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Guillaume IV van den Bergh

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Guillaume IV de Berghes
Guillaume IV de Berghes, tableau d'Anthonis Mor.
Fonction
Stathouder
Gueldre
-
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Homme politique, chef militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Oswald II de Bergh (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Elisabeth van Heeckeren (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie de Nassau (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Hermann de Berg (en)
Frédéric de Berg
Oswald van den Bergh (d)
Lodewijk Graaf van den Bergh (d)
Adolf Graaf van den Bergh (d)
Henri de Bergh
Catharina van den Bergh (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Guillaume IV de Berghes (né le au château d'Huis Bergh à 's-Heerenberg; † au château d'Ulft), était le comte régnant de Berghes. Il fut stathouder de Gueldre et de Zutphen entre 1581 et 1583.

Guillaume était le fils aîné d'Oswald II de Berghes (1508–1546) et d'Elisabeth von Dorth (vers 1505–1545), et un petit-neveu d'Oswald Ier de Berghes.

Guillaume grandit à Louvain et à la cour impériale de Bruxelles, où il côtoyait d'autres jeunes princes comme Guillaume d'Orange. Le comte Guillaume épousa la sœur de ce dernier, Marie de Nassau (1539-1599), le au château de Moers. Peu après, il fit appeler au château d'Huis Bergh un chapelain protestant. À partir de la fin des années 1550, Guillaume entretint une correspondance suivie avec son gendre et cousin éloigné, le comte Hermann de Neuenahr et Moers (de)[1] (1520–1578).

Il fut l'un des meneurs des 200 nobles qui, au mois de , adressèrent le le Compromis de Breda au gouverneur des Pays-Bas, la princesse Marguerite de Parme.

Philippe II envoya en 1567 aux Pays-Bas une armée commandée par le duc d'Albe afin de mater cette rébellion. Le , le duc d'Albe le cita à comparaître devant le Conseil des troubles, et il décida de prendre la fuite à Dillenburg avec son gendre Guillaume d'Orange. Ses possessions aux Pays-Bas néerlandais furent confisquées.

En 1572, Guillaume prit la tête d'une petite armée d'environ 5 000 mercenaires, financée par Guillaume Ier d'Orange. À l'été suivant il marcha contre la Gueldre. Il fut d'abord victorieux et s'empara coup sur coup de Doetinchem, Zutphen, Deventer, Zwolle, Kampen et Steenwijk ; mais il se laissa surprendre à l'automne par l’expédition punitive de Fadrique Alvare de Tolède et dut s'enfuir. Il se retrouvait pour la seconde fois démuni au Saint Empire. Ce n'est qu'après la Pacification de Gand, en 1576, qui lui accorda l'amnistie, qu'il put rentrer aux Pays-Bas et reprendre possession de ses terres.

En 1577, Guillaume IV de Berghes est cité par Jean Wier (1515/16–1588) et d'autres détracteurs de la chasse aux sorcières, en tant qu'opposant à la question et à la peine de mort[2].

Guillaume fit candidature en 1578 au poste de stathouder de Gueldre, mais perdit les élections face au comte Jean VI de Nassau-Dillenbourg. Puis, lorsque ce dernier se fut rendu en 1581 au Saint-Empire dans son château de Dillenbourg, Guillaume rallia les scrutins contre le comte Adolf de Neuenahr. Malgré ses doutes envers son gendre (car ce dernier avait tenté de négocier avec Alexandre Farnèse son ralliement à la cause impériale), Guillaume d'Orange le confirma au printemps 1582 comme stathouder de Gueldre.

Toutefois Guillaume d'Orange et le chancelier de Gueldre Elbertus Leoninus le surveillaient désormais, car alors même qu'il était stathouder, Guillaume de Berghes continuait de négocier avec Alexandre Farnèse. Sa correspondance secrète fut saisie et elle fournit suffisamment de preuves pour le mettre en accusation : les parlementaires de Gueldre le firent arrêter le à Arnhem avec l'appui de la milice locale. Il fut incarcéré avec sa femme Marie, ses trois fils aînés Hermann, Frédéric et Oswald, et plusieurs gentilshommes de sa maison à Zaltbommel puis à Delfshaven. Ils furent libérés sur parole au printemps 1584, ayant juré de se rendre en terrain neutre et de s'abstenir désormais de toute participation au conflit ; mais Guillaume s'enfuit à Bruxelles et prêta serment d'allégeance à la Couronne d'Espagne, comme le firent ses fils par la suite.

À la mort de Guillaume, en 1586, sa veuve Marie de Nassau put hériter de ses terres à condition qu'elle observe désormais une absolue neutralité.

Mariages et descendance

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Armoiries de Guillaume:
(1) Berghes, (2) Egmond, (3) Moers-Saarwerden, (4) Culemborg

Guillaume épousa le au château de Moers Marie de Nassau (1539-1599), fille aînée de Guillaume de Nassau-Dillenbourg. Voici leurs enfants :

  • Magdalena (née le à Huis Bergh ; † )
  • Hermann (né le à ’s-Heerenberg; † à Spa)
à Wouw avec Maria Mencia von Wittem, marquise de Bergues-sur-le-Zoom (1581–1613), fille de Johann von Witthem.
  • Frédéric (né le à ’s-Heerenberg; † à Boxmeer)
Françoise, baronne de Renty (1583–1629), fille d'Eustache de Ravanel
  • Marie (née en 1560 à ’s-Heerenberg)
  • Oswald (né le à ’s-Heerenberg; tué le à la bataille de Boksum)
  • Wilhelmine (née le à ’s-Heerenberg; † noyée le à Ulft)
  • Élisabeth (née le à ’s-Heerenberg; † vers 1572 à Cologne)
  • Joost (né le à ’s-Heerenberg; † )
  • Ludwig (né le à Cologne ; mort le au siège de Steenwijk (1592) (nl))
  • Henri (né en 1573 à Brême ; † à Zutphen)
à Wouw avec Marguerite (1580–1627), fille de Jean de Witthem
⚭ 1629 Jéromine-Catherine de Spaur-Flavon (1600–1683), fille de George-Frédéric de Spaur-Flavon
  • Adam (né en 1575 à Cologne ; ⚔ à Groningue)
  • Adolf (né en 1576 à Kampen; ⚔ à Bois-le-Duc)
  • Catherine (née en 1578 à ’s-Heerenberg; † à Culemborg)
avec Florent II de Pallandt (1577–1639), fils de Florent de Pallandt
  • Anna (née en 1579 à ’s-Heerenberg; † à Echt)
  • Juliana (née en 1580 à ’s-Heerenberg; † noyée le à Ulft)
  • Elisabeth (née en 1581 à ’s-Heerenberg; † à Essen)
  • Charlotte (née en 1582 à ’s-Heerenberg; † )

Ses deux filles Wilhelmine et Juliana moururent noyées le dans l'Oude IJssel à Ulft, le pont sur lequel elles marchaient ayant cédé.

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Cf. Erfgoedcentrum Achterhoek en Liemers Doetinchem (0214 Briefregestenlijst Huis Bergh, divers numéros); Rechercher les mots-clef „Neuenahr“, „Newenar“, „Nuenar“ etc. dans les annales.
  2. „Comes Monte[n]sis Guilelmus“; cf. Johann Weyer, [http://daten.digitale-sammlungen.de/~db/0002/bsb00022713/image_371 De praestigiis dæmonum et incantationibus ac veneficiis, Bâle, Johann Oporinus Nachfolger (réimpr. 1577, 2), p. 717 et suiv ; Christoph Meiners, Historische Vergleichung der Sitten und Verfassungen, der Gesetze und Gewerbe des Handels und der Religion, der Wissenschaften und Lehranstalten des Mittelalters mit denen unsers Jahrhunderts, vol. III, Hanovre, Helwing, , p. 368 et suiv.

Articles connexes

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Liens externes

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