Federico Hernández de León

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Federico Hernández de León
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Federico Hernández de León, né le à Quetzaltenango (Guatemala) et mort en à Guatemala, est un écrivain, historien et journaliste guatémaltèque.

Actif politiquement, il est arrêté durant les dernières années au pouvoir du président Manuel Estrada Cabrera, et emprisonné jusqu'à la chute de son gouvernement le [1]. Après sa libération[2], il revient au journalisme et travaille pour le Diairo de Centro América, organe de presse semi-officiel du Guatemala. Plus tard, il dirige le Nuestro Diario avec Carlos Bauer Aviles[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est diplômé de l'école secondaire en 1900[4].

Le général Jorge Ubico, président du Guatemala de 1931 à 1944
Silverio Ortiz, chef syndical et ami proche de Hernández de León.

Durant ses six ans d'emprisonnement au Pénitencier central, Hernández de León souffre de plusieurs affections qui le laissent près de mourir. Son ami syndicaliste, Silvero Ortiz, vient alors à sa défense auprès du ministre plénipotentiaire des États-Unis en montrant ses vêtements ensanglantés[5].

Après la chute d'Estrada Cabrera en 1920, il est relâché, retourne à sa carrière de journaliste et siège au Congrès national durant les années 1920 et 1930. Le , de nombreux troubles éclatent dans le gouvernement du Guatemala à la suite de l'accident vasculaire cérébral du général et président Lázaro Chacón González qui l'oblige à quitter ses fonctions. Hernández de León est alors un témoin direct des évènements siégeant au parlement et également directeur du journal Nuestro Diairo. En décembre 1930 surviennent les évènements suivants :

  • Le , le général Chacón démissionne à la suite d'un accident vasculaire cérébral.
  • Le général Mauro de León, successeur désigné au président démissionne.
  • Baudilio Palma, avocat et membre du cabinet, est nommé président par intérim.
  • Le , un coup d'État du général Manuel María Orellana Contreras[nb 1] pousse Palma à la démission après une courte bataille à l'intérieur du Palais présidentiel. Durant le combat, qui dure moins d'une heure, Palma et Mauro de León sont tués. Le pouvoir libéral qui se met en place nomme alors le général Roderico Anzueto à la position stratégique de chef de police[nb 2].
  • Le , José María Reina Andrade est nommé président intérimaire après la décision de plusieurs représentants de nations étrangères de ne pas reconnaître le pouvoir du Orellana Contreras et l'appel au déclenchement d'élection présidentielle.
  • Le , le général Jorge Ubico Castañeda remporte les élections et est assermenté président. Après son discours inaugural, il milite pour une marche vers la civilisation. Rapidement après sa prise de fonction, il débute une campagne efficace et son pouvoir devient de plus en plus dictatorial.

Durant les années 1940, c'est au tour de Hernández de León de rendre la pareille à Ortiz. Ce dernier, bien qu'étant alité à l'hôpital, est envoyé en prison. Son ami demande alors personnellement au président Ubico sa libération, mais celle-ci est catégoriquement rejetée[5].

Directeur du Nuestro Diario, il embauche dans ses colonnes le jeune Clemente Marroquín, qui deviendra plus tard un important journaliste et en 1966, le vice-président de la république du Guatemala. Finalement, Marroquín Rojas prend la direction du journal et rédige la rubrique Efemérides de Hernández lorsque ce dernier est absent.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Contreras est le cousin de l'ancien président José María Orellana, lui-même ayant accédé à ce poste après un coup d'État contre Carlos Herrera y Luna.
  2. Anzueto sera l'un des soutiens les plus importants du général Ubico Castañeda durant ses 14 années au pouvoir.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Efraín de los Ríos, Ombres contra Hombres, Mexico, Fondo de la Cultura de la Universidad de México,
  2. (es) Red Boa, « Historia del Diario de Centro América » [archive du ], sur Foro Red Boa, (consulté le )
  3. (es) José Barnoya, « Carlos Bauer, una trayectoria valiente y límpida », elPeriódico, Guatemala,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Who's Who in Latin America : A Biographical dictionary of the outstanding living men and women of Spanish America and Brazil, San Francisco, Stanford University Press, (ISBN 0-804-72315-X)
  5. a et b (es) Efraín De los Ríos, Ombres contra Hombres, Mexico, Fondo de la Cultura de la Universidad de México,