George Zames

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George Zames
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
MontréalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
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A travaillé pour
Directeurs de thèse
Norbert Wiener, Yuk-Wing Lee (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

George Zames est un théoricien de l'automatique polono-canadien, professeur à l'Université McGill, né le à Łódź et mort le à Montréal. George Zames est connu pour ses contributions fondamentales à la théorie du contrôle robuste et notamment pour la méthode Hinfini en théorie du contrôle[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

George Zames naît le à Łódź en Pologne dans une famille juive. George Zames et sa famille s'enfuient de la ville au début de la Seconde Guerre mondiale et s'installent à Kobe (Japon), en passant par la Lituanie, la Sibérie puis dans la colonie internationale anglo-française de Shanghai. George Zames indique plus tard que lui et sa famille doivent leur vie au visa de transit fourni par le consul japonais en Lituanie, Chiune Sugihara[2],[3]. À Shanghai, Zames poursuivi sa scolarité, et en 1948, la famille émigre au Canada.

Éducation[modifier | modifier le code]

George Zames entre à l'Université McGill à l'âge de 15 ans et obtient un Bachelor of Engineering (en) en génie physique. Premier de sa classe, George Zames obtient un Athlone Fellowship (en) pour étudier en Angleterre, et intègre l'Imperial College London. Il est diplômé en deux ans, sous la supervision de Colin Cherry, Dennis Gabor et John Hugh Westcott. En 1956, George Zames entre au Massachusetts Institute of Technology pour commencer ses études doctorales, et en 1960, il obtient un doctorat en sciences (Sc.D.)[4] pour une thèse intitulée Nonlinear Operations of System Analysis sous la direction de Norbert Wiener et Yuk-Wing Lee[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

De 1960 à 1965, George Zames occupe divers postes d'enseignement au MIT et à l'Université de Harvard. En 1965, George Zames reçoit une bourse Guggenheim et passe au Centre de recherche électronique de la NASA (ERC), où il fonde l'Office of Control Theory and Applications (OCTA). En 1969, la fermeture de l'ERC de la NASA est annoncée et Zames rejoint en 1970 le nouveau centre de recherche du Department of Transportation. En 1972, George Zames prend un congé sabbatique au Technion à Haïfa et en 1974, il revient à l'Université McGill en tant que professeur puis titulaire de la chaire MacDonald de génie électrique jusqu'à sa mort en 1997.

Recherche[modifier | modifier le code]

Les recherches de George Zames se sont concentrées sur les systèmes modélisés de manière imprécise en utilisant la méthode entrée-sortie, une approche distincte de la représentation espace d'état qui a dominé la théorie du contrôle pendant plusieurs décennies. Au cœur de la plupart de ses travaux se trouve l'objectif de réduction de la complexité par l'organisation[6] :

« For the purposes of control design, gross qualitative properties such as robustness can be analyzed and predicted without depending on accurate models or syntheses. Mathematical analysis provides topological tools that are very well suited for this purpose, such as compactness, contraction, and fixed-point methods. Furthermore, in control design, where there is lots of model uncertainty, it is often more important to be able to gauge qualitative behaviour (robustness, stability, existence of oscillations) than to compute exactly[7] »

Héritage[modifier | modifier le code]

L'International Journal of Robust and Nonlinear Control a publié en 2000 un numéro spécial en l'honneur de George Zames, comprenant une liste complète de ses publications[8]. Des comptes rendus de la vie et de l'héritage de George Zames ont été publiés par Sanjoy Mitter et Allen Tannenbaum[1]. J. C. Willems[2] et dans un volume résultant d'une conférence organisée pour honorer l'occasion du 60e anniversaire de Zames[3].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « George Zames » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (en) Sanjoy Mitter et Allen Tannenbaum, « The legacy of George Zames (January 7, 1934 - August 10, 1997) », IEEE Transactions on Automatic Control,‎ , p. 590-595 (DOI 10.1109/TAC.1998.668826, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  2. a et b (en) Jan Camiel Willems (en), « George Zames, 1934-1997 », Automatica, vol. 34, no 4,‎ , p. 285-286 (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  3. a et b (en) Bruce Allen Francis et Allen Robert Tannenbaum, « Biographical sketch of George Zames », Feedback Control, Nonlinear Systems, and Complexity, Berlin, Springer, vol. 202,‎ , p. 1-10 (DOI 10.1007/BFb0027666, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « George Zames », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  5. George Zames, « Nonlinear Operations of System Analysis », RLE Technical Reports, Massachusetts Institute of Technology, no 370,‎ (hdl 1721.1/4452).
  6. George Zames, « Stabilité et robustesse des rétroactions entrée-sortie, 1959-85 », IEEE Control Systems Magazine, vol. 16, no 3,‎ , p. 61-66 (DOI 10.1109/37.506399)
  7. Pour les besoins de la conception des commandes, les propriétés qualitatives grossières telles que la robustesse peuvent être analysées et prédites sans dépendre de modèles ou de synthèses précises. L'analyse mathématique fournit des outils topologiques qui sont très bien adaptés à cet effet, tels que la compacité, la contraction et les méthodes de point fixe. De plus, dans la conception des commandes, où il y a beaucoup d'incertitude sur le modèle, il est souvent plus important de pouvoir jauger un comportement qualitatif (robustesse, stabilité, existence d'oscillations) que de le calculer exactement.
  8. Keith Glover et Michael G. Safonov, « The publications of George Zames », Int. J. Robust Nonlinear Control, vol. 10, nos 11-12,‎ , p. 851-856 (DOI 10.1002/1099-1239(200009/10)10:11/12<851::AID-RNC528>3.0.CO;2-3 Accès libre).
  9. Outstanding Paper Award IEEE.
  10. « Rufus Oldenburger Medal », American Society of Mechanical Engineers.

Liens externes[modifier | modifier le code]