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Guillaume Vogels

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Guillaume Vogels
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
IxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
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Formation
Lieux de travail

Guillaume Vogels, né le à Bruxelles et mort le (à 59 ans) à Ixelles, est un peintre belge aquarelliste de paysages et de natures mortes.

Issu d'un milieu ouvrier, il est formé à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, où il suit les cours de dessin de 1850 à 1853.

Guillaume Vogels mène sa carrière d'artiste parallèlement à sa profession de peintre en bâtiment et décorateur, à la tête de son entreprise "Peinture et décoration" à Bruxelles. Ses premières œuvres vers 1854, sont des paysages et des études de fleurs imprégnés de l'esprit académique qu'il expose ensuite avec des peintres amateurs au sein de petits cercles artistiques.

Vers 1865, il fréquente l'atelier des frères H. et L. Bellis dont l'influence est surtout perceptible dans les natures mortes, par le choix des sujets et par la composition.

A partir de 1872, son œuvre prend une nouvelle orientation. Il est influencé par le courant réaliste représenté par Louis Artan de Saint-Martin, Théodore Baron et Hippolyte Boulenger et se dégage du romantisme pittoresque de ses premières œuvres pour adopter une approche nettement plus naturaliste.

En 1873 il se lie d'amitié avec le peintre grec Périclès Pantazis, avec qui il fait un long séjour à Anseremme pour peindre sur le motif en compagnie de la plupart des maîtres de la Société libre des Beaux-Arts. En 1874 il engage Pantazis dans son entreprise Peinture et Décoration et sous son influence, il adopte une plus grande richesse des tons et ses compositions deviennent plus spontanées. Durant cette même année, il participe pour la première fois aux expositions triennales de Gand et de Namur. L'année suivante, il présente trois tableaux au salon de Bruxelles. A partir de ce moment, son évolution est spectaculaire. Sa palette est plus lumineuse, il se détache de l'esthétique naturaliste et adopte une plus grande liberté d'exécution.

En 1876 les toiles qu'il envoie au salon d'Anvers ("Bruyère à Calmthout", coll. priv.) et au cercle artistique et littéraire de Bruxelles ("Le canal de Willebroeck", coll. priv.) comportent des innovations audacieuses, non seulement technique avec l'application de la matière au couteau, mais aussi dans l'organisation des formes, des couleurs et de l'espace. Cependant la modernité de son message plastique reste longtemps incomprise du public et de la critique.

Vue de plage, 1878
Musée des beaux-arts de Gand

En 1881 il montre une œuvre à la dernière exposition de la Chrysalide ("L'effet de lune", coll. priv.). Cette exposition marque également le début de la carrière de James Ensor qui sera influencé par la touche et la gamme chromatique de Vogels.

En 1883, il participe à la première exposition du Cercle des Aquarellistes et des Aquafortistes et, l'année suivante, à la fondation du groupe artistique bruxellois d'avant-garde Les Vingt et participe à plusieurs expositions du groupe. Il sera également membre de La Libre Esthétique.

Il cherche son inspiration au sein des paysages, des marines, des natures mortes et des vues de ville, bien plus passionné par le rendu atmosphérique que par celui d’une réalité statique ou anecdotique. Il se révèle un coloriste exceptionnel, un des premiers en Belgique à mélanger directement sa couleur sur la toile[1].

Coucher de soleil sur la neige, 1890
Maison des Arts à Schaerbeek

Il brise les limites étroites du naturalisme belge et préfigure les conquêtes plastiques de l'expressionnisme et du fauvisme.

Crépuscule sur la mare, vers 1890
Musées royaux des Beaux-Arts


Postérité

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Une première exposition rétrospective de son œuvre est organisée par le cercle artistique de Bruxelles en 1921.

Bibliographie

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Dictionnaire des peintres belges

Notes et références

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  1. a et b Plage, Musée de Gand
  2. « Ixelles, matin pluvieux », sur fine-arts-museum.be, (consulté le )
  3. Chefs-d’oeuvre des Musées de Liège, Fondation de l’Hermitage, , 168 p., p. 33
  4. D. Durbé, Le Post-Impressionnisme, Paris, Rive-Gauche Productions Coll. Art en Mouvement, , 351 p. (ISBN 2 86535 023 1), p. 51 La Tradition réaliste
  5. « Tempête de neige », sur fine-arts-museum.be, (consulté le )
  6. « Crépuscule sur la mare », sur fine-arts-museum.be, (consulté le )
  7. « Paysage d'hiver », sur mskgent.be, (consulté le )
  8. David Colling, « Acquisitions du Musée Gaspar par l'Institut archéologique du Luxembourg et la Ville d'Arlon au cours du deuxième semestre 2021 », Bulletin trimestriel de l'Institut archéologique du Luxembourg, vol. 98, nos 1-2,‎ , p. 62

Liens externes

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