Grégoire Ahongbonon

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Grégoire Ahongbonon
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Grégoire Ahongbonon est un philanthrope béninois.

Il a fondé l'Association Saint Camille de Lellis en 1991 afin de soigner et de redonner leur dignité aux personnes souffrant de maladies psychiatriques en Afrique de l'Ouest[1]. Il s'agit du plus vaste réseau non gouvernemental de soins psychiatriques en Afrique[2]. Il déclare : « Tant qu'il y a un homme enchaîné, c'est l'humanité qui est enchaînée »[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né au Bénin en 1953, Grégoire Ahongbonon a immigré en 1971 en Côte d'Ivoire, où il est réparateur de pneus et chef d'une entreprise de taxis pendant quelques années. Quand son entreprise fait faillite, il sombre dans une dépression et envisage de se suicider[4].

Au sortir de cette épreuve, il est frappé par le sort et la manière dont sont traités les malades psychiatriques, errants dans les rues ou enchaînés à des arbres dans les villes et villages d'Afrique de l'Ouest. Il va progressivement à la rencontre de ces « oubliés des oubliés » comme il aime à les nommer[5],[6].

En près de 30 ans, une vingtaine de centres de la Saint-Camille (Côte d'Ivoire, Bénin, Togo) a remis sur pied plus de 100 000 hommes et femmes, et cela sans aucune aide financière gouvernementale. En effet, en Afrique de l'Ouest, ces personnes sont encore souvent considérées comme possédées du démon ou ensorcelées. L'entourage se tient à distance devant des comportements inexpliqués, abandonnant ou marginalisant ceux qui ont en fait besoin de soins[7],[8],[9].

Reconnaissance internationale[modifier | modifier le code]

Inventeur d'une offre de soins singulière et adaptée à la réalité du continent, Grégoire Ahongbonon, et l'Association Saint Camille de Lellis, ont reçu les prix suivants :

Publications[modifier | modifier le code]

Plusieurs ouvrages ont été publiés au sujet de l'œuvre et de la vie de Grégoire Ahongbonon :

  • I pazzi di Grégoire, écrit par Valérius Pétrarque, aux éditions Sellerio (2008)[23] ;
  • Grégoire, Ou un autre regard sur les fragilisés de la vie, écrit par Marie-Christine Brocherieux, aux éditions Nouvelle Cité (2010)[24] ;
  • Grégoire, Quando la fede spezza le catene, écrit par Rodolfo Casadei, aux éditions EMI (2018)[25] ;
  • Grégoire, Cuando la fe rompe las cadenas, écrit par Rodolfo Casadei, aux éditions Encuentro (2019)[26];
  • Ils vivent enchaînés : une vie à sauver les ensorcelés, les derniers oubliés d'Afrique, écrit par Grégoire Ahongbonon, aux éditions Artège (2021)[27] ;
  • They are living in chains, My Quest to Liberate Africa’s "Untouchables", écrit par Grégoire Ahongbonon, aux éditions Sophia Institute Press (2022)[28] ;
  • Le Regard qui libère, l'œuvre exceptionnelle de Grégoire Ahongbonon, écrit par Dr Benoît Des Roches, aux éditions Salvator (2022)[29].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « A propos - l'Association Saint Camille de Lellis », sur Les Amis de la Saint Camille.
  2. « Grégoire Ahongbonon: le libérateur des «ensorcelés» », RFI,‎ (lire en ligne).
  3. « Site Association Saint Camille de Lellis - mission » Accès libre.
  4. Loup Besmond de Senneville, « Grégoire Ahongbonon, pour la dignité des « fous » », La Croix,‎ (lire en ligne)
  5. Elisabeth Pierson, « Grégoire Ahongbonon, au chevet de ceux qui ont perdu la raison », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  6. Viviane Forson, « Santé - Afrique - Grégoire Ahongbonon : "Il faut briser les chaînes des malades mentaux !" », Le Point,‎ (lire en ligne).
  7. Sarah Champagne, « Libérer les malades mentaux de leurs chaînes », Le Devoir,‎ (lire en ligne).
  8. « Bénin : au chevet de la folie », France Info,‎ (lire en ligne)
  9. « Praying for a Cure – The New-York Times », sur Les Amis de Grégoire, .
  10. (en-US) « Prize-Worthy » (consulté le )
  11. « Lauréats », sur Prix de Genève pour les Droits de l'Homme en Psychiatrie (consulté le )
  12. « Cure psichiche in Africa, a Castel Volturno una giornata di studi al Centro Fernandes - Corriere del Mezzogiorno », sur corrieredelmezzogiorno.corriere.it (consulté le )
  13. (it) « Premio sant’Antonio: Comunicazione e Solidarietà », sur messaggerosantantonio.it, (consulté le )
  14. République de Côte d'Ivoire, « Décret 2013-115 du 15 février 2013 portant promotions et nominations dans l'Ordre du Mérite ivoirien », Journal officiel de la République de Côte d'Ivoire,‎ , p. 227-228 (lire en ligne)
  15. « "PREMIO VAN THUAN 2010" - Fondazione San Matteo » (consulté le )
  16. (en-GB) Webmaster, « Ahongbonon is Daily Trust African of the Year », sur Daily Trust, (consulté le )
  17. (it) « Grégoire cittadino onorario di Zocca », sur Gazzetta di Modena (consulté le )
  18. « Grégoire Ahongbonon gagne le Prix Dr Guislain 2020 », sur Brothers of Charity, .
  19. « Gregoire Ahongbonon | Ashoka | Everyone a Changemaker », sur www.ashoka.org (consulté le )
  20. (en) « Grégoire Ahongbonon: “I found myself abandoned by everyone” », sur Aurora Humanitarian Initiative.
  21. « Lauréat 2021 - Le Prix de Genève 2021 pour les Droits de l’Homme en Psychiatrie est décerné à M. Grégoire Ahongbonon. », sur Geneva Prize.
  22. (en) Mark Moran, « Human Rights Activist Grégoire Ahongbonon Delivers Chester Pierce Award Lecture », revue scientifique,‎ (Human Rights Activist Grégoire Ahongbonon Delivers Chester Pierce Award Lecture)
  23. (it) « Catalogo - Sellerio », sur Sellerio editore (consulté le )
  24. Groupe Elidia, « Grégoire », sur nouvellecite.fr (consulté le )
  25. (it) « Grégoire », sur EMI (consulté le )
  26. (es) « Grégoire, cuando la fe rompe las cadenas », sur Ediciones Encuentro México (consulté le )
  27. Grégoire Ahongbonon, Ils vivent enchaînés - Une vie à libérer les "ensorcelés", les derniers oubliés d'Afrique, (lire en ligne).
  28. (en-US) « They Are Living in Chains », sur Sophia Institute Press, (consulté le )
  29. Grégoire Ahongbonon, Le regard qui libère - l'oeuvre exceptionnelle de Grégoire Ahongbonon, Salvator, .

Liens externes[modifier | modifier le code]