie. Il fut réformé le 18 novembre 1698[4]

Notes et références

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  • Recueil de tous les membres composant l'ordre royal et militaire de Saint-Louis depuis 1693, époque de sa fondation, volume 1; Jean-François-Louis d'Hozier, Paris, 1817, page 165
  1. La citadelle de Lille, "reine des citadelles" Par Jean Milot · 1967
  2. Le Siège de la ville et de la citadelle de Lille en 1708 Par Maurice Sautai · 2016
  3. « Journal encyclopédique ou universel, 15 septembre 1780. Tome VI. Partie III. pages 431 et suivantes »
  4. « Histoire de l'ancienne infanterie française, page 285 »